Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les prisonniers politiques sahraouis (groupe de Gdeim Izik) incarcérés depuis plus de 4 ans à la prison marocaine de Salé 1 ont décidé d’entamer ce dimanche, une grève de la faim de 72 heures pour réclamer leur droit à un procès civil (ils ont été condamné par un tribunal militaire) et leur libération inconditionnelle. Ils ont condamné la poursuite de leur détention arbitraire et appelé à l’ouverture d’une enquête transparente et une analyse médicale approfondie sur les cas de torture et de viols infligés à leur contre de la part des autorités marocaines.

Ils ont également exprimé leur solidarité avec la résistance pacifique menée par les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

İlhami Yıldırım, un conseiller du président Erdogan, qui s’était signalé par des déclarations les plus agressives contre les manifestants de mai, a été la cible d’une attaque des Forces Populaires Partisanes (la branche armée du MKP, le Parti Communiste Maoïste). Son chauffeur/garde du corps du politicien a été blessé (et ses armes confisquée) tandis que Yıldırım quittait le véhicule mitraillé et s’enfuyait. Il a été blessé d’une balle à la jambe dans sa fuite. İlhami Yıldırım est par ailleurs le frère de l’ancien ministre des Transports Binali Yıldırım. L’attaque a eu lieu dans le quartier Mehmet Akif du quartier Çekmeköy d’Istanbul.

Le lieu de l’embuscade

Le lieu de l'embuscade

Alors qu’elle tentait de s’opposer à la destruction d’une maison à Gaza, Rachel Corrie, 23 ans, une militante pacifiste américaine, avait été écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne. Sa famille a depuis tout tenté afin de faire comparaître l’armée israélienne devant les tribunaux. Après le refus en 2012 d’un juge israélien d’examiner la plainte pour homicide par négligence, les parents de Rachel Corrie ont appris que la Cour suprême israélienne venait de décréter que l’armée sioniste « n’est pas responsable » de la mort de la militante.

Palestine: Israël s’auto-absout pour la mort de Rachel Corrie
Palestine: Israël s’auto-absout pour la mort de Rachel Corrie

Cinq combattants de la NPA, dont un commandant, ont été tué ce lundi matin dans un combat à Label (Sarangani, Mindanao). Le commandant était connu sous l’alias de « Ka Lucas », il était secrétaire du Front 75 de la région de Far South Mindanao. C’est un détachement de la 1002e brigade de l’armée qui a repéré puis poursuivi le groupe de guérilleros jusqu’à le rattraper. Les militaires ont récupéré sur le terrain six armes automatiques.

Le bilan s’est par contre alourdi pour l’armée lors de l’engagement d’hier. Ce sont finalement trois militaires qui ont été tués par l’explosion d’un IED tandis qu’ils se portaient au secours d’un commissariat de police attaqué par la guérilla.

Les « Accords de Tournai » signés il y a deux ans par les ministres de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls et Joëlle Milquet, devaient permettre une meilleure coopération policière transfrontalière, et particulièrement de permettre aux policiers français de poursuivre des suspects sur le territoire belge, et inversement. Cela est déjà possible dans les cas de flagrants délits, mais pour ce qui est des comportements suspects, la ratification des accords par l’Assemblée nationale française n’a pas encore eu lieu, ce qui bloque les policiers belges à la frontière. Certaines collaborations fonctionnent cependant déjà bien : on pense à la surveillance de la fête d’ouverture de Mons 2015 par les caméras des CRS français, ou aux patrouilles mixtes.

France/Belgique: Premier bilan des « Accords de Tournai »

Fin décembre, des soldats israéliens arrêtaient une écolière de 14 ans, Malak al-Khatib au bord d’une route, où elle projetait, assurent-ils, de jeter des cailloux, un couteau à la main. Des faits qu’elle a avoués en détention et sur lesquels le juge s’est appuyé pour prononcer une peine de deux mois –réduite de deux semaines, comme le prévoit la loi israélienne pour les mineurs qui peuvent être incarcérés dès 12 ans. « Au bout de deux heures d’interrogatoire, le soldat m’a obligée à signer un papier en hébreu », affirme Malak dans la maison familiale vendredi. « Je ne reconnais aucun crime, je ne jetais pas de pierres, je n’avais pas de couteau », poursuit-elle.

