Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Google essuie lui aussi le scandale Snowden comme il peut : alors que le patron de la NSA affirme que Google était au courant du programme PRISM, les patrons de Google affirment le contraire. Du point de vue répressif, cela ne change pas grand chose.
Le procédé qui était censé sécuriser les connexions sur internet s’appelle SSL. Théoriquement impénétrable, Snowden a démontré que la NSA avait travaillé dur et clandestinement pendant une très longue durée pour affaiblir sensiblement la force de chiffrement de SSL depuis sa création. D’où le scandale : la NSA a compromis la sécurité même des serveurs financiers, médicaux, etc…
En réalité, Gmail était donc déjà protégé par SSL, mais Google garantit ici un SSL à l’épreuve de la NSA, pour autant les e-mails ne sont bien sûr pas chiffrés : seule la connexion entre les serveurs de Gmail et entre les utilisateurs et Gmail est sécurisée, ceci pour empêcher les mises sur écoute illégales. Les services secrets et policiers pourront toutefois toujours avoir recours à des mises sur écoute légales.
Google devrait probablement proposer des solutions de chiffrement réelles similaires à GPG dans les prochains mois mais ces solutions seront toujours sensibles aux écoutes légales puisque le chiffrement se fera coté serveur et que la clé privée sera hébergée par Google. La seule solution pour protéger des e-mails reste donc l’utilisation de GPG ‘coté client’ (via Thunderbird et Enigmail par exemple).

Une manifestation a tourné avant-hier 19 mars en échauffourées devant le monument aux morts de Papeete. Des centaines de grévistes manifestaient contre la réforme de la fonction publique communale, alors que les autorités de la Polynésie française et de l’Etat devaient commémorer la fin de la guerre d’Algérie. Les grévistes reprochaient au Haut-commissaire de la République, de ne pas les recevoir. Des coups ont été échangés entre grévistes et policiers. La réforme de la fonction publique communale ne prend pas en compte les spécificités insulaires et va provoquer des pertes de revenus importantes pour beaucoup d’employés. La grève est massivement en Polynésie qui compte 4.800 agents communaux.

heurts à papeete

heurts à papeete

Le Bénin va débloquer 2 milliards de francs CFA pour rembourser les ponctions opérées sur les salaires des fonctionnaires lors des grèves de 2012. Le gouvernement s’engage à restituer la totalité des sommes défalquées sur les salaires lors des grèves de l’année 2012 à partir du mois d’avril. Depuis le 7 janvier dernier l’administration publique béninoise est paralysée par un mouvement de débrayage de 72 heures par semaine, suite à la répression le 27 décembre dernier, d’une marche pacifique des centrales syndicales pour exiger la préservation des libertés fondamentales. Suite à cette répression, les centrales syndicales ont lancé un mouvement de grève générale de 72 heures par semaine, pour exiger le limogeage du commissaire de la ville de Cotonou et du préfet de l’Atlantique et du Littoral et le remboursement des ponctions sur les salaires. Les centrales syndicales ont demandé à se référer à leurs bases pour toute décision à prendre concernant la levée des motions de grève.

Manifestation de grévistes au Bénin

Manifestation de grévistes au Bénin

La guérilla maoïste a mené une attaque de grande envergure le 14 mars contre un convoi de la CRPF, tuant 16 personnes, dont 11 paramilitaires de la CRPF, quatre miliciens de contre-guérilla « Jawams » et un civil. Les quelques 200 guérilleros qui ont participé à l’attaque ont déclenché l’explosion d’IED au passage du convoi et l’ont ensuite longuement mitraillé. L’attaque s’est produite dans le district de Sukma dans la région de Bastar tribale du Chhattisgarh.

Inde: Les maoïstes déciment une unité de la contre-guérilla

Le réseau social Twitter était bloqué vendredi en Turquie. Les utilisateurs étaient redirigés vers un message des autorités turques de régulation des télécommunications annonçant appliquer « des mesures de protection » sur décision judiciaire. Selon le cabinet du Premier ministre, le réseau social a négligé un arrêt de la cour l’enjoignant à retirer certains liens. Le premier ministre Erdogan avait menacé jeudi d’interdire Twitter après la publication sur les réseaux sociaux d’enregistrements d’écoutes téléphoniques qui le mettaient directement en cause dans un scandale de corruption.

twitter censuré en Turquie

twitter censuré en Turquie

Le 7 février, une campagne d’affichage était organisée pour protester contre un rassemblement de fascistes identitaires près de Meximieux. Un antifasciste est convoqué au TGI pour complicité de dégradation de biens publics. Rassemblement solidaire devant la Maison de la Justice et du Droit 34 cours de Verdun à Bourg-en-Bresse ce jeudi 20 mars à 15h30.

Un cortège de lycéens a défilé à Amiens mardi. Des pneus ont été incendiés, le feu a endommagé une voiture, et des vitres ont été brisées. vers 10 heures devant le lycée Saint-Rémi quelques dizaines de jeunes venus d’autres lycées d’Amiens sont venus appeller les élèves de cet établissement privé à rejoindre le mouvement. Ils auraient tenté -en vain- de bloquer le portail de l’établissement avec des poubelles pour y pénétrer. Des fenêtres ont été brisées, des pierres et des oeufs lancés. Un jeune homme a été interpellé.

L’équipementier aéronautique Ratier (1.100 salariés) installé à Figeac (Lot) a été condamné par la cour d’appel d’Agen à verser 950.000 euros au total à neuf salariés, membres de la CGT et reconnus victimes de discrimination après 15 ans de procédure. Dans son arrêt , la chambre sociale de la cour d’appel d’Agen conclut que les neuf hommes ont « été victimes d’une discrimination à raison de leur activité syndicale ». Elle condamne la société Ratier-Figeac à leur payer des sommes allant de 31.000 à 175.000 euros pour le préjudice financier, ainsi que 5.000 euros chacun au titre du préjudice moral.

Dans cette affaire engagée en 2000, la Cour de cassation a déjà donné raison par trois fois aux salariés. Cependant, l’entreprise Ratier « envisage de se pourvoir en cassation » d’ici la mi-avril, « après une analyse juridique précise ».

Les gendarmes ont interpellé mardi matin une vingtaine de militants écologistes entrés dans le site de la centrale nucléaire de Fessenheim (est de la France) mais une quinzaine d’entre eux se trouvent toujours sur le toit du bâtiment réacteur où ils ont déployé une banderole. Ils appellent les autorités de la centrale et les pouvoirs public à faire cesser la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe. Une cinquantaine de militants participaient à cette opération surprise démarrée à l’aube, dans cette centrale en service depuis 1977.

France: Arrestations lors d’une action de Greenpeace