Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quatre policiers ont été blessés dans l’explosion d’un IED ce mercredi dans le district de Latehar (Jharkhand). D’après la police, la bombe a explosé sous une jeep dans laquelle se trouvait cinq policiers près de la jungle de Patki, à environ 130 kilomètres de la capitale Ranchi. Le véhicule escortait le convoi de l’ancien chef de la police locale, V.D. Ram. Lundi, la guérilla maoïste avait déjà fait exploser une IED dans le même district mais les deux véhicules visés transportant onze policiers avaient échappé de peu à l’attaque.

Le parlement européen a récemment signé un accord donnant accès à sa flotte aux eaux marocaines pour une durée de quatre pour une somme de 40 millions d’euros par an. Ces eaux, riches en poissons et en minéraux, se situent au large des côtes du Sahara Occidental, territoire qui lutte pour son autodétermination tandis que le Maroc le revendique comme partie intégrante de ses frontières. Mardi, des centaines de manifestants s’étaient réunis à Laayoune pour dénoncer cet accord européen et réclamer que soit organisé le référendum promis concernant le statut du Sahara Occidental. Ils estiment que le Maroc n’est pas en droit de négocier avec l’Europe pour ce qui concerne ces eaux. Ils ont scandé des slogans et déployé des calicots avant que la police anti-émeute ne les disperse à coups de matraque. Les policiers ont ensuite pourchassé les manifestants à travers la ville et ont arrêté plusieurs activistes espagnols. Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants se sont poursuivis une bonne partie de la nuit. Les hôpitaux locaux disent avoir soigné plus de 90 manifestants au cours de la nuit tandis que les autorités ont déclaré que 35 policiers avaient été blessés.

Manifestation à Laayoune

Manifestation à Laayoune

Le dirigeant de l’une des sections du PCP-SL a été capturé en début de semaine. Fabian Huaman, alias ‘Hector’ était en charge de la reconstruction militaire et organique du parti dans la vallée de l’Huallaga. Le guérillero a été capturé dans le cadre d’une opération conjointe menée par la police nationale et le service de renseignements de l’armée.

Fabian Huaman

Fabian Huaman

Des centaines de rassemblements, blocages et autres occupations ont eu lieu lundi à travers toute l’Italie. Le mouvement des ‘forconis’ (à l’origine, mouvement réunissant des fermiers siciliens contre l’augmentation des taxes et impôts) dénonce la politique gouvernementale et l’alourdissement de la fiscalité. Des milliers de manifestants ont distribué des tracts aux péages autoroutiers, ont bloqué la circulation des trains en marchant sur les voies, ont ralenti la circulation en organisant des ‘opérations escargots’,… A Turin, après avoir bloqué les gares principales, les manifestants se sont rendus devant le siège du centre de recouvrement des impôts. Là, ils ont été accueillis par des tirs de gaz lacrymogène, entrainant de violents heurts. Le mouvement des ‘forconis’ se poursuit depuis le début de la semaine, avec plus ou moins d’intensité.

Gaz lacrymogène contre le mouvement des ‘forconis’

Gaz lacrymogène contre le mouvement des 'forconis'

Les autorités turques ont inculpé 255 personnes, parmi lesquelles sept étrangers dont les noms et nationalités n’ont pas été rendus publics, suite aux mouvements de protestation qui se sont déroulés au mois de juin et qui ont secoué tout le pays. Les accusés devront faire face à divers chefs d’accusation tels que ‘dommages aux biens publics’, ‘participation à des rassemblements illégaux’, ‘provocation d’interruptions des services publics’, ‘dommage à des lieux de culte’,… D’après un communiqué publié par les autorités hier, 308 personnes ont été mises en examen tandis que 36 enquêtes sont toujours en cours dans le cadre d’accusations d’ ‘appartenance à une organisation terroriste et ‘tentative d’empêcher le gouvernement turc de faire son devoir’ en vertu de la loi anti-terroriste. Par ailleurs, d’autres enquêtes se poursuivent pour retrouver d’autres suspects sur base d’allégations similaires. La majorité des accusés comparaîtra devant la 55ème Cour Criminelle de Première Instance. Les autorités ont également déclaré que les poursuites contre dix autres personnes avaient été abandonnées faute de preuve.

