Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une importante colonne de guérilleros maoïstes opère dans la zone de Daspalla Nayagarh, dans l’état d’Odisha. Une grande opération de ratissage associant forces de polices et forces paramilitaires a été déclenchée. Les policiers ont découvert qu’un groupe de plus de 130 maoïstes, dont 16 femmes, avait installé un campement au sanctuaire de Baisipalli. Un autre groupe a campé près de Pokharigochha.

Jeudi soir, supposant que les maoïstes avaient l’intention d’attaquer le commissariat de Daspalla , des unités de la Force Spéciale de Sécurité de l’Odisha (OSSF) et du Groupe des Opérations Spéciales (SOG) ont été transportés en renfort sur place. Deux autres commissariat ont été temporairement fermés et la route Nayagarh-Daspalla fermée à la circulation. Craignant les combats, les commerces de Daspalla ferment leurs volets dès le soir tombé depuis jeudi.

Plusieurs jeunes gens font l’objet de poursuites judiciaires pour leurs activités contestataires qui a mis fin aux 23 ans de l’autocratie de Ben Ali et aux tentatives de restauration. Les accusations sont souvent les mêmes ; formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police. Beaucoup ont été incarcéré, pendant des semaines, voire des mois, avant leurs procès. D’autres sont en exil, comme Jihed Mabrouk, blessé de la révolution. Actuellement au Maroc, il a été condamné à trois mois de prison et une amende pour avoir dénoncé un des symboles du RCD à Mahdia. Egalement en procès: Mohamed Ben Slama, Sleheddine Kchok, Saber Mraihi, les jeunes d’Ajim (Djerba), les jeunes de Menzel Chaker (11 accusés de diffamation contre un ancien Rcdiste), Tahar Hidri (frère de Chawki Hidri, premier à avoir touché par balle à Menzel Bouzaiene le 24 décembre 2010) et frère de Alaa Hidri (blessé de la révolution – Kasbah), les jeunes du Kram, les jeunes de Tunis (accusés d’avoir été derrière les émeutes de février 2013 marquant l’assassinat de Chokri Belaid) et les sit-ineurs de Gafsa.

Le dernier procès est celui des jeunes de Bouzayen, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, qui comparaissent devant le tribunal, pour avoir participé et organisé un sit-in, au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi, en juillet 2013. Des militants emblématiques, comme Safouane Bouazizi et Bilel Amari sont sur la liste des accusés. Pour faire face à cette vague de répression, les habitants de Bouzayene, Regueb, Meknassi et Jelma s’organisent, actuellement, dans un large comité de soutien. Quelques jeunes ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne sous le nom «#moi_aussi_j’ai_brulé_un poste_de_police». Cette campagne qui revendique la légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire, sera suivie de manifestations et rassemblements devant les tribunaux.

Tunisie: Procès en série contre les jeunes manifestants

Le syndicat de base de l’usine aéronautique française Latelec-Fouchana a annoncé qu’il a obtenu fin mars, avec le soutien de l’ UGTT, l’accord pour la réintégration de six syndicalistes parmi les dix licenciés. Depuis leur licenciement, les employés concernés n’ont pas cessé de revendiquer leur réintégration. Parmi les revendications du syndicat de base de Latelec-Fouchana figure notamment l’encadrement des heures supplémentaires, quinze jours de congés payés, une augmentation substantielle du taux horaire, un projet de classification professionnelle…

Les affrontements entre fascistes et nationalistes ukrainiens d’une part, militants pro-russes et anti-fascistes d’autre part, ont débouchés sur un massacre à Odessa. Les nationalistes ukrainiens ont mis le feu à la Maison des syndicats, où s’entassaient leurs opposants. 31 personnes sont mortes des suites d’une intoxication à l’oxyde de carbone ou en sautant par la fenêtre. Parmi lesquels des militants connus de la gauche révolutionnaire ukrainienne comme Andrew Brazhevsky, membre du mouvement Borotba.

Un ancien prisonnier politique, Alexandre Gerasimov, a été lui gravement brûlé. Alexandre Gerasimov était un des 12 militants de l’Union de la Jeunesse Communiste Léniniste arrêtés à Odessa en 2002, parmi lesquels quatre Russes, sept Ukrainiens et un Moldave, qui avait développé une organisation clandestine révolutionnaire dans cette région à grandes concentrations ouvrières multinationales, dont le but de fonder une République soviétique de la Mer Noire. Alexander Gerasimov était resté détenu plusieurs années en Ukraine

Alexandre Gerasimov

Aujourd’hui, la foule a pris d’assaut le siège de la police d’Odessa et libéré 67 personnes, antifascistes et/ou pro-Russes, détenus par la police ukrainienne.

