Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

300 personnes se sont rassemblées devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) le samedi 14 décembre, à l’appel de Herrira. Trois bus étaient venus du pays basque. 6 prisonniers basques sont actuellement incarcérés à Lannemezan : Didier Aguerre, Txistor Haranburu, Inaki Esparza, Ibon Fernandez, José Ramon Lete et Joseba Segurola. Ibon Fernandez est atteint de sclérose en plaque. Txistor Haranburu, incarcéré depuis 23 ans, est en train de réaliser une demande de libération conditionnelle.

rassemblement basque lannemezan

rassemblement basque lannemezan

Sous le slogan ‘Terre et liberté’, des milliers d’agriculteurs venant de Crète, du Péloponèse et d’autres régions du pays ont manifesté ce vendredi à Athènes contre un nouvel impôt foncier. Le gouvernement grec vient d’adopter une taxe visant les propriétés de plus de 1000 mètres carrés, ce qui touchera principalement les petites exploitations fermières. Sur Syntagama Square, les fermiers ont lancé des oranges vers les cordons policiers, entraînant une réplique policière musclée et des tirs de gaz lacrymogène. Un manifestant a été blessé.

Un jeune homme palestinien de 22 ans a été abattu par les forces israéliennes dans le nord de la Bande de Gaza. Son corps a été retrouvé à proximité de Beit Hanoun, à la frontière avec Israël, par les services de secours. Les autorités israéliennes ont déclaré avoir ouvert le feu pour contenir des explosions de violences. D’après une porte-parole du gouvernement palestinien, l’homme aurait tenté de s’approcher de la cloture séparant la Bande de Gaza et Isralël, déclenchant les tirs de l’armée. Quatre autres Palestiniens ont été blessés par belles pour les mêmes raisons dans deux incidents distincts, l’un à Khan Younis (est) et à Jabaliya (nord).

La Police fédérale a arrêté un membre présumé du PCP-SL sur qui pesait un mandat d’arrêt international. Ceferino Quispe Caso, 49 ans, est notamment accusé d’avoir dirigé un raid de la guérilla maoïste le 9 Juillet 1989 à la ville péruvienne d’Arequipa, durant lequel deux policiers ont été tués. Le secrétaire à la Sécurité argentin a déclaré que l’arrestation, a eu lieu le 16 décembre dans le quartier de San Telmo à Buenos Aires.

arrestation d’un maoiste péruvien en argentine

arrestation d'un maoiste péruvien en argentine

Depuis le 13 novembre, une dizaine de prisonniers politiques marocains membres de l’UNEM (Union Nationale des Etudiants du Maroc) mènent une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et exiger leur libération. Le 10 décembre, deux militants étaient grièvement malades, mais l’administration pénitentiaire a refusé de les transporter à l’hôpital.

grève de la faim unem au maroc

grève de la faim unem au maroc

Andi, la secrétaire de la Commission pour un Secours Rouge International et membre du Revolutionärer Aufbau Schweiz purge actuellement sa peine à la prison de Winterthur. Mais entre le 24 décembre et le 3 janvier, les autorités ont décidé de la transférer vers la prison de Zurich. Justification: la prison de Winterthur sera fermée durant cette période. Or, celle-ci sera uniquement fermée du 24 au 26 décembre et du 31 décembre au 2 février, périodes durant lesquelles les autres prisonniers recevront un ‘congé exceptionnel’. Andi, elle, devra rester dix jours à la prison de Zurich, où le régime de détention est extrêmement plus strict. S’agissant d’un centre de détention provisoire destiné au personnes en attente d’être jugées, les contacts entre prisonniers sont extrêmement limités, la communication avec l’extérieur quasi impossible et seule une heure de promenade est autorisée. Cette mesure visant Andi est une nouvelle manoeuvre de provocation à l’égard de notre camarade après les menaces de transfert durant sa grève de la faim en solidarité avec Georges Abdallah et le refus d’une sortie préalablement accordée. Cette attitude harcelante de la part des autorités est analogue à celle subie par le prisonnier anarcho-vert Marco Camenish détenu en Suisse depuis 2002. Entre le 24 décembre et le 3 janvier, pour écrire à Andi:

– Andrea Stauffacher
– Gefängnis Zurich
– Postfach 1266
– 8026 Zurich

En juin, les autorités espagnoles ont lancé une vaste enquête visant Google, et l’utilisation faite par la société des données personnelles. Elles l’accusent d’avoir illégalement collecté des données, dont des comptes de messagerie électronique. Ce vendredi, l’organisme espagnol de surveillance d’internet a condamné Google a une amende de 900.000 euros pour avoir commis trois infractions: la première est de ne pas avoir clairement informé les utilisateurs de l’usage fait des données, la deuxième est d’avoir détenu ces données plus longtemps que ce qui est autorisé par la loi, et la troisième est d’avoir fait des difficultés aux utilisateurs qui s’inquiétaient de l’usage fait de leurs données. Des enquêtes semblables sont actuellement en cours en Angleterre, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie. La société est partout accusée de grave violation de la vie privée.

L’opérateur de téléphonie mobile Verizon a annoncé son intention de publier un rapport révélant la quantité d’informations qu’il a fourni aux agences américaines cette année. Cette déclaration fait plus que probablement suite à la décision de justice rendue en début de semaine (cf notre article) dans laquelle Verizon était directement impliqué. La société a déclaré qu’elle allait publier l’ensemble des demandes reçues dans le cadre d’affaires criminelles, mais aussi les détails concernant les autres demandes légales (ordres de tribunaux, mandats,…) Pour ce qui est des lettres de sécurité nationales qu’elle a reçues, elle affirme qu’elle travaille toujours avec le gouvernement américain pour établir la quantité d’informations qu’elle peut légalement rendre publiques. Ces lettres sont des ordres légaux permettant au gouvernement d’exiger des dossiers financiers et téléphoniques sans accord préalable de la justice. Le rapport ne publiera pas non plus d’informations sur d’autres demandes de sécurité nationales. Un rapport de transparence qui ne le sera donc pas tout à fait.

Mercredi soir, les habitants du bidonville de Manguinhos à Rio ont manifesté leur colère après l’arrestation d’un homme par la police. Les forces anti-émeute sont rapidement intervenues pour disperser la foule, faisant d’abord usage de gaz lacrymogène avant de tirer à balles réelles sur les manifestants. Jose Joaquim Santana, 81, se trouvait un peu en retrait du rassemblement lorsqu’il a été atteint d’une balle dans la tête.

Emeutes à Manguinhos

Emeutes à Manguinhos