Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des centaines d’étudiants et d’enseignants ont fait irruption dans les bâtiments officiels, situés à Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, brisé des vitres et mis le feu à une partie du complexe qui continuait de brûler lundi en fin d’après-midi. Une trentaine d’employés qui étaient à l’intérieur des bâtiments en sont sortis sains et sauf. Les manifestants ont réclamé la démission du gouverneur de l’Etat en raison de la disparition -du probable assassinat- de 43 manifestants étudiants il y a deux semaines.

Ces attaques contre l’administration locale sont intervenues après une série d’affrontements entre la police et les manifestants armés de pierres et de bâtons aux portes du Parlement local. Cinq enseignants et deux policiers ont été blessés.

Les autorités ont annoncé qu’une vaste opération menée par une équipe dirigée par la CRPF dans les jungles de Barwadih situées dans le district de Latehar (Jharkhand) lundi à l’aube. Les soldats ont découvert une cache dans laquelle ils ont saisi plus de 200 kilos d’explosifs et une soixantaines de bombes artisanales. La police locale a immédiatement bouclé la zone tandis que les soldats poursuivaient leurs opérations afin de découvrir et de saisir davantage de matériel appartenant à la guérilla.

Un militant galicien, Raúl Agulleiro Cartoy, a été arrêté et emprisonné pour son appartenance présumée à Resistência Galega, suite à l’attaque à l’explosif, mercredi 1er octobre, contre l’hôtel de ville de Baralla. L’action avait été menée par le groupe séparatiste Resistência Galega (RG ou REGA, Résistance Galicienne), le maire de Baralla, membre du parti du Premier ministre Mariano Rajoy, a été récemment critiqué pour avoir tenu des propos justifiant les violences commises sous le régime de Franco.

Raúl Agulleiro Cartoy, risque de 6 à 12 ans de prison pour appartenance à un groupe armé, entre 15 et 20 ans pour les dégats de l’explosion de Baralla, et entre 6 et 10 ans pour dépôt d’explosifs d’explosifs. Au total, il risque de passer jusqu’à trente ans derrière les barreaux. La Garde civile a découvert de ce week-end une cachette sur le mont O Pino, près de la ville d’O Predouzo contenant trois engins explosifs prêts pour une utilisation. Selon la police, c’est un clé USB trouvée chez Raúl Agulleiro Cartoy qui aurait permis de trouver la cachette de Monte O Pino, et les explosifs étaient destinés à être utilisé lors des audiences de la Haute Cour contre quatre membres de Resistência Galega. Depuis 2005, Resistencia Galega a exécuté au moins 35 actions avec des engins explosifs et incendiaires dans toute la Galice.

Espagne/Galicie: Arrestation d’un membre présumé de Resistência Galega

Quatre guérilleros du 6e Front des FARC ont été tués dans à un affrontement dans une zone rurale de la municipalité de Silvia (sud-ouest), suite à opération a été menée conjointement par l’Armée de l’air et de la police, qui a intercepté le groupe alors qu’il convoyait une cargaison d’explosifs. Un commandant des FARC figure parmi les tués: Hector Lactano Ramos (33 ans), alias « Duber ».

Colombie: Quatre guérilleros tués

Cinq manifestants ont attaqués en justice l’état belge et la police de Bruxelles (Zone Bruxelles-Ixelles), une audience aura lieu le 22 octobre. Un rassemblement aura lieu à 8.30 devant le palais de justice et une réunion aura lieu à « l’Eau Chaude » (25, rue des renards, 1000 Bxl) à 13h en présence des avocats.

Une vaste campagne de répression contre les sans-papiers a lieu en Union Européenne du 13 au 24 octobre. Cette campagne est organisée par Frontex, l’agence européenne qui s’occupe d’organiser les diverses forces répressives en Europe pour en fermer les frontières. Cette campagne porte le nom évocateur de ‘Mos Majorum’ (Nos Moeurs) et vise non seulement à empécher les migrants de rentrer/circuler dans l’UE, mais aussi à rechercher les moyens d’organisations des migrants en Europe. 18’000 policiers prendront part à l’opération à travers le continent,avec l’appui d’Europol. A Bruxelles, cette campagne pourrait prendre la forme de contrôles accrus dans les transports en commun.

Affichette contre Frontex

Joel, un membre de l’Action antifasciste du Pays-Basque (IpEH Antifaxista) passait en procès le 6 octobre dernier. Il lui était reproché d’avoir donné des coups à un manifestant homophobe de la ‘manif pour tous’. Le procureur réclame 200€ d’amendes, le verdict sera rendu le 3 novembre.

Rassemblement de soutien devant le tribunal

Rassemblement de soutien devant le tribunal

Le gouvernement islamo-conservateur turc va renforcer son arsenal législatif pour réprimer les violences lors des manifestations, après les émeutes pro-kurdes qui ont agité le pays cette semaine. Lors d’un discours prononcé samedi soir dans la ville voisine de Rizé, le chef de l’Etat a souhaité que le Parlement de saisisse d’un nouveau projet de loi dès la semaine prochaine afin de « nettoyer rapidement les rues de ces vandales ».

De violentes manifestations pro-kurdes ont agité cette semaine la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, pour dénoncer le refus du gouvernement d’Ankara d’aider à la ville de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Ces émeutes ont fait 34 morts et plus de 350 blessés. La situation s’est calmée depuis vendredi mais quelques manifestations violentes ont encore eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, notamment dans la ville de Silopi (sud-est) où trois policiers ont été blessés.

Turquie: Vers de nouvelles lois anti-manifestation

Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Saint Louis (Missouri), samedi 11 octobre. Ils protestaient contre le racisme et la violence policière. Les manifestants, environ 5 000 personnes, avaient écrit sur des banderoles « Justice pour tous » et « Les vies des Noirs comptent aussi ».

Les manifestations sous le mot d’ordre de « Week-end de la résistance » et « Octobre à Ferguson » ont débuté vendredi et doivent durer quatre jours. La foule, composée de personnes de plusieurs générations, a défilé samedi sur une distance de près de 19 kilomètres, entre Ferguson et Saint Louis. Quelque 200 manifestants se sont dirigés vers le quartier général de la police à Ferguson gardé par une cinquantaine de membres des forces de l’ordre. Certains ont jeté des pierres sur la police.

USA: Manifestation et incidents à Fergusson

Trois femmes présumées naxalites ont été abattues mercredi au cours d’une féroce fusillade entre les forces de sécurité et la guérilla maoïste dans le district de Bijarpur (Chhattisgharh). Le face à face s’est déroulé dans les forêts de Potenar qui sont sous le contrôle du commissariat de Jangla durant une opération de ratissage menée par une équipe conjointe de la police locale et de la CRPF. Lorsque les forces de sécurité ont atteint les forêts, situées à 450 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état, un groupe de guérilleros armés ont ouvert le feu en leur direction avant de battre en retraite. Les soldats ont immédiatement déclenché une attaque en représailles, entraînant une fusillade de plus d’une demi-heure. C’est en installant leur cordon de sécurité à l’issue de celle-ci que les soldats ont découvert les corps de trois femmes en uniforme. D’après eux, il y aurait d’autres guérilleros blessés au vu des traces de sang laissées sur les lieux. Ils y ont également saisi une douzaine d’armes.