Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La réforme de 2008 avait créé trois services : la DCRI, chargée de l’antiterrorisme et du contre-espionnage, la sous-direction de l’information générale (SDIG), qui s’occupe de tout ce que la DCRI ne traite pas (mouvements sociaux, ordre public, religion – hors radicaux -, violences urbaines et bandes, sectes et lutte contre l’économie souterraine) et la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), compétente à Paris et en banlieue. Un rapport avait critiqué la DCRI suite aux assassinats commis par Mohamed Merah, en mars 2012: mépris pour les bureaux locaux, « ravalés au rang de pourvoyeurs d’informations », nombre trop faible de fonctionnaires chargés du suivi de l’islam radical, « coupure » persistante entre fonctionnaires issus des deux anciens services (RG et DST) dont la fusion avait donné naissance à la DCRI.

Une nouvelle étape de la réforme du renseignement intérieur, qui transforme la DCRI en DGSI, placée directement sous l’autorité du ministre de l’intérieur, avec des moyens techniques et humains renforcés. Le modèle de la nouvelle DGSI est la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services secrets), qui jouit d’une large autonomie au sein du ministère de la défense. Elle a su diversifier son recrutement et adapter ses moyens technologiques, au contraire de la DCRI. En quittant la direction générale de la police nationale, le DGSI se libère de contraintes policières. La DGSI devrait recruter 430 civils, analystes, interprètes, informaticiens ou chercheurs en cinq ans s’ajoutant aux quelque 3.200 fonctionnaires de police actuels, avec un budget propre.

Le professeur de l’Université de Delhi, GN Saibaba, qui a été arrêté par la police de l’état du Maharashtra pour liens présumés avec les maoïstes a commencé une grève de la faim. Il est gardé à l’isolement dans une cellule insalubre et privé de médicament d’un traitement pourtant reconnu par le médecin de la police. Le docteur Saibaba a été victime de la polio à l’age de 5 ans et il est handicapé à 90%, il est dans un fauteuil roulant et ne peut se déplacer sans assistance. Il est en outre cardiaque. Le docteur Saibaba, qui vient d’une famille pauvre et a toujours été le porte-parole des déshérités, il a dénoncé la répression. Il est depuis longtemps la cible de la police et des autorités académiques qui veulent mettre les universités indiennes aux standards de la mondialisation.

Les services de sécurités du nouveau pouvoir ukrainien et les milices fascistes se déchaînent contre la gauche révolutionnaire. Mardi 20, à Kharkov, une tentative d’enlèvement a visé un des dirigeants de l’organisation communiste Borotba, Denis Levin. La vidéo montre comment les hommes masqués, armés de pistolet et d’un M4 américain, le menottent et comment la foule, alerté par les cris de la femme de Levin, met l’enlèvement en échec. Les ravisseurs tirent en l’air pour se dégager et repartent bredouille sous les yeux de policiers municipaux qui semblent ne pas très bien quoi devoir faire… Borotba est aujourd’hui entré dans la clandestinité.

En raison des attaques incessante de la guérilla maoïste contre les entreprises minières multinationales opérant aux Philippines, les groupes miniers financent et arment des forces de sécurité privées de plus en plus importante. La NPA a réalisé une opération audacieuse contre les services de sécurité de la mine de la SDDCI Salnaong à Sitio, dans la province de Sultan Kudarat, lundi 19, en désarmant tout un groupe d’agents de sécurité. 13 fusils ont ainsi été récupérés par les maoïstes, ainsi que des radios VHF, des GPS et du matériel informatique.

A Barangay Balocawe, (province de Sorsogon), ce vendredi matin, un détachement du 31e bataillon d’infanterie a accroché une colonne de 25 guérilleros. Cinq maoïste auraient été tués, parmi lesquels Ka Randy, le commandant des unités provinciale de Sorsogon de la NPA. Une maoïste aurait été capturée. L’armée a récupéré quatre fusils et un lance-grenade.

