Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les affrontements, liés à l’éjection de 200 familles (800 personnes!) d’un grand hôtel squatté de São Paulo, se sont soldés par neuf arrestations «pour agression, vol, incendie et affrontements avec la police». Les affrontements ont commencé quand les occupants et des militants cagoulés solidaires ont résisté à l’ordre d’expulsion, se retranchant dans l’immeuble et lançant des pierres, des bouts de bois et même des vieux fauteuils sur les force de l’ordre. Cinq policiers auraient été blessés.

La police a riposté par des tirs nourris de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. À l’aide d’un blindé, elle a fini par entrer dans ce bâtiment de 20 étages et à en expulser les sans-logis qui l’occupaient depuis six mois. Ces derniers avaient érigé des barricades à proximité de l’immeuble. Ils ont envahi des magasins et incendié un bus devant le Théâtre municipal. Deux policiers et une femme enceinte ont été blessés et hospitalisés. Les affrontements se sont étendus à d’autres secteurs du centre de la capitale économique du Brésil où la police est intervenue contre des activistes ayant pris fait et cause pour les expulsés.

Brésil: Affrontements lors de l’évacuation d’un squat

Un meeting est organisé demain vendredi à la Bourse du travail de Saint-Denis pour dénoncer la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine sous toutes ses formes:

– Criminalisation de l’appel au boycott : le maintien en vigueur des circulaires dites Alliot Marie/Mercier qui incite les procureurs à poursuivre les militants qui appellent au boycott de produits israéliens.

– Interdiction de manifester : le gouvernement Valls a interdit deux manifestations à Paris les 19 et 26 juillet.

– Poursuites judiciaires envers des militantes et militants lors de ces manifestations

à partir de 19H00, Bourse du travail de Saint Denis
9/11 rue Génin – métro Porte de Paris – ligne 13

Le 22 avril 1997, un arrêté du vice-Premier ministre mettait à la disposition de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains (MAETUR) un espace d’une superficie de 38 ha au quartier Ntougou. Peu après, le président Paul Biya et sa femmes, mais aussi d’autres pontes du régime, comme le directeur de la MAETUR…) y font construire une résidence somptueuse.

Les populations autochtones spoliées de Ntougou avaient prévu d’organiser un rite (une danse) funéraires en mémoire de leurs ancêtres, hier, devant la résidence du couple présidentiel pour revendiquer leurs terres. La préfecture l’a interdite « en raison des risques potentiels d’atteinte grave à l’ordre public ». Le Cameroun est régulièrement désigné comme le pays le plus corrompu du monde.

Cameroun: Autochtones spoliés et interdits de manifestation

Un pourvoi d’Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, a été rejeté mercredi, rendant définitive sa dernière condamnation à la prison à vie pour 4 attentats commis il y a une trentaine d’années en France. Cette peine, assortie d’une période de sûreté de 18 ans, a été prononcée en appel le 26 juin 2013 par la cour d’assises spéciale de Paris. Il avait déjà été condamné en 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité. Agé de 64 ans, Carlos est incarcéré en France depuis son arrestation au Soudan par la police française en août 1994.

EDIT: Les faits qui ont valu à Carlos son arrestation et ses premières condamnations datent de l’époque où il appartenait encore à la gauche révolutionnaire, ce qui explique ce « suivi » sur notre fil d’actualité. Il est clair que le Secours rouge se démarque radicalement des positions adoptées par Carlos depuis la fin des années ’80. Notre anti-impérialisme n’implique aucune concession aux forces réactionnaires, islamistes et/ou antisémites.

Les négociations pour un accord gouvernemental ont abordé hier la question de la lutte contre le « radicalisme ». Il a d’abord été décidé de retirer la nationalité aux auteurs de faits qui disposent de la double nationalité, puis de leur interdire le territoire « sans exception ». La référence pour juger si l’engagement à l’étranger tomberait ou non sous le coup de cette future loi serait les listes d’organisations terroristes de l’Union Européenne (sur lesquelles figurent, rappelons-le, le FPLP ou le PKK). Reste aussi à définir si tout type d’engagement tomberait sous le coup de la loi où si l’engagement armé serait particulièrement ciblé.

