Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des centaines de manifestants ont franchi l’entrée principale du centre d’emprisonnement pour étrangers d’Amygdaleza, réputé pour être le pire centre fermé de toute la Grèce : surpopulation, violences policières, conditions sanitaires. Arrivés aux grilles du centre fermé, la police anti-émeute a attaqué les manifestants et les a repoussé derrière la porte principale. Le nouveau gouvernement de Syriza a promis la fermeture des centres fermés dans les 100 jours qui suivaient leur élection, cela sans compter sur l’alliance avec le parti de droite ‘Grecs Indépendants’ qui est de l’avis exactement contraire.

Affrontements au centre fermé d’Amygdaleza.

Affrontements au centre fermé d'Amygdaleza.

Une manifestation de soutien aux ‘Zones à Défendre’ a lieu en ce moment à Toulouse (et une autre à Nantes) où une vingtaine de manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés. La police a également attaqué des journalistes (tirs de flash balls) pour les forcer à supprimer des photos. Les manifestants ont cassé des vitrines de banques et autres bureaux de transferts monétaires.

Une agence HSBC attaquée par les manifestants.

Une agence HSBC attaquée par les manifestants.

Lina Khattab, 18 ans, étudiante de l’Université de Birzeit et danseuse dans la célèbre et très populaire troupe de danse palestinienne El-Funoun, avait été arrêtée par les troupes israéliennes le 13 décembre 2014. Avec de nombreux autres étudiants, elle participait à une manifestation de soutien aux prisonniers politiques palestiniens, à l’occasion du 47e anniversaire de la fondation du FPLP. Les autorités israéliennes l’ont accusée de « jet des pierres » et de « participation à une manifestation illégale. » Le 16 février, Khattab a été condamnée à six mois de prison, trois années de probation, et $ 1.500 uniquement sur base de déclaration de policiers israéliens.

Le dimanche 15 février au soir, les forces de l’ordre marocaines, accompagnées d’une quarantaine de personnes en civil et armées d’instruments en fer, ont fait irruption dans les locaux de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), encerclés depuis la matinée. À cette occasion, une responsable de l’AMDH a été agressée. Elle a été transférée à l’hôpital dans un état préoccupant. Plus tôt dans la journée, les forces de l’ordre marocaines avaient déjà tenté de pénétrer dans les locaux de l’AMDH, ce que le président de l’association, avait refusé en l’absence de mandat officiel.

Cette intrusion dans les locaux de l’AMDH visait deux journalistes français venus proposer à des membres de l’AMDH de les interviewer au sujet du « mouvement du 20 février ». Les autorités ont procédé à la confiscation de leur matériel, y compris de leurs téléphones, les ont expulsés du Maroc.

Le gouvernement péruvien a prolongé hier l’état d’urgence dans trois régions du centre du pays en raison de la présence de guérilleros du PCP-SL. L’extension pour une durée de 60 jours dans les districts de Cholon et de Monsoon, des province de Leoncio Prado, de Tocache et de Padre Abad. Pendant l’état d’urgence sont suspendus les droits à la liberté et à la sécurité personnelle, l’inviolabilité du domicile, la liberté de mouvement et de réunion.

Pérou: Etat d’urgence prolongé dans trois régions

Une cinquantaine de parents et amis du révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison en France depuis trente ans, ont bloqué vendredi quelque heures l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth. Ils ont scandé « liberté pour Abdallah » et chacun avait une pancarte sur laquelle était écrit en français et en arabe « Je suis Georges Abdallah », avec la photo du prisonnier.

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi une peine d’un an de prison à l’encontre de deux dockers anversois qui auraient lancés des pierres en direction des policiers durant la manifestation nationale du 6 novembre dernier, ainsi qu’une peine de 15 mois pour un troisième docker qui se serait même muni des pavés pour les envoyer sur les forces de l’ordre. Il aurait aussi fait tomber une moto de la police, qui avait été incendiée par la suite par d’autres personnes. Le jugement est attendu le 19 mars.

Un soldat de la Special Task Force a été tué dans un combat entre les forces de sécurité et des guérilleros maoïstes dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) ce jeudi. Le face à face s’est déroulé dans le village de Dudhiras. Un contingent de la STF et de la police locale était mobilisé dans les denses forêts reculées, à 400 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Lorsque les soldats ont atteint les forêts de Dudhiras, après avoir établi un cordon de 18 kilomètres, un groupe de guérilleros armés a ouvert le feu sur le groupe, tuant un soldat. Les guérilleros ont ensuite battus en retraite. Une alerte a été immédiatement lancée, et des renforts ont été envoyés sur place afin de capturer les maoïstes. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée.

Sept maoïstes, parmi lesquels Ganesh Sao, commandant du Sone-Punpun Area Committee du CPI(Maoist), ont été arrêté ce mardi à différents endroits du district d’Arwal, dans le Bihar. Sao était recherché dans plusieurs affaires par les autorités des districts de Patna, Jehanabad et Aurangabad. La police a également déclaré qu’une carabine, trois pistolets, plusieurs chargeurs, des téléphones portables, des cartes SIM et des ouvrages maoïstes lui avaient été saisi ainsi qu’aux autres guérilleros. D’après les autorités, Sao menait depuis plusieurs semaines des actions de propagande pour renforcer un nouveau groupe émergent dans les districts d’Arwal et de Jehanabad.

Neuf anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, placés en garde à vue mardi matin, plus d’un an après l’occupation de l’établissement, ont été relâchés en fin d’après-midi et seront convoqués à une date ultérieure. La garde à vue a été levée en fin d’après-midi, mais ils risquent d’être reconvoqués pour de nouvelles auditions.

Dix anciens salariés, parmi lesquels l’ancien leader de la CGT de Goodyear Mickaël Wamen, avaient reçu une convocation de la police nationale, pour des faits remontant avant le 22 janvier 2014, c’est-à-dire l’occupation de leur usine d’Amiens-Nord et la séquestration pendant 30 heures du DRH et du directeur de l’usine. L’accord de fin de conflit prévoit pourtant dans son article 8 que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes poursuites judiciaires et disciplinaires et se désiste de ses plaintes déposées suite à l’occupation de l’usine. « Goodyear, personne morale, avait retiré sa plainte dans le cadre de négociations avec la CGT mais nous avions les plaintes des deux directeurs victimes de la séquestration, donc on a fait l’enquête sur leurs plaintes », qui n’avaient pas été retirées, a expliqué le procureur d’Amiens.