Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La 18e édition de la manifestation contre la brutalité policière, dans le quartier Villeray, à Montréal, n’aura duré que quelques minutes. Peu après le départ, environ 150 manifestants ont été interpellés et trois autres personnes ont été arrêtées et seront accusées au criminel. Les manifestants n’avaient marché que quelques mètres qu’ils étaient déjà encerclés par le groupe d’intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Sur la rue Chateaubriand, les policiers ont créé une souricière et ne les ont pas laissés poursuivre leur parcours. Un peu plus tôt, le SPVM avait informé la foule que la manifestation était déclarée illégale. Aucun itinéraire n’avait été fourni.

Au final, les quelque 150 manifestants interpellés recevront un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté le règlement municipal P6, qui rend obligatoire la divulgation d’un itinéraire aux forces de l’ordre et interdit le port du masque. Trois autres manifestants auront des charges en matière criminelle, dont une pour « agression armée ». Un manifestant, qui était présent dans la souricière, a été blessé à l’arcade sourcilière.

EDIT: Au final, ce sont quelque 288 manifestants interpellés qui recevront un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté le règlement municipal, qui rend obligatoire la divulgation d’un itinéraire aux forces de l’ordre et interdit le port du masque. L’amende imposée est d’environ 637 $. Cinq autres manifestants, soit quatre hommes et une femme âgés de 19 à 24 ans, auront des charges en matière criminelle

Canada: La manifestation contre les violences policières étouffée dans l’oeuf

Ce samedi 15 mars, une manifestation contre les violences policières organisée par les JOC (Jeunes Organisés et Combatifs) a rassemblé entre 800 et 1000 personnes dans les rues de Bruxelles, à l’occasion de la journée mondiale contre les brutalités policières. Cette manifestation était organisée pour la troisième année consécutive, avait pour but de dénoncer une réalité encore trop sous-estimée.

Bruxelles: Troisième à la manifestation contre les violences policières

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés dans des affrontements avec les forces israéliennes d’occupation dans les villages d’Abu Dis et Eizariya à Jérusalem-Est. 35 jeunes hommes ont été touchés par des balles en acier recouvert de caoutchouc, tandis que des dizaines d’autres ont souffert de l’inhalation excessive de gaz lacrymogène. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui ont éclaté dans Beitin, un village à l’est de Ramallah, ce vendredi. Les manifestants protestaient contre l’assassinat de Saji Darwish, âgé 18 ans, la semaine dernière. Darwish était étudiant à l’Université de Birzeit de Beitin qet, militant du FPLP, il a été abattu alors qu’il lançait des pierres sur les véhicules de colons.

Un militant norvégien a été blessé et des dizaines d’autres manifestants ont subi une inhalation excessive de gaz lacrymogène lors d’affrontements à Bilin. Les forces israéliennes d’occupation ont tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur les manifestants qui portaient des drapeaux palestiniens et des portraits de Saji Darwish. Des dizaines de militants ont souffert de l’inhalation excessive de gaz lacrymogène que les forces israéliennes ont tirés sur une manifestation à Nabi Saleh au nord-ouest de Ramallah. Les militants de Nabi Saleh protestent chaque semaine contre l’occupation depuis quatre ans, en exigeant que leurs terres volées par les forces israéliennes pour la construction du mur d’apartheid, leurs soient sera restituées.

Les funérailles de Saji Darwish

Les funérailles de Saji Darwish

Il y a actuellement 1.915 condamnés qui portent un bracelet électronique en Belgique, soit une augmentation de 75,5% par rapport à la même date en 2013, où l’on comptait 1.091 personnes sous surveillance électronique. Le délai d’attente entre la condamnation et le placement du bracelet électronique a été fortement réduit. Les personnes condamnées doivent désormais compter 5 semaines en moyenne avant de recevoir leur bracelet électronique. Cependant, il y a encore 1.100 dossiers qui sont sur liste d’attente.