300 personnes s’étaient rassemblées devant la prison de Vallette, près de Turin, qui abrite le tribunal-bunker où sont jugés Mattia, Claudio , Nicolas et Clare, quatre militants anti-TAV accusés de terrorisme pour l’incendie d’un transformateur sur le chantier TAV à Chiomonte le 14 mai 2013. Il s’agissait d’une audience technique (constitution du jury etc.). Les militants présents (quelques dizaines à la fois étaient autorisés à entrer) dans la salle ont profité d’une sortie du juge pour lancer vers l’avocat général deux des mircos-espions découvert dans le Centre social anarchiste « Asilo occupato » à Turin.

Les avocats des accusés mènent une bataille juridique pour requalifier les délits. L’incendie du compresseur avait été classé comme terroriste par l’accusation, parce que « menaçant pour la vie et des gens » avec « utilisation d’engins meurtriers ou explosifs » – le délit est passible de 20 ans de prison, avec un régime de détention strict et des possibilités très réduites de libération conditionnelle.

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

En deux jours, deux représentations italienne en France ont été tagués ou aspergés de peinture. A Grenoble, le guichet consulaire a été « badigeonné » de noir et de rouge et à Chambéry l’empreinte des « No Tav » est visible sur la façade.
EDIT: Le consulat de Lyon a également été maculé

Italie: Audience animée au procès de 4 No-TAV

La police a arrêté mercredi un maoïste recherché dans le district de Gulma (état de Jharkhand), qui était porteur d’une arme, de téléphones portables et de documents politiques. Quatre autres maoïstes, dont deux présentés comme des cadres, ont également été capturés, le lendemain, dans le Jharkhand. ils étaient également armés.

Le mouvement de grève à Trans Val de Lys, à Comines, s’est durci depuis mercredi et l’échec des négociations de mardi. Depuis dans les trois dépôts, aucun bus ne sort. Jusque-là, Transpole qui sous-traite les lignes à Trans Val de Lys arrivait à maintenir autant que faire se peut un service minimum sur certaines lignes, mais depuis les piquets de mercredi, ce n’est plus le cas. La direction a saisit la justice et les assignations sont arrivées ce jeudi pour 26 grévistes qui ont bloqué les dépôts mercredi matin. Une fois la faute actée par un juge, les salariés risquent le licenciement.

France: 26 grévistes de Val Trans de Lys assignés en justice

Le 2 mai dernier un groupe de choc de la CIOAC-H, une organisation « indigène » manipulée par les autorités, a attaqué le « caracol » de La Realidad, l’un des cinq centres régionaux où siègent les Conseils zapatistes. Une école et une clinique ont été détruites, une quinzaine de personnes ont été blessée et le « compañero Galeano », un responsable zapatiste a été délibérément assassiné.

Les cas ne manquent pas où les familles zapatistes, voire des hameaux entiers, sont chassés, les armes à la main. Il s’agit là d’une stratégie de contre-insurrection, plus discrète que le recours à l’armée fédérale et qui permet de mettre la violence sur le compte des « affrontements intracommunautaires ».

Mexique: Assassinat d’un responsable zapatiste

Les deux militants de nationalité anglaise, une étudiante de 19 ans et un assistant universitaire de 37 ans, avaient participé à une manifestation organisée devant le centre pour réfugiés de Steenokkerzeel, le 26 septembre 2010. La cour d’appel de Bruxelles les a condamné à un an de prison avec sursis pour rébellion. En première instance, l’un des prévenus avait été condamné à six mois de prison avec sursis et le second à un an de prison avec sursis. Le sursis est de 5 ans.

Une semaine après la catastrophe minière de Soma, plusieurs centaines de personnes manifestaient dans la soirée à Istanbul contre le gouvernement de l’AKP, accusé d’avoir négligé la sécurité des mineurs. Les manifestants, qui ont réussi à converger dans le quartier de Kadiköy malgré une forte présence policière. Les manifestants dans ce quartier se sont violemment opposés aux forces de l’ordre, qui ont riposté avec des cocktails Molotov, des gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des canons à eau. Plus tôt dans la journée, en marge d’un rassemblement, un homme de 30 ans qui se trouvait dans un temple alévi, dans le quartier d’Okmeydani, a reçu une balle en pleine tête. Il a été transporté à l’hôpital dans un état critique, où il est décédé dans la soirée. Une deuxième personne est morte ce vendredi des suites de ses blessures après de violents affrontements nocturnes entre la police et des manifestants dans un quartier populaire d’Istanbul.

Turquie: La police tue deux fois lors de manifestations