Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Parmi les 336 manifestants arrêtés lors du 1er Mai d’Istanbul, 24 ont été inculpé, la plupart au motif d’être membre d’une organisation terroriste, les autres ont été relâchés. Depuis 2013, le gouvernement a interdit de célébrer le 1er Mai sur la Place Taksim : de nombreux manifestants ont tenté d’y accéder, mais 20.000 policiers en interdisaient l’accès.

La police interdit l’accès à la Place Taksim.

La police interdit l'accès à la Place Taksim.

Après une opération massive contre anarchistes, trois personnes ont été accusées de terrorisme et placés en garde à vue. Des dizaines de perquisitions ont visé des appartements privés, et le centre social « Ateneo » dans la ville de Most. Près de 20 personnes ont été arrêtées, la plupart d’entre eux seulement ont été interrogés puis libérés. Trois personnes détenues ont été accusées de tentative de terrorisme, d’autres sont officiellement sous enquête du même crime, mais ont été libérés. Comme certains serveurs ont été confisqués, ce qui affecte la plupart des sites anarchistes tchèques.

La police accuse un groupe de personnes d’avoir formé une « cellule autonome » et planifié l’attaque d’un train avec du matériel militaire ou des voitures Hyundai avec des cocktails Molotov. Ils sont considérés comme groupe parce que l’un d’entre eux aurait acheté de l’essence, d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les relient également avec deux attaques incendiaires, notamment contre des voitures de police.

Le centre social

Le centre social

Plusieurs associations (Ligue des Droits de l’Homme, Progress Lawyers Network,…) ont introduit une plainte en justice contre la présence de militaires dans les rues des grandes villes belges (Bruxelles, Anvers, Liège). Ce déploiement militaire est illégal, la loi ne permettant de déployer l’armée que si deux conditions sont remplies : une menace imminente, la police régulière débordée. Aucune ne l’est.

Le Ministre de l’Intérieur a déclaré que cette loi n’était pas valable puisque c’était une décision du gouvernement « qui a toujours le droit de le faire, et certainement dans des circonstances particulières ».

Parachutistes déployés à Anvers

Développée par l’armée israélienne en 2008 pour être utilisée contre les émeutiers palestiniens, la ‘skunk’ est une substance à l’odeur nauséabonde et irrespirable décrite comme « au croisement entre un animal mort et des excréments humains ». Apparemment non-toxique, un militaire israélien déclare dans une vidéo « Vous pouvez en boire, mais vous ne le voulez pas ».La Skunk est aspergée grâce à une auto-pompe, et une fois dispersée, elle ne peut être nettoyée qu’avec un savon bien spécifique : toute autre tentative de nettoyage ne fera qu’exacerber l’odeur infecte.

Comme à chaque fois qu’une de ces armes « non-létales » est créée, ses ingénieurs se félicitent d’empêcher que les armes non-létales utilisées précédemment -et finalement létales- puissent ne plus être utilisées. Plusieurs armes puantes comme celle là ont été développées par les armées américaine et israélienne, mais la skunk est la première qui est apparemment suffisamment non-toxique pour absorber leurs propres foules avec. La skunk est composée d’un mélange de carbonades de soude et d’acides aminés.

Plusieurs villes américaines ont commencé à faire des stocks de skunk alors que de graves émeutes secouent plusieurs grandes villes américaines.

Sur cette vidéo, on voit la première utilisation de la skunk, en Palestine.


Israeli Skunk Spray Weapon par zzinn

Dispersion de manifestants à Gaza à l’aide de la skunk.

Dispersion de manifestants à Gaza à l'aide de la skunk.

Après deux jours de trêve, les manifestants sont de nouveau descendus lundi par groupes de plusieurs centaines de personnes dans les rues de quartiers périphériques de Bujumbura, où la police tente de les cantonner pour les empêcher de faire une démonstration de force au centre-ville. Plusieurs dizaines de manifestants, rapidement dispersés par la police, ont malgré tout réussi pour la première fois à gagner la place de l’Indépendance en plein centre.

