Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce jeudi 15 mai L’Alliance D19-20 (qui rassemble des agriculteurs-trices, citoyen-ne-s, travailleur-ses, chômeurs-euses, artistes, représentant-e-s de syndicats, d’ONG, d’asbl, des collectifs de militants et d’activistes, etc. qui luttent contre les politiques d’austérité et le partenariat transatlantique) manifeste contre le sommet européen qui se tient au Palais d’Egmont

– 8H00: Rassemblement officiel place Poelaert
– 8H23: Départ de groupes pour le blocage du Sommet
– 8H28: Premier groupe bloqué par la police au petit Sablon, change d’itinéraire
– 9H00: Premières arrestations porte Louise
– 9H06: Intervention des autopompes
– 9H09: Des manifestants entourent les policiers et quelques manifestants interpellés pour éviter que ceux-ci soient embarqués
– 9H25: Echauffourées entre policiers et manifestants
– 9H40: Toujours des manifestants porte [et non place] Louise, quelques dizaines d’arrestations, la police veut interdire les photos
– 10H10: Quarante autres manifestants encerclés en attente d’embarquement, quelques dizaines d’autres à l’extérieur du kessel
– 10H32: Déjà trois autobus de la police remplis de manifestants arrêtés, ils se mettent en route. Reste un groupe toujours encerclé (en attente de bus?) porte Louise.
– 10H45: Un nouveau contingent du groupe de manifestants encerclés porte Louise est préparé pour l’embarquement (sortie du kessel, menottage au colson etc.)
– 10H50: Un autre groupe de manifestants aurait été bloqué/encerclé/embarqué rue du Grand Cerf (tout près du palais d’Egmont où se déroule le sommet).

– Fin de ce fil d’info: nos correspondants sont embarqués, nous ne pouvons plus que répercuter des infos venant du net

-11H25: Sur indymedia: « d’après un-e témoin, le dispositif policier est énorme. Une bonne partie des manifestant-e-s a été arretée, mais il en reste encore plusieurs centaines non capturé-e-s par les policiers. »
– 11H35: L’Alliance D19-20 annonce 1000 manifestants et 200 arrestations
– 11H40: L’Alliance D19-20 annonce une marche vers le siège du PS pour revendiquer la libération des manifestants par le bourgmestre
– 11H40: Sur indymedia: Une autre délégation des manifestants se rendra au commissariat de police de la Ville de Bruxelles
– 11H50: Les manifestants arrêtés sont détenus aux casernes, à Etterbeek.
-11H55: MAJ de l’article du Soir: deux parlementaires Ecolo parmi les manifestants embarqués.
-11H55: L’Alliance D19-20 annonce maintenant 250 arrestations
-12H10: Les parlementaires Ecolo (qui étaient en fait trois) ont été libérés aussitôt après l’arrestation
-12H25: Tweet sur D19-20: 40 personnes s’étaient mises en route vers les casernes d’Etterbeek, la police en a arrêté 15.
-12H30: Tweet sur D19-20: Six bus remplis de manifestants arrêtés ont été pointés (donc entre 250 et 300 arrestations).
-12H30: Tweet sur D19-20: Le bourgmestre aurait annoncé officiellement 149 arrestations.
-13H12: Indymedia annonce une première libération
-13H50: Tweet sur D19-20: des libérations (les libérés ont été déposés gare du Nord)
– 13H52: reportage vidéo sur le site de la RTBF
– 14H20: MAJ du Soir qui annonce 240 interpellations [EDIT: chiffre du porte-parole de la zone de police Bruxelles-capitale Ixelles]
– 16H15: Les libération se poursuivent après procédure d’identification (empreintes, photos etc.); pour rappel, depuis un an, une directive ministérielle donne le droit aux policiers de photographier les personnes en arrestation administrative « s’il y a soupçon qu’un délit ait été commis ou qu’il y ait appartenance à un mouvement » (autrement dit quand la police le juge bon). cf. notre guide antirep
– 17H30: Un nouvel autobus de manifestants libérés arrive gare de Nord.
– 19H00: Les libérations se poursuivent (s’achèvent?) sans même qu’il y ait prise d’empreinte ou de photo.

voir le site de L’Alliance D19-20 (nombreux tweets)

voir aussi le fil sur indymedia

voir l’article du Soir (nombreuses photos)

Bruxelles: Blocage du sommet/Fil info

La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre des manifestants qui protestaient mercredi à Ankara après l’explosion qui a fait au moins 245 morts dans une mine de Soma (ouest du pays). La police est intervenue quand quelque 4.000 manifestants se sont regroupés à Ankara pour dénoncer la mort de ces mineurs. A Istanbul, en début de soirée, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants.

Les habitants en colère de la ville de Soma ont manifesté contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui s’est rendu sur les lieux, l’appelant à démissionner. Des manifestants s’en sont pris à son véhicule officiel malgré un dispositif policier, lui donnant des coups de pied. M. Erdogan qui est sorti de la voiture sous les huées des protestataires est rentré dans un commerce avant d’en ressortir quelques minutes après.

