Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vingt-huit dirigeants du MOVADEF ont été arrêtés par les autorités péruviennes sur des soupçons de trafic de drogue et d’appartenance à une organisation terroriste. Les personnes arrêtées sont également accusées de financement d’activité terroriste avec l’argent du trafic de la drogue et de blanchiment d’argent. Il s’agit de la première grande opération contre des membres du MOVADEF, groupe qui demande la libération des militants du PCP-SL et d’autres personnes emprisonnées durant les années 80 et 90.

Les autorités accusent le MOVADEF d’être la facade politique du PCP-SL. Le coup de filet, qui a eu lieu mercredi soir, est le résultat d’une enquête de deux ans. Les enquêteurs prétendent établir un lien entre le MOVADEF et des guérilleros du Comité régional du Huallaga. Parmi les personnes arrêtées figurent Alfredo Crespo, l’avocat d’Abimael Guzman, le Président Gonzalo (arrêté en 1992), ainsi que Walter Humala, chanteur et cousin éloigné du président péruvien Ollanta Humala.

Une manifestation du MOVADEF

Une manifestation du MOVADEF

Le 7 avril, un informaticien de Google a découvert une faille de sécurité dans un programme qui chiffre les échanges entre votre navigateur et les deux tiers des sites web de la planète. Cette faille s’appelle heartbleed. Le programme touché s’appelle OpenSSL. La confidentialité des échanges (lors d’une connextion à un mail par exemple) n’était pas assurée: les données, y compris les mots de passe, ont pu être déchiffrées par des tierces personnes. La correction doit être faite par les personnes qui gèrent les différents serveurs web. En pratique, pour un utilisateur d’internet, il est recommandé de s’informer si les sites qu’il utilise habituellement ont été touchés, s’ils ont déjà corrigé la faille (les sites importants comme Google, Gmail, Yahoo, Facebook, Twitter ont déjà corrigé la faille). Après correction du bug, il faut changer tous vos mots de passe.

Concernant Tor, il est recommandé de ne plus utiliser le réseau Tor pour des communications sensibles avec des sites web classiques pendant 1 semaine, le temps que les clefs de chiffrement soient automatiquement changées. Si vous utilisez des sites Tor en .onion (services cachés), assurez-vous que leur adresse a changé. Si l’adresse .onion n’a pas changé, le site est vulnérable, ne l’utilisez pas. Le live CD ou live USB Tails n’est pas touché car il utilise une version plus ancienne de OpenSSL.

Deux militaires ont été tués et trois autres blessés mardi dans une attaque de la guérilla maoiste dans le district de Munger, à 230 kilomètres de la capitale de l’état, Patna. Les guérilleros ont fait exploser des IED au passage de véhicules de l’armée, soufflant un jeep: Ils ont ensuite longuement mitraillé les militaires.

Trois membres des bataillons d’élite anti-guérilla COBRA de la CRPF ont été tués dans le district de Sukma. Les paramilitaires avaient sécurisé des élections et rentraient lorsqu’ils ont été pris sous le feu de plusieurs dizaines de guérilleros. Trois autres paramilitaires ont été tués. Un autre incident s’est produit dans le Bijapur ou l’explosion d’un IED a blessé deux paramilitaires.

Inde: Embuscades meurtrières de la guérilla maoïste

Pile un an après son entrée en vigueur, la loi portant sur la réorganisation du casier judiciaire va être toilettée. La loi du 29 mars 2013 avait entraîné la disparition du bulletin n° 3 du casier judiciaire, les éléments qu’il contenait (et notament les infractions mineures) apparaissaient dès lors sur le bulletin n° 2 susceptible d’être réclamé par l’employeur auprès d’un salarié ou d’un candidat à un poste.

