Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les nationalistes basques françaises Aurore Martin et Haizpea Abrizketa, ainsi que 33 indépendantistes basques espagnols jugés à Madrid dans le cadre du procès contre Batasuna (voir notre article), ne retourneront pas en prison après avoir conclu un accord judiciaire, en admettant leurs liens avec l’ETA. Aurore Martin a ainsi été condamnée à une peine d' »un an et huit mois de détention » qu’elle n’aura pas à purger. En vertu de la transaction pénale formalisée mercredi, les 35 militants de la gauche indépendantistes jugés ont admis le délit de participation à une « organisation terroriste » et, en contrepartie, le parquet s’est engagé à ne pas demander leur incarcération. En 2012, Aurore Martin avait été la première française remise aux autorités espagnoles pour des faits liés au conflit basque.

Aurore Martin (au centre) et ses co-inculpés

Aurore Martin (au centre) et ses co-inculpés

Onze des 18 employés des cantines scolaires marseillaises, licenciés par leur employeur Sodexo pour abandon de poste alors qu’ils se disaient grévistes, devraient être finalement réintégrés, après un accord entre la CGT et le groupe. Ces 18 employés, avaient porté l’affaire aux prud’hommes, qui avaient renvoyé l’affaire devant le juge du fond, lors d’une première audience en urgence, mi-décembre (voir notre article). Ces salariés avaient été licenciés pour faute lourde pour n’avoir pas repris le travail au lendemain d’une grève à la cuisine centrale des cantines marseillaises et de la signature par plusieurs délégués syndicaux d’un protocole de fin de conflit, qui prévoyait notamment des augmentations de salaires.

« Ils n’ont pas émis de revendication » montrant qu’ils étaient en grève, avait expliqué Sodexo.. Certains salariés « ont tout perdu pour trois heures de grève », avait relevé leur avocat, soulignant que certains cumulaient jusqu’à « 38 ans d’ancienneté » professionnelle. « Le droit de grève appartient aux salariés », qui n’ont pas à suivre les consignes d’un syndicat, avait-t-il souligné, ajoutant que dans le privé, hors secteur des transports, le dépôt d’un préavis n’est pas obligatoire.

La grève à Sodexo

La grève à Sodexo

La police du Bihar demande, et va probablement recevoir, un hélicoptère destiné à soutenir les opération anti-maoïstes menées par les forces de sécurité. L’engin sera utilisé afin de fournir un support aérien aux troupes au sol menant des opérations de ratissage dans les zones occupées par la guérilla maoïste. Selon les autorités, les modalité de l’achat de l’hélicoptère sont en cours, mais entre-temps, le gouvernement local a obtenu le prêt de trois hélicoptères appartenant à l’état voisin du Jharkhand en attendant d’obtenir le sien. Certaines questions techniques, telles que le recrutement des pilotes, la maintenance et le budget global pour son utilisation doivent encore être discutées. L’hélicoptère permettra le parachutage de commandos dans certaines zones peu accessibles, notamment là où se déroulent des combats. Par ailleurs, il sera également utilisé afin d’évacuer les blessés et les victimes dans le camp des forces de sécurité.

Etat du Bihar

Dans le cadre de leur offensive contre les guérillas de l’ELN, les militaires de la 23e brigade mobile opérant dans le Norte de Santander ont repéré deux IED placés par la compagnie Capitán Francisco Bossio de l’ELN près d’une route dans la municipalité de Las Mercedes. Immédiatement, les artificiers de l’armée ont neutralisé les deux engins de (80 kilos d’explosifs) en les faisant sauter.

Un manifestant a été tué lors d’un affrontement avec les soldats de l’armée israélien près du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Mohammed Abu Zaida, 18 ans, est mort après avoir été touché par une balle dans le cou. Deux autres Palestiniens ont été blessés lors des affrontements à l’est de Bureij. L’armée israélienne a confirmé qu’elle avait tiré sur des manifestants après qu’ils sont rentrés dans la « zone tampon » le long de la frontière. Dans le centre de la Cisjordanie, un soldat israélien a été légèrement blessé lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres sur une troupe de l’armée près de Beitunia.