La police a lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes mais aussi tiré à balles réelles, parfois sans sommation, contre les manifestants dans au moins deux quartiers de la capitale, Musaga, faisant quatre morts.Pour les manifestants, un troisième mandat est contraire à l’accord d’Arusha qui avait ouvert la voie à la fin de la guerre civile (1993-2006).

Manifestation lundi à Musaga

Manifestation lundi à Musaga

04/05/2015

Inde: Arrestations

Une femme, soupçonnée d’occupé un poste haut placé dans le parti maoïste a été arrêtée ce samedi. Kamla Dhruv, alias Santoshi, a été interpellée près du village de Mugaltola, dans le district de Kanker (Chhattisghar). Sa tête avait été mise à prix par les autorités, qui se félicitent de cette arrestation qui constituent pour elles un succès majeur.
Ces dernières affirment que la jeune femme de 22 ans est impliquée dans divers incidents reliés à la guérilla maoïste, parmi lesquels des meurtres, des pillages, des dommages à biens publics, ainsi que des attaques contre les forces de sécurité et des membres de la police du Chhattisgarh.

Dans le Jharkhand, les forces de l’ordre ont arrêté deux maoïstes présumés ce dimanche, saisissant également une grande quantité d’armes et de munitions. Ayant reçu des renseignements les informant de la présence de forces maoïstes dans une zone reculée du district de Khunti, les autorités ont envoyé des soldats sur place afin qu’ils effectuent une opération de ratissage. C’est au cours de celle-ci que les deux hommes ont été capturé. Ils étaient recherchés dans le cadre de cinq affaires distinctes d’extorsion et de menaces.

Le deuxième procès public de Carmen Villalba est l’occasion d’un déploiement de force exceptionnel: police, police anti-émeute, experts en explosifs, etc. La guérillera, dirigeant de l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP) est jugée cette fois pour prise d’otages et risque 12 ans de prison pour des faits remontant au 11 juin 2007, lorsque Carmen Villalba a pris en otage un fonctionnaire de prison. Elle purge déjà actuellement une condamnation de 18 ans de prison.

Carmen Villalba

Carmen Villalba

L’application Mobile Justice CA, conçue par l’association American Civil Liberties Union (ACLU), voit le jour en plein regain de tensions et de manifestations en réaction à une série de décès d’afro-américains détenus ou confrontés à des policiers blancs. Les vidéos enregistrées avec l’application Mobile Justice CA peuvent être envoyées aux bureaux locaux de l’ACLU pour dénoncer de possibles violations de droits civiques par la police. Disponible pour téléphones Android ou iphone, elle permettra d’assurer que les vidéos sont stockées même si le téléphone est perdu, cassé ou prélevé. L’application peut aussi permettre d’envoyer des alertes à d’autres pour les appeler à se rendre sur un lieu donné ou pour documenter un incident.

L’application Mobile Justice

L’application Mobile Justice

Alors qu’au mois de janvier, un syndicaliste CGT, dénonçait vivement auprès de sa direction les conditions de travail qui se dégradent chez Ingrédia Saint-Pol, celui-ci s’est fait licencier le 24 mars ainsi qu’un collègue très proche de lui. Un rassemblement a eu lieu le 27 mars exigeant leur réintégration, qui a réuni une soixantaine de personnes. La pression a été mise avec blocage de l’accès de l’usine aux camions.

Rassemblement solidaire devant Ingrédia Saint-Pol

Rassemblement solidaire devant Ingrédia Saint-Pol

Un maoïste présumé a été abattu vendredi dernier et un autre arrêté après une fusillade avec la police dans le district de Kondagaon, dans le Chhattisgarh. Phool Singh, dont les autorités disent qu’il était le commandant de l’escouade de Barda du CPI(Maoïst), a été tué durant une confrontation entre des guérilleros et les policiers dans les forêts à proximité du village de Ghanora tôt vendredi matin. Ayant appris qu’un campement maoïste avait été érigé dans la zone, du personnel avait été mobilisé pour organiser une vaste opération de ratissage, laquelle se serait donc conclue par cette fusillade.