Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des manifestations violentes secouent depuis plusieurs jours la ville de Bloemhof où les maisons de responsables municipaux, des bâtiments publics et des magasins ont été incendiés lundi. Des routes ont été barrées. Les violences se sont étendues mardi à Christiana et à d’autres localités de la région. Les troubles ont commencé le 2 avril avec des manifestations contre les mauvais services publics et pour exiger le départ de certains responsables municipaux. Un adolescent a été tué mercredi lors d’une violente manifestation à Christiana.

Samedi, une colonne de guérilleros estimée à une centaine de combattants ont déclenché un IED au passage d’un autobus officiel transportant des fonctionnaires électoraux dans le district de Bijapur (état de Chhattisgarh), sept personnes ont été tuées et cinq blessées.
Moins d’une heure plus tard, l’explosion d’un autre puissant IED a frappé une ambulance qui avait été réquisitionnée par 10 paramilitaires de la CRPF près de Darbha, dans le district de Jagdalpur (état de Chhattisgarh également), à 350 km qu sud de la capitale Raipur. Cinq paramilitaires ont été tués et cinq autres blessés tandis que le conducteur et un technicien médical de l’ambulance ont également été tués.

Inde: Nouvelles attaques de la guérilla maoïste

Des affrontements ont opposé à Athènes la police à des manifestants qui protestaient contre l’ouverture des commerces le dimanche, une semaine avant la Pâque orthodoxe. L’affrontement s’est produit dans la principale rue commerçante de la capitale grecque. Des dizaines de manifestants ont déployé des banderoles devant des commerces, demandant aux gens de ne pas y entrer. « Ne touchez pas au repos dominical. Résistez à des pratiques de travail du Moyen-Âge », pouvait-on lire sur l’une d’elles.

Selon les syndicats, l’autorisation d’ouverture des magasins le dimanche ne bénéficiera qu’à la grande distribution au détriment des entreprises familiales déjà durement touchées par six ans de récession. La Grèce a adopté récemment une loi autorisant le commerce de détail à travailler le dimanche mais à condition d’obtenir une autorisation de la municipalité.

Grèce: Affrontements lors d’un manifestation contre le travail dominical

Des centaines des Sahraouis ont organisé samedi 5 des manifestations à Boujdour , El Aaiun et Smara, en appel à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines.Les manifestants ont scandé des slogans rejetant le procès militaire et appelant à l’annulation des jugements injustes contre les prisonniers politiques sahraouis ainsi que la libération de tous les prisonniers sahraouis.

Les forces auxiliaires, la police et la gendarmerie marocaines ont intervenu brutalement pour disperser les manifestations pacifiques, causant plusieurs blessant plusieurs d’entre eux, certains grièvement.

Maroc/Sahara: Manifestations pour les prisonniers politiques réprimées

La ministre de l’Intérieur et la commissaire générale de la police fédérale ont présenté la nouvelle réforme de la police fédérale. Un nouvel organigramme pour la police avec des changements très concrets : le nombre de mandats sera réduit de 63%. Il y aura donc moins de policiers dans les bureaux et plus sur le terrain.

En 2014, 445 personnes seront engagées : 400 pour lutter contre le terrorisme, la cybercriminalité ou pour intégrer les unités spéciales et 45 inspecteurs spécialisés seront également embauchés. La police mise donc sur le recrutement et augmente ses effectifs avec moins de moyens. En 2011, ils étaient 47 985 agents, trois ans plus tard, ils seront près de 2000 en plus. Les agents seront diffusés entre la police judiciaire et la police administrative, c’est à dire qu’on va renforcer les arrondissements judiciaires et on va renforcer les cellules de lutte contre le « terrorisme » et contre les infractions sur internet. Cela faisait huit ans que la police fédérale n’avait plus été réformée en profondeur et toutes les mesures présentées rentreront en application sur le terrain dès le 1er octobre prochain.

En République démocratique du Congo, c’est l’inquiétude autour du sort du syndicaliste Victor Umba Ilunga, président de la délégation syndicale de la SNCC, la Société nationale des chemins de fer. Arrêté le 25 février dernier, Victor Umba n’a toujours pas comparu devant un juge et serait selon ses proches détenu par les services de renseignement à Kinshasa. Les autorités lui reprochent son implication dans le mouvement social des cheminots congolais, en grève depuis novembre 2013. Ni sa famille ni son avocat ne peuvent le voir.

En marge des manifestations réactionnaires contre le mariage pour tous, le 1er juin 2013, nt cette manifestation n’ayant été publié que la veille, ce n’est que sur place que les participants en furent informés. Les forces de l’ordre procèderont à un contrôle d’identité avec une fouille au corps des personnes présentes. Ces dernières recevront une convocation devant le tribunal. Le ministère public a requis une amende de 20 € par prévenu. Le tribunal a déclaré que la violation de l’arrêté n’était pas consituée et a relaxé les huit prévenus, sous les applaudissements de la salle.

Le quartier de Séoul connu grâce au tube « Gangnam Style » est l’objet d’une lutte entre les autorités coréennes qui veulent le transformer en une sorte de parc d’attractions, et les nombreux et populaires vendeurs ambulants. Le maire du quartier a prévu de modifier la zone pour attirer plus de touristes et en faire un luxueux emblème de la culture pop coréenne. Les traditionnels vendeurs de rue qui l’occupent ont déjà reçu des ordres de quitter les lieux et des bagarres ont lieu entre les petits vendeurs et les gros bras enagés par les autorités pour les d’expulser.

La Cour constitutionnelle turque a annulé vendredi une partie d’une récente réforme judiciaire controversée du gouvernement islamo-conservateur qui renforçait le contrôle politique sur l’institution judiciaire. La plus haute instance judiciaire du pays a jugé contraire à la Constitution les dispositions de cette loi, votée en février en plein scandale de corruption visant le pouvoir, qui accordaient au ministre de la Justice de nouveaux pouvoirs, comme d’imposer son ordre du jour au Haut-conseil des juges et procureurs, d’ouvrir des enquêtes sur ses membres et d’y avoir le dernier mot en matière de nomination des hauts magistrats.