Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le mur israélien domine la vie dans le camp de réfugiés d’Aida, à Bethléem. Il encercle une grande partie du camp. Le seul espace vert qui y existait est situé juste derrière le mur. Avant sa construction, les réfugiés y organisaient des barbecues et récoltaient les olives. Le matin du vendredi 21 mars, des jeunes d’Aida ont percé un trou dans le mur. L’armée israélienne a envahi le camp samedi après-midi pour protéger des entrepreneurs israélien qui ont installé une plaque de tôle sur le trou. 30 minutes à peine après le départ de l’armée, les jeunes retiraient la plaque. L’armée a lancé un autre assaut qui a duré jusqu’au soir. Le dimanche a vu une autre opération militaire israélienne, qui a duré toute la journée: deux policiers ont été légèrement blessés par des jets de projectiles et neuf habitants du camp ont été arrêtés, et plusieurs autres blessés.

L’armée a ré-envahi le camp tôt lundi matin. Des entrepreneurs israéliens ont enlevé les fondations en béton du mur avec une excavatrice. Ils ont ensuite remplacé toute la section endommagée, et coulé du béton dans les fondations, pendant que soldats et policiers tiraient des grenades lacrymogènes et des coups de fusil sur les réfugiés. Au moins 4 jeunes réfugiés ont été blessés entre dimanche 23 et lundi 24 mars. Lundi après-midi, un jeune a été blessé d’une balle réelle à la jambe, d’autres ont été blessés par des balles caoutchouc-acier.

Lundi soir, des forces spéciales en civil ont agressé un jeune soupçonné d’avoir touché aux fondations en béton qui séchaient. L’armée a ré-envahi le camp et un militant bien connu a été arrêté chez lui. Les unités spéciales et des soldats ont attaqué une nouvelle fois le camp pendant la nuit, arrêtant 6 jeunes et blessant un septième par balle. Par ailleurs un soldat a été blessé par des éclats de cocktail Molotov.

La brèche dans le mur à Aida

La brèche dans le mur à Aida

Des policiers d’un Bataillon Régional de Sécurité publique et des soldats de la 54e bataillon d’infanterie effectuaient une opération tactique samedi autour de 15h30 dans les environs de la Bandong Hill (Bontoc) pour vérifier l’existence de campements de la NPA lorsqu’ils sont tombés sous le feu de la guérilla maoïoste. Deux policiers ont été tués et deux autres blessés.

Vendue en 2001 par l’Etat fédéral à un consortium belgo-néerlandais, l’ex-Cité administrative rénovée va accueillir le 31 mars les premiers contingents de la police entre la rue Royale et le boulevard Pachéco. La première phase (mars-mai) verra l’arrivée d’environ 900 agents du service judiciaire de Bruxelles, de la direction de la police administrative de Bruxelles et de la police technique et scientifique qui se trouvaient, depuis 2003, dans la tour Botanique (ex-IBM) dans le quartier de la gare du Nord.

Le déménagement ne se fait pas sans couac. Les 150 agents de la direction de l’information policière opérationnelle devaient déménager en priorité en raison des problèmes qui affectent leur bâtiment à Etterbeek. Mais ils ne déménageraient pas parce que la direction de la télématique, qui gère toutes les bases de données et sans qui ils ne peuvent pas travailler, n’avait pas encore trouvé la solution pour transférer les serveurs et le matériel informatique. Rappelons que l’opération immobilière (vente au privé et location au privé) est tellement défavorable à l’État qu’un soupçon de corruption plane sur ce dossier (l’ancien patron de la police judiciaire de Bruxelles aurait admis avoir reçu plusieurs milliers d’euros de la part d’un des deux promoteurs). Une instruction est d’ailleurs en cours. Le gouvernement fédéral a justifié sa décision par un effort de centralisation, mais tous les services ne pourront pas être regroupés dans l’ancienne Cité administrative (ni les véhicules blindés d’intervention, ni la brigade à cheval).

Bruxelles: Premiers déménagements vers le nouveau siège de la police

Josefa Seoane Vaz, 75 ans, a été appelé à comparaitre par les procureurs de l’Audiencia Nacional, pour « apologie du terrorisme » et « justification d’une bande criminelle ». Josefa Seoane Vaz est la mère de Paco Cela Seoane, un prisonnier du PCE(r) et de l’ancien prisonniers des GRAPO (récemment libéré) Jesus Cela Seoane. Josefa avait déclaré, lors d’une interview, que la violence des GRAPO était une réponse à la violence de l’État. Elle risque deux ans de prison.

