Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Audience ce matin à la 47e chambre correctionnelle du palais de justice de Bruxelles. Quatre inculpé(e)s étaient présent(e)s, qui devaient répondre de « bande organisée » et « destruction et dégradations de biens immobiliers ». L’audience aurait dû avoir lieu le 10 décembre dernier mais avait été reportée à ce jour. A l’interrogatoire de la juge, les inculpé(e)s ont reconnus avoir participé à la manifestation surprise qui s’était tenue ce 20 mai dans le hall de la Régie des bâtiments (celle-ci avait commencé les travaux de la prison malgré l’interdiction), mais niaient avoir un rapport avec la destruction.

La procureur a soutenu que toute la manifestation avait pour objet la destruction de la maquette, et que tous les participants, quel que soit leur rôle, devaient être condamnés. Elle a ouvert son réquisitoire en disant qu’il ne s’agissait de débattre ici des opinions politiques des accusé(e)s sur la prison, mais uniquement de savoir qui avait commis la destruction, mais elle n’a pas pu s’empêcher de faire un plaidoyer sur la nécessité de la prison, et sur le bienfait que constituerait le remplacement des vieilles prisons par une nouvelle. Néanmoins, elle a conclu en requérant 150 heures de travail d’intérêt collectif par inculpé(e)s.

Les avocates ont dénoncés cette thèses comme pure interprétation et ont exposé en quoi l’agencement des lieux faisaient que les manifestants restés dans la première partie du hall ne pouvaient voir ni savoir ce qui se passait dans l’annexe (où se trouvaient la maquette). Elles ont demandé l’acquittement pur et simple ou (« à titre infiniment subsidiaire ») la suspension du prononcé. La juge a demandé aux inculpé(e)s si, en cas de verdict de culpabilité, ils accepteraient une peine de travail – ce qu’ils ont accepté après discussion entre eux. Verdict le 19 février. Quand au volet civil de ce procès, qui n’est pas négligeable puisque la Régie des bâtiment demande 40.000€ d’indemnités, il n’a pu se tenir parce que le représentant de la partie civile a demandé du temps pour établir que la Régie était bien propriétaire de la maquette, ce qui est contesté par la défense.

EDIT: Erreur de notre part, ce sont 40.000€ et non 50.000 qui sont réclamés par la régie des bâtiments. Les 150 heures de TIG réclamées par la procureure ont été refusées par les inculpé(e)s, la procureure réclamant que ces heures soit prestées en faveur d’une institution de l’Etat ayant un rôle dans l’appareil coercitif, comme la régie des bâtiments a-t-elle précisée.

La maquette de la maxi-prison.

La guerre civile pourrait prendre un tournant historique dans les prochains jours. Tous les belligérants se tournent vers l’est de la province d’Alep, et plus particulièrement autour des villes de Manbij et de Al-Bab.

La ville de Manbij est prise d’assaut par les QSD, les Forces Démocratiques Syriennes dirigées par les YPG/YPJ. La libération de cette ville arabe à forte minorité kurde est d’une importance stratégique pour deux raisons : la première est l’unification du canton d’Afrin au reste du Rojava, qui permettra aux forces progressistes kurdes de revendiquer la totalité de leur territoire. Le second enjeu est de couper toute route entre la Turquie et l’État Islamique. Les frappes aériennes russes soutiennent l’avancée kurde alors que les frappes américaines se font plus timides. À l’intérieur de la ville, les islamistes répriment le résistance: un opposant kurde, Farooq Khalo, accusé de soutenir les YPG à notamment été crucifié.

De son côté, l’Armée Syrienne Arabe (loyalistes) a prit d’assaut la ville d’Al-Bab, également occupée par l’État Islamique. une fois que Manbij et Al-Bab auront été débarrassés d’ISIS, ce dernier sera complètement coupé de son allié, l’État turc. Les QSD pourront alors entreprendre la libération de Raqqa, la capitale de l’État Islamique.

Sur le front d’Afrin, les QSD percent les lignes des factions islamistes de « l’Armée Syrienne Libre » (Front Islamique et Front al-Nusra). Leur objectif est de retrouver le front de Manbij à Jarabulus. Mais l’État turc préfère largement un état Islamique à un état kurde à de frontière. Ce jeudi, l’armée turque est donc rentrée à Jarabulus, sans rencontrer aucune résistance de l’occupant islamiste actuel. L’armée turque procède également à des tirs de mortiers contre les Forces Démocratiques à Manbij.

Les négociations de paix de « Genève 3 » qui doivent avoir lieu dans trois jours, réuniront les impérialistes sur le sort de la Syrie. Le Turquie a d’ores et déjà tapé du poing sur la table pour en interdire l’accès aux Kurdes, alors que la succursale Syrienne d’Al-Qaeda, le front al-Nusra, y sera représenté par un comité saoudien.

Carte d’Alep, probablement aussi compréhensible que la situation sur place.

Carte d'Alep, probablement aussi compréhensible que la situation sur place.

Deux hommes considérés comme des cadres du PKK de la région de Marseille ont vu leurs peines alourdies mardi en appel à sept ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. La cour d’appel de Paris a assorti les peines prononcées contre Oner Uludag et Ali Baki d’une interdiction définitive du territoire français.