Les partenaires du prochain gouvernement de centre-droit entendent également renforcer le Conseil national de sécurité, mettre en place des « cyber-patrouilles », et développer un programme pédagogique anti-radicalisme expliquant le « vrai sens » des religions…

17/09/2014

Inde: Arrestation

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi par la police de Gadchiroli, le commissaire local a annoncé l’arrestation d’un dirigeant maoïste identifié comme étant Raju, alias Jethuram Dhurwa (41 ans). L’homme, originaire du village de Khedgaon dans le district de Rajnandgaon (Chhattisgarh) est suspecté par les autorités d’être un membre haut placé de la Manpur Division ainsi que commandant de l’Aundhi Local Operation Squad. Le commissaire a également déclaré que c’est la première fois depuis 2007 que ses équipes parviennent à capturer un membre de la guérilla. Raju est accusé d’avoir été impliqué dans plusieurs actions attribuées aux maoïstes dans l’état du Chhattisgarh et du Maharashtra.

D’après les autorités, l’homme aurait travaillé dans la milice de son village natal avant de rejoindre le mouvement maoïste. Sa mission consistait au transport d’explosifs et autres matériaux envoyé par les dirigeants maoïstes vers les brigades locales. Il aurait rejoint la brigade de Pallemadi en 2007 puis aurait été transféré vers le Mohalla Local Operation Squad en 2008 où il aurait opéré jusqu’en 2012, avant de retourner dans la brigade de Pallemadi. Elles l’accusent, entre autre, d’avoir participé à l’incendie de véhicules autour des mines de Pallemadi en 2006, d’avoir volé du matériel explosif à Mahamay, d’avoir participé au meurtre de Sorpar en 2007, d’avoir pris part au combat de Sambalpur et au meurtre de Padi en 2009, au meurtre de Kandali en 2011, aux combats des collines de Bukmarka et de Mungner en 2012, de l’embuscade de Lekepar en 2012 ainsi qu’aux combats de Mudeli et de Mardgutta en 2014.

Sept membres des forces de sécurité ont été blessés dans deux attaques distinctes dans le Chhattisghar et le Maharashtra ce mardi. Trois soldats de la CRPF ont été blessé par l’explosion d’un IED alors qu’ils tentaient de le désamorcer à proximité du village de Timmapur, dans le district de Bijarpu. Les trois hommes ont immédiatement été hospitalisés. Dans une autre action chapeautée par les maoïstes, une bombe a explosé près du village de Yerkad, dans le district de Gadchiroli, blessant quatre policiers. Tous les quatre ont également été emmené d’urgence à l’hôpital.

Vendredi passé (12 septembre), la Government Railway Police (GRP) du Bangladesh, épaulée par les policiers du commissariat de Ramna et de nombreux employés de Bangladesh Railway, a entrepris d’expulser de bidonvilles installés le long des chemins de fer dans le quartier de Maghbazar, à Dacca. Le prétexte était un accident survenu jeudi 11 septembre au Karwan Bazaar, faisant quatre morts et cinq blessés parmis les habitants.

Mais dimanche 14 septembre, alors que les expulsions continuaient, plusieurs centaines de personnes expulsées de leurs logements se sont soulevées et ont attaqué la police à coups de bâtons, de pierres et de briques. Les policiers ont riposté massivement à coups de matraques. Un bulldozer a été vandalisé, au moins dix personnes ont été blessées, dont des policiers et des employés de Bangladesh Railway. En trois jours, entre 350 et 1.000 cabanes et autres bâtiments ont été détruits.

Bengladesh: Un bidonville résiste à l’expulsion

Hier matin, un cortège de plusieurs centaines d’élèves est parti du lycée Louis-Armand de Poitiers, pour rallier le lycée Auguste-Perret. Ils protestaient contre la mutualisation des deux réfectoires. Suite à des incidents (caillassages de policiers…) dix jeunes ont été interpellés. Lors du déjeuner, pas moins de 1.300 élèves doivent faire la queue pour espérer manger. Bien souvent, ils attendent 45 minutes, soit la quasi totalité de leur pause du midi.

France: 10 arrestations à une manifestation lycéenne