En grève depuis le 3 avril, les salariés d’H&C SA ont surtout eu droit à un passage de l’huissier qui a relevé les identités de tous les présents pour mieux les assigner, ce mercredi après-midi, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Lille. La procédure en référé d’heure en heure a été lancée par la direction de la holding H&C Réunis qui avance un « trouble manifestement illicite », une entrave à « la liberté du commerce et de l’industrie » et au « droit de propriété », un manque en chiffre d’affaires de l’ordre de 425 000 euros, etc. et réclame le déblocage du site.

Un représentant du personnel, accompagné de salariés, se rendra donc ce mercredi à 14 h, dans la salle « E » des référés. Et dans le même temps, sur le site de l’usine où la poursuite de la grève a été votée, le reste des grévistes devrait pour alors savoir si la reprise de Lucky textile est validée, ou pas, par le tribunal de commerce. Avec vingt-trois licenciements à la clé.

Suite aux affrontements de la manifestation du 22 février contre l’aéroport à Nantes, 30 policiers ont été mobilisés pour l’enquête. Après un mois, la police a raflé neuf suspects lundi 31. Deux ont été relâchés, dont un n’était même pas à Nantes lors de la manifestation. Trois suspects comparaîtront ultérieurement ; quatre sont passés en comparution immédiate le mardi 1er avril.

La volonté de faire des exemples est évidente. Après une parodie de procès, une figure associative nantaise de 53 ans écope de 4 mois de prison avec sursis, soupçonné d’avoir renvoyé vers la police un seul des milliers de palets de lacrymogènes propulsés sur la foule à coups de lance-grenades. Deux jeunes manifestants, soupçonnés d’avoir également résisté à la violence policière et pour l’un d’avoir récupéré un T-Shirt dans le local de la TAN, écopent de 4 et 5 mois de prison ferme (sans mandat de dépôt). Le dernier prévenu, Enguerrand, 23 ans, militant déjà ciblé de nombreuses fois par le passé, était accusé d’avoir fabriqué un fumigène. Alors que la procureure a requis 6 mois, le juge a prononcé 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt. Un comité de soutien a été fondé: Comité de soutien aux inculpés (Pour Enguerrand) / Le Gué / 44220 Couëron.

Après dix jours de grève, des salariés de Nutribio (Sodiaal), la police est intervenue samedi matin pour permettre l’accès à l’usine des camions-citernes de lait, suite à une une décision de justice pour demander aux grévistes de laisser entrer et sortir les véhicules.

La grève était suivie à Montauban par 45 ouvriers sur 70. L’usine emploie des salariés pauvres qui gagnent 1.200 euros nets par mois, avec des conditions de travail à la production qui peuvent être très difficiles : du travail posté, en production dans un bâtiment où il peut faire 40 à 50 degrés, et une fréquence d’accidents du travail très élevée. Nutribio (160 millions d’euros de chiffre d’affaires) compte 400 salariés au total, à Montauban, Doullens (Somme) et Paris, elle est bénéficiaire et refusait une augmentation de salaire équivalant à 30 centimes par jour. L’intervention policière a brisé la grève et le travail a repris ce lundi.

piquet de grève à Nutribio

piquet de grève à Nutribio

Quelques centaines de personnes ont manifesté samedi 5 avril à Paris derrière le mot d’ordre « Urgence, la police assassine en toute impunité » à l’initiative de familles de victimes de bavures policières, rejointes par plusieurs associations et collectifs tels le Parti des indigènes de la République, la Brigade anti-négrophobie (BAN) ou encore l’Action antifa Paris-Banlieue.

En tête de cortège, une jeune femme dont le frère a été tué d’une balle dans le dos par un policier en 2012 en région parisienne. Attaquée en 2013 pour diffamation par le ministère de l’intérieur, alors dirigé par Manuel Valls, pour une vidéo parodique mise en ligne sur le site du collectif « Urgence la police assassine » qu’elle a fondé, son procès est prévu ce lundi 7 avril à Paris. Les syndicats policiers avaient dénoncé, quelques jours plus tôt, la tenue d’une « manifestation anti-flics ». 12 camions de CRS ont d’ailleurs suivi le cortège qui s’est déroulée sans incident.

France: Manifestation contre les bavures policières