Le juge de l’Audience nationale espagnole, Manuel García Castellón, a clos l’enquête sur 12 indépendantistes membres des Comités pour la défense de la République (CDR) accusés de terrorisme. Leurs arrestations avait eu lieu dans le cadre du raid de la Garde civile en Catalogne en 2019. Ce raid, baptisé Opération Judas, avait mobilisé de façon spectaculaire 500 policiers et les médias espagnols, accusant le mouvement indépendantiste de terrorisme, quelques jours seulement avant les condamnations de la Cour suprême pour le procès des dirigeants catalans. Plus tard, les «preuves» initialement divulguées se sont transformées en allégations et les suspects ont été discrètement libérés sous caution. Mais l’affaire a continué, certaines parties étant menées de manière confidentielle, de sorte que même les avocats n’avaient pas accès à certaines parties des dossiers.
Le juge a maintenant renvoyé l’affaire à la chambre criminelle du même tribunal pour décider d’ouvrir ou non un procès contre les personnes poursuivies pour les crimes d’appartenance à une organisation terroriste et de possession et fabrication d’explosifs. Le premier chef d’accusation entraîne des peines de prison comprises entre six et douze ans tandis que le second, de huit à quinze ans. C’est la deuxième fois que l’enquête est clôturée parce que les personnes faisant l’objet de l’enquête ont demandé que davantage de preuves soient examinées.