Il n’en reste pas moins que le nombre de personnes sur liste d’attente a fortement diminué, grâce au système « Last in First Out », suivant lequel les personnes condamnées le plus récemment obtiennent très vite leur bracelet. En parallèle, les anciens dossiers sont injectés dans le flux des placements au fur et à mesure.

bracelet électronique

bracelet électronique

Le 10 janvier dernier, la police pénètre dans une maison de la route de Saint-Omer à Calais, et en chasse les habitants. Le propriétaire, l’Office Public de l’Habitat, change les serrures. Les effets personnels des habitants restent à l’intérieur. Il s’agit d’une expulsion sans jugement, le délais de flagrance de 48h est passé et les habitants du lieu en ont montré les preuves à la police et aux représentants de l’OPH. Une expulsion illégale comme il s’en passe des dizaines à Calais. Mais cette fois les squatteurs ont saisi la justice et poursuivent l’État et la OPH pour voie de fait.

Le préfet a déjà fait reporter le procès deux fois. L’audience a finalement eu lieu le 12 mars au tribunal de grande instance de Boulogne/Mer. L’État et l’OPH (Office Public de l’Habitat) se renvoient la balle. Selon le premier, la police n’a fait qu’intervenir dans le cadre de dégradations constatées, perquisition et interpellation des personnes présentes, il n’est à aucun moment question d’expulsion, ce n’est pas la faute de l’État si ces personnes n’ont pas pu être regagner leur domicile ensuite, celui-ci ayant été fermé. Selon l’OPH, attitude sysmétrique. S’il y a eu voie de fait, c’est de la part de l’État, qui a fait sortir les habitants. Comme le lieu était resté ouvert, l’OPH l’a simplement fermé, il n’a rien à voir avec une éventuelle expulsion. L’avocate des habitants, a lié l’État et l’OPH dans sa plainte, montrant que c’est en association qu’ils ont commis la voie de fait. Et c’est ce genre de combinaison qui a permis nombre d’expulsions illégales à Calais. Le jugement est mis en délibéré, et sera rendu public le 16 avril.

Deux membres d’ETA, Juan Jesus Narvaez Goñi et Itziar Alberdi, en fuite depuis vingt-deux ans, ont été arrêtés par la police mexicaine dans la station touristique de Puerto Vallarta, sur la côte ouest. Le couple aurait rejoint en 1990 une cellule de l’ETA chargée de mener des actions sur la côté méditerranéenne peu avant le début des jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Jusqu’au démantèlement de cette cellule le 21 mars 1992, ce commando a mené de nombreuses actions, tuant 18 personnes.

Une manifestation a éclaté à la tombée de la nuit au Rond-point de Bambéto, quartier situé dans la commune de Ratoma et réputé chaud de la capitale guinéenne. Les manifestants protestent contre le meurtre par balles d’un jeune mécanicien. Le corps a été retrouvé et le quartier s’est soulevé contre la police accusée du meurtre. ’Les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes et il a même été question de tir à balles réelles.

Guinée: Affrontements après un assassinat policier

Un soldat a été tué et cinq autres ont été blessés lorsque les troupes gouvernementales ont attaqué et pris un camp de la NPA dans l’arrière-pays de Misamis Occidental. L’attaque a été menée par le 55e bataillon d’infanterie et la 15e compagnie de reconnaissance. Les militaires ont récupéré des effets personnels, des armes, des documents, du matériel de propagande et des denrées alimentaires. Les guérilleros semblent avoir eu des blessés, mais ils ont pu les emporter dans leur retraite. Le camp était un vaste complexe de 70 bunkers, avec quatre postes de commandement. Il pouvait accueillir plus ou moins 100 guerilleros.

Dans la nuit du 6 Mars, l’agence bancaire Santander à Neukölln (Berlin) a été attaquée par un engin incendiaire. L’action était notament dédiée à Tamara Sol et Sebastian Oversluij Seguel.

Le 11 décembre 2013, le militant anarchiste, Sébastien Oversluij Seguel, 26 ans, a été abattu à Pudahuel, une banlieue de Santiago, au cours d’une tentative de hold up par un gardien de sécurité privé de la Banco Estado. Le 21 janvier 2014, Tamara Sol Farías Vergara est entrée dans une agence de la même banque dans le centre de Santiago, et a ouvert le feu sur la garde en criant : « Vengeance ». Peu de temps après elle a été arrêtée. Tamara a refusé toute coopération avec les autorités, et est maintenue en détention préventive.