Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce 6 octobre, Emilie Martin se verra notifier un nouveau mandat d’arrêt européen à Pau. Emilie est porte-parole du collectif Bagoaz pour la défense des prisonniers basques. Elle fut aussi celle d’Herrira, association engagée dans la même cause et créée légalement en 2012, un an après qu’ETA ait annoncé l’arrêt de la lutte armée. Le mandat d’arrêt concerne son activité dans Herrira, Emilie n’avait pas répondu à la convocation du juge Velasco en novembre 2013, un mandat d’arrêt avait donc été émis en avil 2016. C’est ce mandat d’arret qui lui sera notifié à Pau avec séance la semaine suivante (le 11). Emilie risque plusieurs années de prison.

Emilie Martin

Emilie Martin

Ce jeudi 22 septembre vers 6h du matin, la police de Turin s’est rendue au domicile de Nicoletta Dosio, une activiste historique de la lutte No Tav. La police a notifié une « mesure de précaution d’assignation à résidence » délivrée par le juge Ferracane. Le 23 juin dernier, Nicoletta avait déjà subit une mesure d’obligation de pointage quotidien au commissariat de la police de Susa. Elle avait refusé de se plier à cette mesure: le procureur Rinaudo lui avait donc interdit le 27 juillet dernier de quitter la ville de Bussoleno. Nicoletta avait à nouveau refusé de se plier à la mesure pour continuer à tourner en Italie pour des raisons politiques. La police a rapporté deux fois cette violation de conditions, et le Procureur de Turin vient d’y répondre par cette assignation à résidence.

A cette mesure, c’est le mouvement No Tav qui a répondu, en tenant leur réunion sous la fenêtre de Nicoletta, le soir même.

Nicoletta Dosio

Nicoletta Dosio

Trois « gardiens du village » (miliciens antiguérilla) ont été tués et deux autres ont été blessés lors de l’attaque de la guérilla du PKK dans le district de Yuksekova (province de Hakkari). Les miliciens étaient chargés de la protection des engins de travaux publics près du village Yeniisikquand ils ont été attaqués à l’arme automatique. Une importante opération de ratissage a lieu dans la région, avec blindés et appui aérien.

A Yuksekova

A Yuksekova

L’Organe de Coordination de l’Analyse de la Menace (OCAM) a parfois été utilisé pour obtenir voire forcer certaines mesures, a expliqué mercredi le directeur Paul Van Tigchelt devant la commission d’enquête sur les attentats du 22 mars. Depuis le 1er décembre 2006, l’OCAM établit le niveau de la menace en Belgique. Il ne décide pas des mesures qui accompagnent la détermination de ce niveau et qui peuvent d’ailleurs varier d’une situation à l’autre. « Nous ne sommes pas responsables des mesures prises. Mais dans le passé, il est arrivé que l’OCAM soit utilisé comme levier pour forcer certaines mesures », a ajouté Paul Van Tigchelt, à la tête de cette institution depuis 9 mois, sans donner d’exemple.

Les niveaux de l’OCAM

Lundi, des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés à la Durban University of Technology (DUT) pour revendiquer la gratuité de l’enseignement supérieur. Mardi, les étudiants du DUT se sont affrontés à la police anti-émeute dans le centre-ville de Durban. Les étudiants, qui avaient manifesté à travers le quartier central des affaires, prenaient le chemin du Campus ML Sultan lorsque les affrontements ont eu lieu. Les étudiants se sont barricadés à l’intérieur du campus, ont lancé des pierres et des briques sur la police de l’autre côté de la clôture. La police a utilisé des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Mercredi, la police a une nouvelle fois utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les étudiants qui convergeaient sur l’Hôtel Coastlands où se tenait une réunion de responsables universitaires supérieurs, leaders étudiants et fonctionnaires du ministère de l’enseignement.

