Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une nouvelle manifestation est annoncée ce lundi à 13 h 45 devant les grilles de Bridgestone Béthune à l’appel d’une intersyndicale CGT-SUD-CNT-FSU. Motif cette fois? Soutenir cinq salariés convoqués par la direction dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Deux d’entre eux sont des représentants syndicaux, un troisième est syndiqué, les deux derniers sont des salariés non-protégés. Le 19 février dernier, un cortège de manifestants partis du centre de Béthune avait fait halte devant les grilles provoquant un débrayage. Les cinq salariés concernés risquent une mise à pied.

Le gouvernement de l’état du Bihar a décidé de déployer 48.000 agents de sécurité dans six circonscriptions (Aurangabad, Jehanabad, Karakat, Jamui, Gaya et Sasaram) où la présence maoïste est particulièrement forte, dans la perspective des élections du 10 avril. Par ailleurs, un militant maoîste, présenté par la police comme un collecteur de l’impôt révolutionnaire, a été arrêté hier dans le district de Lohardaga (état du Jharkhand).

La semaine passe, une ordonnance provisoire ordonnait l’évacuation d’une église occupée à Brighton. Les occupants ont décidé de résister et se sont barricadé dans le bâtiment. Ils se sont installés sur le toit pendant trois jours tandis que de nombreux sympathisants se rassemblaient alentours. Un officiers de police est venu menacer les squatters puis, une voiture de police a été bombardée de projectiles divers, obligeant les policiers à prendre la fuite. La bâtiment a été encerclé mais les squatters l’ont évacués. Un hélicoptère de la police a été mobilisée pour les poursuivre et trois personnes ont été arrêtées. Lors de l’investissement de l’église, un policier a été blessé en tombe dans une trappe masquée par un tapis…

Grande-Bretagne: Affrontement autour d’un squat

Des dizaines de milliers de personnes au moins ont participé à cette manifestation, d’une ampleur sans précédent depuis 2012, pour accueillir à Madrid les « marches de la dignité », des colonnes parties, certaines à pied il y a plusieurs semaines, de différentes régions d’Espagne. Sous le slogan « Non aux coupes budgétaire – du pain, du travail et un toit », les manifestants dénonçaient « l’urgence sociale », le chômage qui touche toujours plus d’un actif sur quatre en Espagne et la politique d’austérité menée par le gouvernement de droite depuis plus de deux ans.

Au moment de la dispersion, de violents affrontements ont éclaté en plein centre de Madrid entre des groupes de manifestants, qui jetaient des pierres et toutes sortes de projectiles, et la police qui a chargé et tiré des balles en caoutchouc. Des jeunes manifestants ont aussi monté des barricades, incendié des poubelles, cassé des vitrines de banques. Il y a une centaine de blessé et au moins 24 arrestations.

Benito Tiamzon, président du Parti Communiste des Philippines et la NPA, et six autres membres du comité central du CPP-NPA ont été arrêtés samedi après-midi dans la municipalité de Zaragoza (Alunginsan, Cebu). Benito Tiamzon était un des « big five », une des cinq maoïstes les plus recherchés du pays, sa tête était mise à prix 5,6 millions de pesos.

Un détenu de la prison de Lantin va bénéficier d’une indemnité de 10.000 euros versée par l’Etat en guise de dommages accordés par le tribunal civil de Bruxelles en raison d’irrégularités constatées dans ses conditions de détention.

Le détenu avait été à plusieurs reprises astreint à des mesures disciplinaires de «placement en régime de sécurité particulier individuel» (l’isolement) prises à son encontre par le directeur général de l’administration pénitentiaire sur proposition de directeurs de prison. Ces mesures disciplinaires sont, en vertu de la loi dite «de principes» de 2005 sur le statut des détenus, susceptibles d’un recours devant une Commission d’appel du Conseil central ou auprès d’une Commission des plaintes, créées par ladite loi. Les arrêtés d’application permettant d’exercer le droit à un recours effectif contre des mesures disciplinaires, n’ont cependant jamais été pris par le gouvernement. Les détenus étaient dès lors privés de ce droit, huit ans après le vote de la loi de principes.