L’enquête portait sur la « kampanya », la collecte de l’impôt révolutionnaire auprès de la diaspora kurde. En première instance, les deux principaux prévenus, accusés d’avoir projeté une action violente contre un homme qui refusait de payer la kampanya, avaient été condamnés à cinq ans de prison ferme. Le parquet, qui avait requis une peine de neuf ans d’emprisonnement, avait fait appel. Leurs sept co-prévenus avaient également été condamnés le 24 mars 2015 à des peines allant de 30 mois avec sursis à deux ans ferme. Le parquet n’avait pas fait appel pour ces derniers.

Manifestation des Kurdes de Marseille

Manifestation des Kurdes de Marseille

L’armée philippine a déployé un bataillon supplémentaire de Surigao del Sur pour tenter de limiter le développement de l’insurrection communiste dans la province. La 4e Division d’infanterie de l’armée, a envoyé le 16e bataillon d’infanterie, précédemment en poste à Mindoro oriental, à Surigao del Sur à la demande du gouvernement local. Le bataillon, qui est composée d’environ 500 soldats, est arrivé via C130 à Cagayan de Oro, avant d’être transporté à Surigao del Sur, le mercredi après-midi. Il y a maintenant quatre bataillons de l’armée dans la province.

Les militaires débarquant du C130

Les militaires débarquant du C130

Une astreinte de 1.686,89 euros a été imposée à un cheminot affilié à la CGSP pour non-respect d’une ordonnance de justice lors de la première des deux journées de grève sur le rail organisées par les syndicats francophones les 6 et 7 janvier derniers. L’huissier envoyé par Infrabel aurait constaté que le cheminot incriminé et d’autres grévistes empêchaient les agents d’Infrabel, dont un directeur, d’accéder au bâtiment du « traffic control » à Bruxelles. La CGSP-Cheminots devrait quant à elle décider « rapidement » des suites juridiques à donner à cette affaire.

Piquet devant le

Piquet devant le

10:00 De nombreux policiers sont présents à proximité du squat « La Tanière », 7-9 Avenue des Droits de l’Homme. Les occupants craignent une expulsion depuis plusieurs jours.

22:00 Mise à jour, huit personnes ont été expulsées sans être arrêtées. La police a saisit un mégaphone et un visseuse, mais a refusé d’en prendre note.

Bruxelles: Tentative d’expulsion imminente à la « Tanière »

Depuis trois semaines, deux maisons de l’Avenue des Droits de l’Homme à Anderlecht sont occupées par des squatteurs, dont certains avaient également participé à « l’Utopirate ». La police a transmis un ordre d’expulsion aux occupants ce 19 janvier, prenant valeur dés minuit ce 20 janvier, alors que les températures n’ont pas été positives depuis plusieurs jours.

Les occupants dénoncent une « expulsion illégale » et appellent un maximum de soutien à les soutenir. Le bourgmestre et la police prétendent que les maisons sont insalubres à cause d’un trou dans le mur porteur qui sépare les deux maisons.

Squat ‘La Tanière’

Squat 'La Tanière'

Entre 2010 et mai 2015, 146 personnes sont parvenues à s’évader des centres fermés (prisons pour étrangers) en Belgique. C’est en 2013 que le nombre d’évasions a été le plus élevé (36) et en 2014 qu’il a été le plus bas (12). Les 5 premiers mois de l’année 2015 ont toutefois été riches en envolées avec 24 évasions.

Getting the Voice Out fait sortir les témoignages des centres fermés

Getting the Voice Out fait sortir les témoignages des centres fermés

La semaine dernière, plus de 500 policiers anti-émeute avec des chiens ont attaqué le grand immeuble occupé du 94 Rigaer Strasse, à Friedrichshain, procédant à une centaine d’interpellation. Le lendemain (jeudi) la police a perquisitionné le deux immeuble voisin, et a maintenu une forte présence sur place tout le week-end. La police dénonce ce squat comme « base » de troubles et de confrontations. Selon la police, un incident avait eu lieu entre quelques occupants et des policiers, les occupants avaient trouvé refuge dans l’immeuble où se trouvait un arsenal d’émeutier (caddie remplis de pavés, barre de fer, extincteurs etc.). L’assaut a été donné cinq heure après, et son ampleur tend à indiquer que ses préparatifs étaient achevés bien avant l’incident qui, selon la version policière, l’aurait déclenché. L’incident aurait été un prétexte, voire une provocation.

Raid policier contre le R94

Raid policier contre le R94

Les affrontements se succèdent au fil des jours entre les guérilleros maoïstes et l’armée gouvernementale aux Philippines. Ce lundi, un combattant de la NPA a été tué et cinq militaires ont été blessés dans deux affrontements distincts dans la province de Compostela Valley. Le premier affrontement a duré une heure et demie et s’est déroulé dans la municipalité de Sitio Mainit, Pagsabangan (New Bataan) opposant des militaires du 66e Bataillon d’infanterie aux guérilleros du Front 25 de la NPA. C’est dans ce combat qu’un maoïste a été tué. Un peu plus tard, un détachement du 46e Bataillon d’infanterie est tombé dans une embuscade à Sitio Lugpaton. Cinq soldats ont été blessés dans l’explosion d’un IED.

Cérémonie de la NPA

Cérémonie de la NPA