Manifestants du DUT mercredi à Durban

Manifestants du DUT mercredi à Durban

A la fin de la guerre Iran-Irak, le régime de la République islamique redoutait des mouvements populaires, notamment à l’occasion de la rentrée scolaire (les universités avaient été fermées pendant deux ans). Les dirigeants décident de décimer préventivement l’opposition, militants de la gauche révolutionnaire et du mouvement des Moujahidine Khalq. Entre août et octobre, 30.000 prisonniers politiques seront fusillés, abattus ou pendus. La majorité des victimes purgeaient des peines de prison pour leurs activités politiques ou avaient terminé leur peine mais étaient toujours incarcérées. Mais certains avaient déjà été libérés et seront de nouveau été arrêtés pour être exécutés. Les massacres ont eu lieu dans presque toutes les villes iraniennes.

Lire l’article que nous avions publié sur ce massacre

Pendaisons en masse à Tabriz, à l’été ’88

« Ni oubli ni pardon! »
Rassemblement de dénonciation de l’assassinat des prisonniers politiques et non politiques par le régime islamique d’Iran à l’occasion du 28e anniversaire du massacre de 1988. Samedi 1er octobre 2016, de 15h à 17h, Place de la Monnaie, Bruxelles
A l’initiative du Iranian Youth Committee – Belgium et de la 8 March Women’s Organisation (Iran-Afghanistan)

Pendaisons en masse à Tabriz, à l'été '88

Parmi les forces du Bataillon International de Libération, la Brigade Krasucki a publié hier une photo en soutien aux accusés du procès Air France. On peut y voir des combattants internationalistes surplombant une ville fraîchement débarrassée de l’occupation de Daesh, Manbij. La CGT n’a pas manqué de réagir dans un communiqué délirant « Non seulement nous réfutons tout lien avec ce groupuscule mais surtout nous condamnons l’utilisation des valeurs de fraternité et de paix entre les peuples qui ont guidé notre ami et camarade Henri KRASUCKI tout au long de sa vie notamment au cours des heures les plus difficiles de sa jeunesse. » Faisant bien sûr référence à l’appartenance de Krasucki à l’organisation de résistance antifasciste FTP-MOI, avant la carrière syndicale qu’on lui connait…

La Brigade Krasucki

La Brigade Krasucki

De deux à quatre mois de prison avec sursis ont été requis mercredi contre cinq salariés d’Air France jugés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour l’épisode de la « chemise arrachée » du DRH de la compagnie aérienne. 300 syndicalistes manifestaient à ce moment devant le tribunal de Bobigny (nord de Paris) pour demander la relaxe de leurs camarades. Quatre mois ont été requis contre Fabrice Lhermitte, trois mois contre Pascal Maquet, Samir Ait Taleb et Vincent Martinez, le délégué du personnel qui a été licencié, et deux mois contre Cédric Errin. Quatre d’entre eux sont adhérents à la CGT. Le parquet a requis 1.000 euros d’amende contre les dix autres prévenus, poursuivis pour des « dégradations » lors de la manifestation du 5 octobre 2015 devant le siège d’Air France à Roissy suite à l’annonce de la suppression envisagée de 2.900 emplois. Pris à partie ce jour-là, Xavier Broseta, DRH d’Air France à l’époque, et Pierre Plissonnier, responsable de l’activité long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.

Le 5 octobre 2015…

Dix soldats turcs ont été tués et 7 autres blessés lundi au Kurdistan dans deux attaques distinctes. Six militaires ont été tués et un autre a été blessé lors d’une attaque à l’arme automatique qui a ciblé un point de contrôle de l’armée turque dans le district d’Uludere, de la province de Sirnak. Plus tôt dans la journée, quatre autres soldats ont péri et six ont été blessés dans la province de Mardin lorsque des combattants du PKK ont fait sauter un IED au passage d’un autocar de l’armée sur la route reliant Kiziltepe à Derik.

Le cratère de l’explosion sur la route Kiziltepe-Derik

Le cratère de l'explosion sur la route Kiziltepe-Derik

Une personne qui avait manifesté à Niort le 9 mars dernier et qui avait été arrêtée en fin de manif’ sous le prétexte d’avoir tagué deux voitures de police est convoquée ce 8 novembre. Le prétexte a depuis changé: ce sont à présent la dégradation du portail du Médef et un graffiti sur un panneau signalant une caméra qui sont reprochés.

Procès pour un manifestant du 9 mars

Procès pour un manifestant du 9 mars