Manifestant palestinien

Manifestant palestinien

Publié en janvier 2016

Sommaire

1. Introduction
2. Interview de Frat, un combattant français du Bataillon International de Libération
3. La situation au Rojava et les forces en présence
4. Notre campagne de soutien: l’achat de pansements hémostatiques pour les combattants du Bataillon

Publié en janvier 2016

Une passagère française a écopé de 5.400€ d’amende pour s’être opposée à l’expulsion d’une femme sans-papiers algérienne qui était embarquée dans le même vol qu’elle. Elle risque trois mois de prison si elle ne s’acquitte pas de cette somme. Le secrétaire d’état à l’asile et à la migration, Théo Francken, s’est réjouit de cette nouvelle sur sa page Facebook, espérant que cette condamnation effraiera ceux qui voudrait agir de la sorte dans le futur. C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée.

Dans le passé, de nombreuses expulsions ont pu être empêchées car des passagers ou des membres du personnel de bord s’y opposaient.

‘No Border No Nation’

'No Border No Nation'

Jitse A, un ancien militaire néerlandais soupçonné d’avoir combattu aux coté des YPG/YPJ en Syrie a été arrêté ce vendredi aux Pays-Bas. Il a été relâché le jour, le tribunal a saisi son passeport pour l’empêcher de retourner au Rojava. L’homme de 47 ans avait parlé de son engagement contre l’Etat Islamique sur Facebook. Il pourrait être inculpé de « meurtre » s’il s’avérait qu’il a tué un ou plusieurs djihadistes.

Le tribunal a fait la différence entre les militaires néerlandais qui combattent au coté des peshmergas irakiens (Peshmergas-KDP) dans le cadre de l’OTAN et les combattants qui rejoignent individuellement la lutte des YPG/YPJ. Le parquet néerlandais a également brandit « l’étude » mensongère réalisée par Amnesty International il y a quelques semaines à charge des forces démocratiques kurdes en Syrie.

Jitse A

Il y a un an, nous vous avions parlé d’une nouvelle application de messagerie et de stockage cloud, le tout chiffré. Peerio était le dernier né du jeune cryptographe libanais Nadim Kobeissi, à qui l’on doit notamment l’application Cryptocat.

Peerio était très prometteur car simple, attrayant, multi-plateforme et qu’il amenait avec lui Nadim Kobeissi comme une « guarantie » (si cela pouvait exister en sécurité informatique). Malheureusement, après quelques semaines le projet a tourné court: Kobeissi claque la porte. La direction de Peerio avait prévu comme business model de fournir Peerio gratuitement, mais de vendre des versions « privées » aux entreprises. Lors de l’une des premières entrevues avec une entreprise, celle-ci demande immanquablement s’il est possible de mettre une backdoor dans l’application, ce à quoi la direction de Peerio acquiesce. C’est à ce moment que Kobeissi, le cryptographe de Peerio, quitte le navire. Comme nous l’apprennent les récents événements, ll ne sera pas remplacé par quelqu’un à sa hauteur.

Il y a quelques jours, Cure53, une boite de pentesting (sécurité IT) berlinoise a rendu ses conclusions au sujet de Peerio, et de nombreuses failles (17 dont deux graves) ont été découvertes dans le code. L’une des failles est particulièrement grave puisqu’elle concerne directement le code critique de chiffrement en y utilisant la fonction javascript eval();. Ce qui permet d’exécuter une attaque XSS en envoyant un message à la cible.

Le rapport de Cure53 peut être consulté à cette adresse. Une alternative viable, grand publique, « approuvée par Snowden » et déjà utilisée par de nombreux militants semblent être l’application Signal de Whisper System. Cette dernière a récemment été publiée en tant qu’application Chrome (à la manière de Peerio). Et bien évidemment PGP, qui n’est pas prêt de céder à des failles aussi énormes.

Faille critique dans le code de Peerio.

Faille critique dans le code de Peerio.

Le Movimento Passe Livre (MPL, mouvement « libre passage ») avait appelé à une manifestation jeudi à São Paulo pour protester contre l’augmentation des prix de transport public dans la ville. L’ambiance était tendue avant même le début de la manifestation. Mardi dernier, le marche n’avait même pas commencée que les policiers ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes vers les manifestants. La manifestation a pu se dérouler ce jeudi. La seule confrontation a eu lieu à la fin de la manifestation, quand un groupe de manifestants a essayé d’entrer sans payer la station de métro Conceição, déclenchant la réaction de la police.

Gaz lacrymogènes à Sao Paulo

Gaz lacrymogènes à Sao Paulo