«L’absence de mise sur pied concrète des Commissions, et plus particulièrement de la Commission d’appel du Conseil central, constitue en l’espèce une négligence fautive dans le chef du pouvoir exécutif», a estimé le tribunal, donnant raison au détenu. A défaut d’appel, ce jugement fera jurisprudence et risque d’amener devant les tribunaux tout détenu frappé d’une mesure disciplinaire qui n’a pu faire l’objet d’un recours, faute d’arrêtés d’exécution à la loi Dupont.

Dans tout le pays, malgré la répression, la population a célébré la Fête du Feu traditionnelle pour le dernier mardi de l’année (le Nouvel An persan tombe le 20 mars avec la venue du printemps). A Nadjafabad, au centre de l’Iran, les habitants de la cité d’Amirabad se sont heurtés avec violence aux agents du renseignement et aux agents de sécurité. Les agents ont tiré du gaz au poivre et donné des coups de matraques et des chocs électriques. A Sanandaj (ouest de l’Iran), les agents ont dû affronter la population dans plusieurs points de cette agglomération. Des incidents ont été signalés dans plusieurs autres villes.

L’Association marocaine des droits humains (AMDH), une des principales ONG de défense des droits de l’Homme au Maroc, a dénoncé jeudi une campagne à son encontre. Elle pointe du doigt la répression de récentes manifestations ou encore des arrestations et poursuites contre certains de ses membres. L’AMDH a noté, durant les derniers mois, une tendance à la hausse des interventions musclées des pouvoirs publics pour se venger des militants de l’association. L’AMDH dénonce les dossiers judiciaires préfabriqués afin de poursuivre des militants. 11 de ses membres sont emprisonnés et 12 autres poursuivis en état de liberté provisoire. Trois d’entre eux, arrêtés en janvier à Kénitra, ont été condamnés à huit mois de prison ferme pour attroupement et humiliation de fonctionnaires publics. Ce mois, plusieurs sit-in à Fès, El Jadida et Tiflet ont par ailleurs été interdits ou réprimés par la force.

Après transformation du bâtiment existant, les nouvelles infrastructures du tribunal de police et de la section police du parquet de Tournai ont été inaugurées vendredi rue Childéric. Près de 2 millions d’euros ont été injectés par la Régie des bâtiments dans cette rénovation. Cette ancienne banque, occupée pendant de nombreuses années par les diverses sections de la PJ de Tournai avant la réforme des polices, a ensuite accueilli la section police du parquet de Tournai et le tribunal de police.L’infrastructure s’étend aujourd’hui sur une superficie totale brute de 2.820 m². Au rez-de chaussée, un sas muni de deux doubles portes sécurisées permet l’accès à l’accueil et à une salle d’attente. Le 2e étage est commun au parquet et au tribunal de police.

La nouvelle salle d’audience

La nouvelle salle d'audience

Depuis la reprise des pourparlers entre Israël et l’OLP, les forces d’occupations israéliennes ont assassiné 57 Palestiniens et blessé 897 depuis la reprise des négociations en juillet. Le dernier en date est un jeune adolescent, Yousef Yousef Nayef Abu Akar Shawamrah, âgé de 15 ans et qui a été assassiné par les forces israéliennes mercredi dans le sud de la Cisjordanie. Selon des témoins, la victime était à la recherche de plantes locales comestibles quand il a été abattu, dans son village de Cisjordanie de Deir al-Asal, à 15 kilomètres de Hébron.

Depuis juillet, il y a eu en outre plus de 500 attaques de colons contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie occupée et les forces israéliennes ont arrêté plus de 3000 Palestiniens au cours de 3767 raids militaires. Israël a également commencé à construire 10.509 unités de logement dans les colonies juives tout en démolissant simultanément 146 maisons palestiniennes.

La famille de l’adolescent palestinien Youssef Shawamreh

La famille de l’adolescent palestinien Youssef Shawamreh