Josefa Seoane Vaz

Josefa Seoane Vaz

En mars 2014 deux antifascistes de Brest en Biélorussie ont été reconnus coupables d’agressions contre des néo-nazis locaux. Dzmitry Stsyashenka a été accusé de hooliganisme aggravé pour avoir menacé d’attaquer un néonazi avec un couteau l’été dernier. Il a été condamné à 4 ans de ‘restrictions de liberté’. Il s’agit d’une forme de contrôle judiciaire : le condamné fait face à plusieurs restrictions de liberté, telles que l’interdiction de quitter son domicile à certaines heures, de se rendre dans certains lieux, d’assister à des manifestations de masse ou encore de s’installer dans une nouvelle résidence sans l’autorisation d’un organe de surveillance de l’Etat. Dzmitry Zvan’ko a été accusé d’avoir blessés des néo-nazis, qui avait provoqué les antifascistes le 8 mai 2013. Il a été condamné à 5 ans de ‘colonie avec régime renforcé’ (en fait de camp de travail).

Biélorussie: Deux antifascistes condamnés

Il y a deux semaines au Burundi, les étudiants qui avaient droit à une bourse d’études ont entamé une grève pour protester contre une réforme qui restreint grandement les conditions d’octroi. La réponse du ministre de l’Enseignement supérieur a été radicale : il a tout de suite fermé les universités publiques, exclu pour deux ans les représentants des étudiants et donné trois jours aux étudiants pour se faire réinscrire. Un délai qui a pris fin mercredi. Le ministre a fait le bilan de cette campagne de réinscription et le moins que l’on puisse dire, c’est que son appel n’a pas été entendu: seuls 650 étudiants sur 17.000 ont repris le chemin de la classe.

Des policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté Jorge Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento, alias « camarade Rodrigo » dans le district de Puente Piedra. Le « camarade Rodrigo » était activement recherché depuis 2006, pour sa participation à des actions du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL remontant pour certaines à 1995, comme l’attaque à la voiture piégée de l’hôtel Maria Angola à Lima.

Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento

Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento

Plusieurs manifestants et quatre journalistes – dont deux photographes, l’un de l’Agence France-Presse (AFP) et l’autre de Reuters – ont été légèrement blessés par des projectiles tirés aujourd’hui samedi par les forces de police lors des incidents à la porte de Damas, à l’entrée de la Vieille ville de Jérusalem est. La manifestation, qui a rassemblé quelques dizaines de personnes avant d’être dispersée, était organisée à la veille de l’anniversaire de la «journée de la Terre» qui mobilise chaque année Palestiniens et Arabes israéliens. La journée de la Terre» commémore chaque 30 mars la mort en 1976 d’Arabes israéliens lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël. Six manifestants ont été arrêtés.

Deux opérations conjointes de la police et de l’armée colombiennes se sont soldées jeudi par la mort d’un commandant des FARC et l’arrestation d’un autre. Un commandant connu sous l’alias d' »El Enano », qui combattait dans les FARC depuis 12 ans, a été tué lors d’un affrontement à El Tambo (sud-ouest le département du Cauca). Il commandait les force mobile des FARC « Jacobo Arenas ». Carlos Andres Lombana, a été capturé à Mesetas, dans le département du Meta, il était à la tête du Commandement conjoint mixte « Héros de Marquetalia », qui a planifié la moitié des opérations de la guérilla dans le département de Meta et dans les villes de La Uribe , San Juan de Arama et La Macarena. Des armes et du matériel de communication ont été saisis lors de ces opérations.

Des milliers d‘étudiants en grève ont manifesté mercredi à Madrid, et à Pampelune notamment, pour dénoncer les coupes budgétaires dans l‘éducation. La journée fut ponctuée d’incidents dans plusieurs villes. Cinquante jeunes ont été arrêtés à Madrid après avoir tenté de bloquer l’accès à l’université Complutense avec des barricades, et occuper les bureaux de la vice-présidence. Les personnes interpellées ont été libérées avant leur comparution devant la justice.

Les syndicats étudiants espagnols ont appelé à une grève de 48 heures dans le secondaire et à l’université pour protester contre les mesures d’austérité dans l’éducation et les coupes budgétaires. Selon le Syndicat des Etudiants, la grève est un succès éclatant et plus d’un million d’étudiants ont laissé vides les bancs de milliers d’établissements mercredi.

grève étudiante en Espagne

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