Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Spip, le système de gestion de contenu (CMS) utilisé par notre propre site (et par de nombreux autres sites, comme la quasi-totalité des sites Indymedia) est passé hier en version 3.1.2. Plusieurs failles XSS ont été découvertes par des « experts en sécurité ». Les failles XSS (pour Cross-Site Scripting) permettent d’injecter du contenu (essentiellement Javascript, mais en fait n’importe quel langage compréhensible par un navigateur) dans des pages web. Ce type d’attaque permet donc d’injecter du contenu, mais également de rediriger un utilisateur. Les éditeurs de Spip parlent de failles non-critiques.

Quoi qu’il en soit, il est recommandé de toujours mettre son site Spip à jour le plus rapidement possible pour éviter un drame, pour se faire: voir « Utiliser le spip_loader pour une mise à jour » sur cette page après avoir fait un backup de votre site.

Mise à jour Spip 3.1.2

Google Allo a finalement été publié hier sur le Play Store. La nouvelle messagerie de Google introduit à son tour un bot, Google Assistant, censé répondre comme le ferait un être humain lorsqu’on lui pose des questions. Google Assistant apprend à la longue des utilisateurs qui interagissent avec lui pour être plus précis.

Google avait toutefois « promis » en dévoilant Allo en mai dernier que les conversations ne feraient que transiter par ses serveurs et qu’elles seraient stockées uniquement sur les appareils des utilisateurs. La firme a finalement fait machine arrière, les messages seront stockés sur ses serveurs, au moins jusqu’à ce qu’ils soient supprimer de l’appareil. Comme Whatsapp et Facebook Messenger, Google Allo a mis en place un mode « incognito » qui permet de communiquer via le protocole sécurisé Signal (sponsorisé par Snowden). Toutefois, Snowden a réagit à la publication de Google Allo en critiquant la décision prise par Google et en mettant en garde leurs utilisateurs que les messages pourront être utilisés par la police.

Google Allo et Signal

Google Allo et Signal

Les « Mères du Samedi » (Cumartesi Anneleri) tiendront leur 600° rassemblement de dénonciation demain samedi 24 septembre 2016. Elles dénoncent des disparitions forcées avec garde-à-vue secrète comme arme de terreur d’état en Turquie, au Kurdistan et ailleurs, en se rassemblant chaque samedi pendant une demi-heure à Galatasaray (Istanbul), brandissant les portraits de leurs proches disparus (certains depuis le coup d’état de 1980 et la guerre sale au Kurdistan dans les années ’90).

Rassemblement solidaire à Paris, à 12h, à la Fontaine des Innocents (Châtelet)

Les

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Une opération militaro-policière a permis l’arrestation, à Tabetas, de deux guérilleros de l’ELN. Le premier était connu et recherché sous alias de ‘Fercho’, et serait le commandant de la commission « Martha Cecilia Pabon » de l’ELN, l’autre est un jeune militant de 19 ans.

Les zones d’implantation de l’ELN

Les zones d'implantation de l'ELN

Le 16 août dernier, des centaines de soldats israéliens ont fondu sur Al-Fawwar – un camp de réfugiés pauvres, le plus au sud de la Cisjordanie (voir notre article). L’opération a été l’occasion de nouvelles exactions commises de sang froid. L’homme sur la vidéo, Mohammed Amassi est le fils aîné du boulanger du camp. Leur boulangerie familiale est la plus ancienne d’Al-Fawwar, elle date de la fondation du camp de réfugiés au début des années 1950. Mohammed a étudié l’aménagement intérieur de maison, mais s’est fait boulanger, pour répondre aux besoins de sa famille. Il travaille en deux équipes chaque jour, le matin et l’après-midi, sept jours par semaine. Il n’a jamais été arrêté ni même interrogé par les autorités israéliennes.

Comme tout le reste du camp, Amassi était sur sa terrasse observer l’opération israélienne. Tout est calme car dans cette partie du camp il n’y a pas d’affrontements. Vers 9 h du matin, il en train de parler aux journalistes sur la terrasse d’à côté quand il entend un soldat l’interpeller en arabe d’une terrasse voisine : « Où veux-tu la recevoir ? », autrement dit : dans quelle partie de ton corps veux-tu être touché par ma balle ? Et le soldat tire. La première balle de petit calibre le touche Amassi à la jambe gauche, la deuxième pénètre entre la hanche et sa cuisse gauche, et la troisième lui fracasse la jambe droite. Quand il lève les mains et crie : « Assez, assez », le soldat une fois encore, et la dernière balle transperce la main levée.

