Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’Audiencia Nacional a condamné à deux ans de prison le rappeur Paul Rivadulla, connu sous le nom Paul Hasel, pour « éloge et justification du terrorisme ». Le rappeur a défendu et assumé ses textes au tribunal et dit qu’il avait usé de sa leur liberté d’expression et de sa créativité en tant qu’artiste. La condamnation évoque les paroles de dizaines de chansons postées sur Youtube, particulièrement celles qui exprimaient un soutien au secrétaire général du PCE(r) emprisonné: Manuel Pérez Martínez, le camarade Arenas .

Voir sur Youtube le rap sur Arenas

Solidarité avec Arenas

Solidarité avec Arenas

La Commission des Finances du Sénat a adopté une proposition de loi visant à assurer la continuité de service public à la SNCB. La première mouture de cette proposition de loi date de 2007. Elle a évolué moyennant des amendements pour tenir compte du protocole d’accord signé entre les organisations syndicales et la direction de la SNCB.

Ce texte prévoit l’inscription dans le contrat de gestion des modalités visant à enrayer les grèves sauvages, des sanctions financières et les possibilités de remboursement de l’usager si malgré tout de telles grèves sauvages étaient déclenchées. La proposition de loi vise les grèves menées hors des protocoles d’accords existants et sans préavis légal.

Naresh Ram, principal accusé dans l’incident de Pariyari en août 2002 au cours duquel trois personnes étaient décédées, a été arrêté hier dans le district de Arwal, dans le Bihar. La police locale a organisé une descente dans le village de Nirakhpur où elle a capturé l’homme qui vivait dans la clandestinité depuis qu’il était recherché par les autorités.

Dans la région du Bastar (Chhattisgarh), les forces de sécurité ont arrêté quatre présumés guérilleros et ont saisi des affiches appelant au boycott des élections qui se tiendront dans quelques semaines. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale menait une opération de ratissage dans les forêts de Dhaudai quand deux hommes ont été repérés. Les soldats les ont pourchassés et capturés. Il s’agirait de deux maoïstes, Phool Singh et Pareshwar, dont la tête avait été mise à prix pour une somme de 5000 roupies (60 euros) chacun. Dans une autre opération, un contingent de la Border Security Force et de la police locale ont interpellé deux personnes dans les forêts du district de Kanker. Toutes les deux ont également été identifiées comme étant des guérilleros. Tous les quatre sont poursuivis dans le cadre de multiples affaires de meurtres, tentatives de meurtre, incendie volontaire, attaques à l’explosif, etc.

Chaque année, des milliers de jeunes descendent dans les rues de Santiago et d’autres grandes villes du pays en mémoire de Rafael et Eduardo Vergara, deux jeunes militants abattus par la police lors d’une manifestation contre le régime de Pinochet en 1985. Les manifestants ont érigé des barricades dans le quartier de Villa Francia, où sont décédés les deux frères, mais des rassemblements similaires ont eut lieu tout le week-end à travers le pays. Tous ont été invariablement réprimés par les forces anti-émeutes et de violents affrontements ont émaillé les multiples rassemblements. Selon les Carabineros, 92 personnes ont été interpellées dimanche à Santiago et six autres personnes dans d’autres villes. Samedi, ils avaient déjà procédé à 31 arrestations.

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Policiers et manifestants se sont violemment fait face dimanche après-midi à Albuquerque, dans l’état du Nouveau-Mexique. Des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre-ville pour dénoncer le meurtre récent d’un sans-abris par un policier et celui d’un autre homme quelques jours plus tôt dans la banlieue de la ville. Les forces anti-émeutes ont utilisé des gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le département de la police locale a été impliqué dans 37 fusillades, dont 24 ont été mortelles, depuis 2010.

Manifestation réprimée à Alburqueque

Manifestation réprimée à Alburqueque

Une délégation de députés européens issus de plusieurs partis de gauche entendaient séjourner à Laâyoune du 9 au 12 avril 2014, afin de rendre compte de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Les autorités marocaines leur ont refusé le droit de se rendre sur place. Ces autorités empêchent systématiquement les observateurs de se rendre dans leur pays pour constater les violations des droits de l’homme : aussi bien à l’intérieur du Maroc qu’au Sahara occidental. Les seuls délégations qui ont le droit de se rendre au Sahara occidental sont celles qui représentent les positions officielles annexionnistes du Maroc.

Une manifestation contre un projet d’usine chimique dans la ville de Maoming, (province du Guangdong, sud de la Chine) a été dispersée dans la violence. Les réseaux sociaux chinois ont publié de nombreuses photographies de protestataires blessés, certains baignant dans leur sang. Les témoignages sur cette manifestation étaient censurés lundi par la police de l’internet. La municipalité s’est bornée à confirmer que des résidents avaient manifesté dimanche contre un projet d’usine de paraxylène, un liquide inflammable très toxique utilisé dans la confection de films et de tissus en polyester. Selon les autorités, des pierres et des bouteilles auraient été jetées sur les forces de l’ordre.

Manifestation à Maoming dimanche

Manifestation à Maoming dimanche

Neuf personnes, soupçonnées d’avoir participé aux dégradations et aux violences lors de la manifestation nantaise du 22 février contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont été interpellées ce lundi matin à Nantes. 30 enquêteurs ont procédé aux arrestations, lors de cette opération de police judiciaire d’envergure. Un appel est lancé pour un rassemblement devant le commissariat de Nantes Waldeck-Rousseau ce lundi à 18 h, en soutien aux personnes qui se sont faites arrêter.

La manifestation anti-aéroport avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes le 22 février. Une dizaine de policiers et gendarmes avaient été blessés et hospitalisés, selon la préfecture, et 14 personnes avaient été interpellées. Le maire de la ville avait porté plainte contre X pour tous les dégâts causés. Cinq jeunes gens, interpellés lors de la manifestation, avaient été condamnés fin février à des peines allant de travaux d’intérêt général à de la prison ferme mais sans mandat de dépôt.