Palestine: Libération de Malak al-Kathib (14 ans)

Au moins deux militaires et un guérillero maoïste ont été tués lorsqu’une unité de la NPA a attaqué un commissariat de police à Mati City, Davao Oriental, ce dimanche soir. Un policier a également été blessé. Les guérilleros étaient entré dans la ville à bord d’un camion et d’un van. Les militaires appartenaient à 701e Brigade de l’armée qui s’était porté au secours du commissariat attaqué. La guérilla a d’ailleurs fait exploser deux IED près des casernements de la 701e Brigade, à Barangay Don Martin Marundan.

Le Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran a annoncé qu’un des membres du comité, Hatam Samadi, avait été arrêté cette semaine sur son lieu de travail, et que son arrestation avait été rapporté à sa famille par les agents du Bureau local du Ministère des Renseignements de la ville de Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien ou Rojhelat). Ribvar Abdollahi, un autre membre du Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran, a lui aussi été arrêté et jugé le 4 février 2015 dernier, il est accusé « d’activités en vue d’organiser la diffusion de propagande contre le régime » et condamné à une peine d’emprisonnement d’un an, après une parodie de procès qui n’a duré que quelque minute. Son avocat a réussi cependant à le faire libérer temporairement moyennant caution.

Hatam Samadi

Hatam Samadi

Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté un plan d’action qui se concentre surtout sur l’aspect préventif (identification et contrôle des suspects, lutte contre la propagande extrémiste sur le Net et la radicalisation dans les prisons, contre-propagande, échanges systématiques d’informations entre les services via Europol et Eurojust, lutte contre le trafic d’armes et le financement du terrorisme, etc.).

Le projet de fichier «PNR» (Passenger Name Record) destiné à centraliser les renseignements recueillis par les compagnies aériennes sur leurs passagers (nom, prénom, adresse, téléphone, courriel, moyen de paiement, bagages, programme de fidélité, etc.) a été relancé. Le PNR doit permettre l’identification de suspects jusqu’alors inconnus, en fonction de leur profil voyageur, les fichiers européens existants (système d’information Schengen, système d’information sur les visas et système d’entrée-sortie des non-ressortissants communautaires) ne concernant que des personnes identifiées. Créé aux Etats-Unis à la suite du 11 Septembre, ce fichier n’a toujours pas vu le jour dans l’Union à cause de l’opposition d’une majorité du Parlement européen qui s’inquiète des atteintes aux libertés individuelles. De fait, il recensera tous les passagers, européens ou non, empruntant des vols nationaux, intra-européens et internationaux, alors que PNR américain ne s’intéresse qu’aux vols internationaux.

Hier, les autorités du Chhattisgarh ont annoncé avoir démantelé un camp d’entraînement maoïste et avoir découverte une cache d’armes et de munitions, ainsi que du matériel destiné à la fabrication d’explosifs dans le district de Dantewada. La saisie a eu lieu dans les collines de Gonderas par une équipe conjointe de membres des forces de sécurité mercredi soir. Parmi le matériel saisi, 37 tiges de gélatine, onze détonateurs, deux grenades, un fusil, des explosifs, de la poudre à canon, etc. L’équipe composée de membre de la Special Task Force et de la police locale menait une opération de contre-insurrection durant trois jours dans le sud du Dantewada, à environ 400 kilomètres de la capitale de l’état, Raipur. C’est alors qu’ils étaient en train d’encercler une zone qu’ils ont été informés de la présence du camp maoïste sur une colline à proximité. A l’arrivée des soldats, les guérilleros ont battu en retraite, abandonnant tout leur matériel ainsi qu’une grande quantité de matériel de propagande ainsi que des documents.