Depuis 2014 une lutte longue et massive lutte, aux épisodes multiples, a lieu dans le secteur de la livraison de colis en Italie. Les conditions de travail du secteur ont été de plus en plus précarisés, les ouvriers doivent travailler comme « indépendant », au rabais pour des sous-traitants, voire illégalement. La principale revendication des travailleurs est d’être directement engagés par les sociétés pour lesquelles ils travaillent, et de nombreuses grèves avec blocage de dépôts sont menées pour elle.

Le mercredi passé (14 septembre) les gestionnaires du dépôt GLS dans la petite ville de Montale, dans la province de Piacenza, confronté à un piquet de grève d’environ 30 travailleurs, ont appelé les conducteurs à forcer le barrage. Un conducteur a percuté deux travailleurs, traînant l’un d’entre eux sur plusieurs mètres, le tuant. Le conducteur n’a même pas essayé la tactique habituelle de se déplacer lentement vers les piquets: il a juste foncé, encouragé par un des gestionnaires. Abd Elsalam Ahmed Eldanf, 53 ans, de nationalité égyptienne, était père de cinq enfants. Il était lui-même pas un travailleur occasionnel, il avait un contrat permanent et se battait pour ses collègues. Le dépôt GLS à Piacenza reste bloqué par des piquets et dans toute l’Italie des grèves et des manifestations ont été organisées en protestation.

Abd Elsalam Ahmed Eldanf, tué au dépôt GLS de Montale

Abd Elsalam Ahmed Eldanf, tué au dépôt GLS de Montale

Douze policiers ont été blessés mardi soir à Charlotte, en Caroline du Nord, lors d’affrontements survenus après la mort d’un noir américain abattu par un policier. Un nombre indéterminé de civils ont également été blessés lors des heurts. Après le décès de Keith Lamont Scott, 43 ans, des manifestants se sont rassemblés près du lieu où il a été abattu en brandissant des pancartes affirmant « Black lives matter » et scandant le slogan « No justice, no peace ». La police a eu recours notamment à des armes anti-émeutes et à du gaz lacrymogène pour essayer de contenir la colère de la foule. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués et endommagés.

Affrontements à Charlotte

Affrontements à Charlotte

Empruntée par des centaines de milliers de personnes fuyant guerre et misère au proche-Orient, en Asie et en Afrique, la route des Balkans a été fermée en mars. Mais des centaines tentent chaque jour de rejoindre clandestinement l’Europe de l’Ouest. La Délégation de l’UE à Belgrade et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un contrat d’un million d’euros qui prévoit notamment un système fixe de surveillance thermique, des caméras thermiques portables. L’accord prévoit également la formation de personnels et une aide administrative. Est également prévu le déploiement de jusqu’à 50 officiers de police de pays membres de l’UE pour assister la police des frontières serbe.

Migrants à la frontière serbe

Migrants à la frontière serbe

Une manifestation a eu lieu ce midi devant l’Office des Etrangers en solidarité avec les douze personnes enfermées lundi matin suite à l’évacuation de la « Voix des sans-papiers », un collectif qui occupait depuis deux ans une ancienne maison de repos à Molenbeek. Plus de 150 personnes séjournaient dans le bâtiment, mais seules 14 d’entre elles était encore présente au moment de l’expulsion. Deux autres sans-papiers interpellés avaient une procédure de demande d’asile en cours et ont été libérées. Les douze sans-papiers interpellés ont été transférés vers les centres fermés de Bruges, Vottem et Merksplas. Il s’agit de personnes originaires de Mauritanie, Sénégal, Guinée, Mali, Burkina Faso et Côte d’Ivoire. Elles n’avaient plus de demandes d’asile en cours et pourraient être expulsées vers leurs pays d’origine assez rapidement. A la suite des interpellations des quatorze sans-papiers, une centaine de personnes se sont rassemblées vers midi devant la maison communale de Molenbeek-Saint-Jean pour demander leur libération.

L’évacuation hier de la

L'évacuation hier de la

Deux guérilleros présumés du Front « Efrain Pabon Pabon » de l’ELN ont été capturés dans une opération conjointe entre l’armée, la police et le ministère public. Ils ont été transféré à la Prison Palogordo à Giron. Ils sont accusés d’avoir incendié un bus de la compagnie Cotrans, le 13 septembre, sur la route entre Concepción et Cerrito (Santander). Un petit groupe d’une dizaine de guérilleros opérant en civil est actuellement actif dans la région de Garcia Rovira. Ce groupe fait partie du réseau de soutien de la « Commission Martha Cecilia Pabon », qui dépend du Front « Efrain Pabon Pabon ». Ces six derniers mois, ils ont brûlé un bus, harcelé le poste de police de la municipalité de Concepción et monté des points de contrôle sur certaines routes dans le Garcia Rovira.

Les deux guérilleros présumés à leur arrestation

Les deux guérilleros présumés à leur arrestation