Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un Palestinien a été blessé par balle hier matin et des dizaines d’autres blessés lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans les localités d’Ash-Shuyukh et de Sair, au nord-est de Hébron. C’est un raid des forces israéliennes près d’un dispensaire à Ash-Shuyukh qui a déclenché les affrontements avec les habitants palestiniens. Les soldats ont ouvert le feu, blessant un jeune homme d’une balle dans le pied. Des dizaines de locaux palestiniens ont été asphyxiés par les grenades lacrymogènes.

Forces d’occupation à Hébron

Forces d'occupation à Hébron

La cour d’appel de Paris avait rejeté la demande de suspension de peine de l’ex-dirigeant d’ETA Ibon Fernandez Iradi « Susper ». La Cour de cassation vient d’annuler l’arrêt de la cour d’appel de Paris. Incarcéré aujourd’hui à Lannemezan, condamné à trente ans de réclusion en 2008 et 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001, « Susper » est atteint d’une sclérose en plaques. La décision de la Cour de cassation implique un réexamen de l’affaire par la cour d’appel, mais par de nouveaux magistrats.

Rassemblement pour la libération d’Ibon Fernandez Iradi

Rassemblement pour la libération d'Ibon Fernandez Iradi

Des dizaines de militants CGT et antifascistes ont mené une spectaculaire opération, hier matin, à Lille. Ils ont entièrement paralysé le rond-point des Postes et les 12 rues et boulevards attenants pendant plusieurs heures, au moyen de dix barricades de pneus enflammés. La circulation a été bloquée jusque sur l’autoroute A25. Toute cette partie de la ville était couverte de fumée, le panache étant visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

Peu après 8 h, les forces de différents services de police ont violemment chargé, usant de gaz lacrymogène et blessant plusieurs personnes. Neuf personnes sont interpellées, âgées de 15 à 45 ans. Ils sont poursuivis, selon les cas, pour refus de se disperser, entrave à la circulation, et dégradations. Les pompiers mettront ensuite une heure à éteindre les sinistres, refroidir et déblayer les carcasses de pneus

Dans l’après-midi, un cortège rassemblant environ 1.500 personnes, dont une centaine de syndicalistes belges, a défilé dans les rues de Lille. À l’issue de la manifestation, 450 personnes ont décidé de se rendre au commissariat pour réclamer la libération de neuf personnes interpellées dans la matinée. Vers 19 h 30, la police a chargé ces manifestants, usant une nouvelle fois de gaz lacrymogènes et arrêtant trois ou quatre personnes.

A Lille hier matin

A Lille hier matin

Pendant les 20 jours écoulés depuis le 6 juin, lorsque le ramadan, Israël a intensifié ses raids sur les villes palestiniennes. Sur les 330 personnes emprisonnées, au moins 60 sont des enfants, le plus jeune, Marwan Sharabati d’Hébron, ayant 10 ans . Ce nombre comprend également 21 femmes, allant de 18 à 45 ans. Environ 15 Palestiniens, dont 13 sont des pêcheurs de Gaza, ont également été enlevés et emmenés au port d’Ashdod en Israël, avec parmi eux Mohammad al-Halabi, le responsable de programmes à Gaza pour le compte de l’organisation humanitaire chrétienne World Vision. Les rafles ont eu lieu dans Jérusalem-Est occupée, Hébron, Naplouse, Ramallah, Jénine et Gaza. Il y a des raids quotidiens en Cisjordanie. Ils visent tous ceux qui ont été impliqués dans la récente Intifada ou à des activités nationalistes.

Arrestation en Palestine (archive)

200 000 personnes ont manifesté en France, dont 55.000 à Paris contre la loi Travail. Le dispositif policier avait été particulièrement renforcé : plus de 2.500 membres des forces de l’ordre mobilisés dans la capitale ; des points de filtrage et des fouilles systématiques aux abords du cortège ; toutes les stations de métro le long du parcours entre Bastille et la place d’Italie temporairement fermées ; toutes les rues adjacentes bloquées ; les bancs et vitres des Abribus retirés…

En milieu de parcours, sur le boulevard de l’hôpital, quelques échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et des manifestants cagoulés qui ont tenté d’arracher des plaques protégeant un Abribus, tagué des murs, ou renversé une poubelle à verre avant de lancer des bouteilles sur les CRS… Ceux-ci ont répliqué avec grenades de désencerclement et gaz lacrymogènes. 41 personnes ont été interpellées. Du côté de la place de la République, 200 militants, qui souhaitaient rejoindre Bastille et ont refusé de se faire fouiller, ont été encerclés tout l’après-midi par la police, devant la Bourse du travail.