Hier, la police de l’Odisha a arrêté deux hommes activement recherchés pour leur implication dans la guérilla maoïste. Ils ont été capturé par la police locale durant une opération de ratissage organisée dans le district de Koraput. Dans un communiqué, les autorités ont déclaré avoir été informées de la présence des deux hommes dans la région de Dumbaguda et avoir déclenché une opération en conséquence. Nabin Praska est accusé par les autorités d’être impliqué dans dix affaires de meurtres tandis que Sana Wateka seraient responsable de cinq meurtres. Tous les deux sont en outre accusés d’avoir pris part à de multiples actions imputées à la guérilla. Le duo aurait rejoint le CPI(m) il y a quatre ans et travaillait pour un comité régional du Andhra Pradesh Border Special Zonal Committee.

Un sénateur a rendu public ce lundi un document concernant les données fournies par les opérateurs de téléphonie mobile à la justice américaine. En 2012, celle-ci a reçu plus d’un million de données dans le cadre de mandats, de mises sur écoute ou de demandes de géolocalisation. Le document ne révèle cependant pas à qui précisément ces données ont été fournies. AT&T et T-Mobile ont chacune fourni des données dans 297000 dossiers tandis que Verizon dans plus de 270000. Des demandes d’informations qui sont chèrement facturées: AT&T a touché plus de dix millions de dollars en 2012 dans le cadre de cette activité pour laquelle elle employe cent personnes à temps plein.

Cinq présumés guérilleros ont été arrêtés ce week-end durant une opération de ratissage effectuée dans le district de Koraput (Odisha). La police locale et une équipe du 28ème bataillon de la Border Security Force sont intervenus après avoir été informées de la présence des cinq hommes dans une zone boisée relevant du poste de police de Bandhugaon. Tous sont accusés par les autorités d’être impliqués dans une dizaine de meurtres et dans plusieurs actions attribuées aux maoïstes dans le district. Les soldats ont saisi deux armes en leur possession. Suite à ces arrestations, l’armée a intensifié ses opérations dans la zone.

Au moins dix personnes ont été blessées à Diyarbakir ce dimanche dans la violente intervention des forces de l’ordre contre une manifestation organisée par le parti pro-kurde Peace and Democracy Party pour dénoncer la mort de deux manifestants kurdes vendredi à Yüksekova. Le cortège a débuté sous une tension extrême alors que la police avait initialement refusé d’accorder l’autorisation de défilé en raison du fait que certains calicots étaient illégaux et que des manifestants portaient des écharpes cachant leur visage. Finalement, plus de 1000 personnes ont marché dans la ville avant d’écouter les discours de membres du BDP affirmant que la profanation de tombes de membres du PKK à Yüksekova était une provocation et dénonçant les violences policières qui ont fait suite aux manifestations dans la ville. A l’issue des discours, les forces anti-émeute sont intervenues pour disperser la foule. Elles ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à rua avant de pourchasser certains manifestants dans les rues adjacentes. Au moins dix personnes ont été blessées et un grand nombre de manifestants interpellé.

Ce week-end, le Washington Post a publié un long article détaillant comment le FBI parvient, à distance, à déclencher les caméras intégrées aux ordinateurs de n’importe qui. Grâce à une équipe de hackers, le FBI a mis au point un procédé permettant d’allumer la caméra sans accord préalable du propriétaire de l’ordinateur et sans même allumer le petit voyant qui indique l’état de marche. Cette opération technologique vient s’ajouter à tout un arsenal de techniques mises au point par ces hackers pour suivre les déplacements des personnes suspectes pour le FBI.

Lire l’article du Washington Post (en anglais)