Alexandre Gerasimov
Ukraine: Un ancien prisonnier politique blessé à Odessa

Dans la matinée du 1er mai, les salariés de la compagnie des bus se sont rassemblés sur la place Azadi de Téhéran pour célébrer la Journée des Travailleurs. Les forces de sécurité ont chargé le groupe à coups de matraques et d’injures et les ont embarqués dans un fourgon pour les conduire à la prison d’Evine. Le régime a également déployé une multitude d’agents devant le ministère du Travail, pour empêcher le moindre rassemblement. Les forces de sécurité, les agents en civil et les miliciens du Bassidj contrôlaient les alentours de l’avenue Azadi et même les allées avec des blindés et des motards. Malgré ces mesures répressives, près d’un millier de travailleurs sont arrivés jusqu’au ministère du Travail mais n’ont pu se rassembler. Plusieurs ont été arrêtés sur place.

Auparavant, à 1h30 du matin, le 1er mai, Jafar Azim-Zadeh et Jamail Mohammadi, deux membres de la direction de l’Union des Travailleurs Libres, qui avaient appelé au regroupement devant le ministère, ont été arrêtés dans un raid du Vevak à leurs domiciles. Les agents du Vevak ont aussi attaqué le domicile de Mme Parvine Mohammadi, militante ouvrière, en brisant la porte d’entrée. Elle n’était pas là mais a été arrêtée quelques heures plus tard.

La Société des prisonniers palestiniens a déclaré dans un communiqué que le nombre de prisonniers en grève de la faim pour protester contre leur détention sans procès, avait atteint le chiffre de 120. Les prisonniers en grève de la faim ont été placés en isolement. Trois prisonniers ont été placés au centre médical d’Assaf Harofeh pour y subir un traitement. 51 grévistes de la faim sont incarcérés dans la prison du désert du Néguev, 37 dans la prison d’Ofer et le reste dans la prison de Megiddo. Les prisonniers âgés et malades ne sont pas en grève de la faim pour des raisons de santé.

S’il n’y a pas de changement dans la politique d’Israël concernant la détention administrative – la détention de prisonniers sans inculpation ni jugement – un autre groupe de prisonniers va entamer une grève de la faim, dit encore le communiqué.

Quelque 400 personnes se sont réunies samedi après-midi à Belfast pour réclamer la libération du leader républicain Gerry Adams, dont la garde à vue depuis mercredi soir liée à une exécution de l’IRA remontant à 1972 ravive la colère dans la partie du camp républicain qui a choisi l’arrêt de la lutte armée et renoncé à l’indépendance et à la réunification de l’Irlande au profit d’un statut d’autonomie. Ils accusent une partie de la police d’être opposée au processus de paix et de régler ses comptes avec Gerry Adams et le Sinn Fein. Les policiers ont obtenu vendredi une prolongation de la garde à vue de Gerry Adams, jusqu’à dimanche soir.

Irlande du nord: Détention prolongée pour Gerry Adams

La répression contre les étudiants appartenant à l’ethnie Oromo, qui manifestent dans le sud de l’Ethiopie contre l’accaparement des terres par le gouvernement central, a fait au moins neuf mort dans plusieurs villes universitaires de la région d’Oromia. Les autorités reconnaissent que cinq personnes ont été tuées à Ambo, à 125 km au sud de la capitale, et trois à Bidire, à 415 km d’Addis Abeba. Des témoins parlent de dizaines de morts.

La manifestation de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à Montréal, déclarée illégale d’entrée de jeu par la police, a commencé jeudi à 18 h au parc des Faubourgs. Après seulement quelques minutes et à quelques mètres de leur point de départ, les manifestants ont été bloqués. Après seulement quelques minutes, les manifestants ont été encerclés. Quelque 150 manifestants ont alors été interpellés; ils ont reçu une contravention en vertu du règlement municipal P-6 et ont ensuite été relâchés. La police de Montréal a aussi procédé à une dizaine d’arrestations, cette fois, en vertu du Code criminel pour « méfaits et entraves ».

Les manifestants ont ensuite adapté leur stratégie et se sont dispersés en petits groupes, donnant du fil à retordre aux policiers. Vers 20 h, un groupe de manifestants s’est dirigé vers le Palais des congrès, où il a été pris en souricière par les policiers. Quatre manifestants ont été transportés à l’hôpital par Urgences-Santé pour des blessures mineures, a indiqué le porte-parole des ambulanciers.

Canada: 150 arrestations le 1er mai