Turquie: Affrontements après la catastrophe minière

Un article expliquant comment on peut, en trois clics, découvrir les stations d’écoute des espions de la DGSE, a été publié suite à la condamnation d’un blogueur pour « vol » de documents… indexés sur google.

Lire l’article

La station d’écoute de Sarlat (Drôme)

La station d'écoute de Sarlat (Drôme)

Les poursuites contre le Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef), présenté comme façade du PCP-SL, se poursuivent. Dans la province de Lambayeque Ferreñafe deux personnes ont été arrêtées et inculpées, tandis que vingt autres, également poursuivies, ont jusqu’à présent échappé à l’arrestation. Selon la police, ces personnes vivent sous de fausses identités dans la zone montagneuse de Piura et d’autres zones inaccessibles de Lambayeque, et certaines ont peut-être quitté le Pérou.

Une manifestation du MOVADEF

Une manifestation du MOVADEF

Les 5000 pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens ont par­ticipé le 8 mai à une grève d’avertissement en soutien à leurs cama­rades en détention admi­nis­trative qui sont en grève de la faim depuis plus de 15 jours. Ceux-ci dénoncent la vio­lation par l’administration péni­ten­tiaire israé­lienne de l’accord qui avait permis de mettre fin à la longue grève de la faim de 2000 pri­son­niers en mai 2012. En vio­lation de cet accord, la détention admi­nis­trative est à nouveau une pra­tique ordi­naire et concernait au 1er mars 183 pri­son­niers en détention, dont 9 députés pales­ti­niens, pour des périodes de 6 mois indé­fi­niment renou­ve­lables sans que leur soit com­mu­niqué de chef d’accusation.

La grève est appelée à se géné­ra­liser pro­chai­nement si l’administration péni­ten­tiaire per­siste dans son refus d’accéder aux reven­di­ca­tions et dans sa poli­tique d’isolement, de har­cè­lement et de mauvais trai­te­ments à l’encontre des détenus.

La zone de police de la Haute Senne a testé en première mondiale «Blue Light Mobile», notamment lors de contrôles. Ce système permet aux services de secours et de sécurité en Belgique d’utiliser les réseaux 3G commerciaux. Une seule carte SIM donne accès aux 3 opérateurs belges et à 11 opérateurs dans les 4 pays frontaliers, dans un environnement prioritaire et sécurisé.

La technologie à large bande permet quantité d’applications. Des photos ou images vidéo de caméras de surveillance peuvent être transmises directement à des supports mobiles. Des agents peuvent être avertis dès qu’une caméra autoroutière a enregistré une voiture volée. La consultation d’une base de données gagne en rapidité et en efficacité. Les équipes de terrain ont en outre la possibilité de se connecter à l’intranet de leur service.

Alors qu’il était question d’investir 10 millions d’euros dans un grand centre belge pour la cybersécurité suite au hackage du Ministère des affaires étrangères, le Premier ministre aurait proposé que ce budget soit répartie entre les institutions existantes. La Cyber emergency team (Cert) serait ainsi dotée de 1,7 million cette année, la Computer Crime Unit (CCU), la Sûreté de l’État et les Renseignements militaires (SGRS) recevraient chacune environ 1 million d’euros par an.

Le centre pour la cybersécurité serait néanmoins toujours en projet, mais seuls 1,2 million d’euros seraient alloués à ce nouvel organe qui doit avoir un rôle de coordination et d’intégration vis-à-vis des autres entités. Cependant, l’enveloppe ne semble pas suffisante pour engager et former les dix personnes annoncées antérieurement (huit experts et deux personnes chargée du support).

Région après région, les élections se poursuivent en Inde dans le cadre d’une campagne de boycott actif de la guérilla maoïste. Un hélicoptère de l’armée indienne a été mis à la disposition de la police pour le scrutin de lundi dans les zones reculées des districts de Sonbhadra, Chandauli et Mirzapur où l’insurrection maoïste est particulièrement bien implantée. Ces quatre derniers mois, 19 compagnies de paramilitaires avaient été déployées dans la région. Des installations de télécommunications ont aussi été installées pour les forces de sécurité.

Inde: Poursuite des scrutins sous le boycott maoïste

Les associations professionnelles et de défense des droits de l’Homme, actives en matière de justice pénale et pénitentiaire, dressent le bilan de l’action du gouvernement Di Rupo et de la ministre Annemie Turtelboom. A l’unanimité, elles parlent de bilan désastreux. Le taux de détenus en attente de procès est trop élevé, et l’accès à la libération conditionnelle a été rendu bien trop difficile. La seule réponse donnée par le gouvernement est la construction de nouvelles prisons: la multiplicité de masterplans uniquement centrés sur ces nouveaux établissements en partenariat avec le privé pour la construction et la maintenance de plusieurs prisons qui seront louées à l’Etat à un prix exorbitant. Les indemnités annuelles par an et par prison vont de 12 à 15 millions d’euros.

Les droits des détenus en matière de soins de santé ne sont pas rencontrés. Un appel au prochain gouvernement est d’ailleurs lancé pour le transfert des compétences en soins de santé des détenus de la Justice vers la Santé publique. Les décisions prises en matière d’accès à la justice et de droit de la défense, sont aussi dénoncées, ainsi que le recours « frénétique » à la surveillance électronique.