Après plus de quatre mois de contestation, le projet de loi poursuit son cheminement parlementaire, et le texte, profondément remanié par l’opposition, a été adopté ce mardi-même par un Sénat à majorité de droite. Il doit être de nouveau examiné par l’Assemblée nationale au début de juillet.

Incidents ce mardi à Paris

Incidents ce mardi à Paris

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Les lecteurs du chef d’oeuvre de Gabriel García Márquez, Cent ans de solitude, se souviendront de l’épisode de la grève de la bananeraie, – en tout cas de sa répression et de l’effaçage de toute trace du massacre, avec la noria de trains allant jeter les cadavres à la mer. L’épisode est historique : il a eu lieu le 5 décembre 1928.

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L’empire caribéeen de l’United Fruit

L'empire caribéeen de l'United Fruit

L’après-midi du 10 mars 2016, Apet a été arrêté à son domicile à Malamig Bustos (province de Bulacan), la police l’accuse d’avoir vendu de la méthamphétamine, elle a produit de fausses preuves pour accuser Apet qui risque jusqu’à 12 ans de prison. Apet est un militant de Food Not Bombs, il a également écrit des articles sur les syndicats de police aux Philippines, et c’est vraisemblablement ce qui lui vaut d’avoir été piégé par les policiers. Le 2 juin prochain, Apet sera transféré dans une prison de ville où les conditions de vie sont plus difficiles, notamment pour l’accès aux communications et à la nourriture. La seule chance pour échapper à ce transfert est d’être libéré sous caution, cette dernière a été fixée à 50.000 pesos. La solidarité sur place a pu réunir 30.000 pesos, il manque encore 20.000 pesos pour qu’il puisse être libéré (383€).

Les soutiens appellent à faire des dons sur le compte italien suivant:
IT42 S030 6967 6845 1032 5085 243

Food Not Bombs

Food Not Bombs

Les autorités indonésiennes ont déchaîné une nouvelle vague de répression sur les Papous mélanésiens qui participent à des manifestations indépendantistes. Dans plusieurs cas, les personnes arrêtées ont été torturées. Ces arrestations de masse ont eu lieu en avril, mai et juin 2016. Entre mai et juin, environ 3.000 personnes ont été arrêtées au cours de manifestations pacifiques de masse dans les grandes villes de la Papouasie indonésienne. Et le dernier coup de filet s’est produit le 15 juin, plus de 1.000 Papous occidentaux ont été arrêtés, la plupart ont été libérés depuis, mais certains ont été torturés en détention.

La période est cruciale pour l’avenir des provinces papoues indonésiennes, car le Groupe mélanésien « Fer de lance » (Fidji, Papouasie Nouvelle-Guinée, Papouasie indonésienne, Vanuatu et Îles Salomon) décidera en juillet s’il accorde ou non le statut de membre associé au Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale. Cela placerait les indépendantistes à égalité avec l’Indonésie, qui a obtenu son statut de membre associé de l’institution mélanésienne l’année dernière. L’Indonésie est opposée à cette promotion du mouvement indépendantiste et elle cherche à convaincre les membres du Groupe « Fer de lance » de voter contre.

Manifestants indépendantistes papous

Manifestants indépendantistes papous

La police est intervenue en force dimanche lors d’affrontements entre des néo-nazis et des contre-manifestants devant le Capitole de l’État de Californie. 150 antifascistes se sont opposés au rassemblement de 25 suprémacistes blancs devant le Capitole, siège du gouverneur et de la législature de Californie qui se trouve à Sacramento, capitale de l’État. Dix personnes ont été blessées dans les affrontements, dont deux grièvement. Plusieurs des patients hospitalisés présentent des blessures graves par arme blanche.

Affrontements à Sacramento

Affrontements à Sacramento