Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plusieurs milliers de personnes manifestaient mercredi à l’occasion d’une grève générale à Gafsa, dans le centre de la Tunisie. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes sur quelques dizaines de manifestants qui ont tenté de forcer l’enceinte du bureau du gouverneur régional. Deux autres régions, Siliana (nord) et Gabès (est), étaient aussi paralysées par des grèves générales régionales mercredi. A Siliana, le débrayage marque le premier anniversaire de la violente répression d’un mouvement social qui avait fait 300 blessés, notamment par des tirs de chevrotine. Les affrontements de ce mercredi ont fait des dizaines de blessés (dont une trentaine de policiers). Des véhicules de la police et des bâtiments publics et privés endommagés.

A Gabès et Gafsa, le catalyseur des grèves a été la décision du gouvernement de ne pas les inclure dans la liste des régions où des facultés de médecine et centre hospitaliers universitaires seront bâtis dans les années à venir. Pour les antennes locales du syndicat UGTT, cette décision illustre les disparités de traitement entre les différentes régions du pays, un des facteurs de la révolution de 2011. Gafsa, région stratégique en raison de ses mines de phosphates mais parmi les plus pauvres du pays, a été le théâtre en 2008 d’une insurrection nourrie par la pauvreté et réprimée dans le sang.

Tunisie: Affrontements à Gafsa et à Siliana

Depuis 1999, 300 membres présumés de l’ETA ont été écroués en France. 10 ont été arrêté en 2013. Des documents saisis en 2004 ont conduit les policiers français à estimer à 120 personnes, à l’époque, les effectifs d’ETA. Des documents exceptionnellement non cryptés (ce qui est très rare) avaient été découverts à l’occasion de l’arrestation, en octobre 2004, de Mikel Albizu Iriarte (« Antza ») et de Soledad Iparragirre (« Anboto ») et avaient permis des dizaines d’interpellations.

Le 10 novembre dernier, deux jours avant une audience du tribunal agraire dans l’affaire opposant Ejido La Sierrita (un syndicat de paysans) à la compagnie minière canadienne Excellon Resources Inc., des officiers de la sécurité publique ont détenu arbitrairement Omar Pacheco, Adolfo Gómez Chareo, Julio Orona, Héctor Pacheco, Luis Orona, and Ricardo Calderón, tous membres de la communauté La Sierrita de Galeana dans l’état de Durango et ayant des liens familiaux avec des ejidatarios (propriétaires communaux). Deux jours auparavant, Héctor Pacheco avait déjà subi un enlèvement et passage à tabac.

Aucun mandat d’arrêt ni passage devant un juge n’a justifié ces détentions. Tous les six ont été relâchés mais le climat de violence et d’intimidation subsiste. Les premières personnes nommées ci-dessus sont également membres du Syndicat national des mineurs – local 309 – et ont été licencié par Excellon l’année dernière pour avoir revendiqué leurs droits syndicaux.

lutte syndicale au mexique

lutte syndicale au mexique

Les fonctionnaires de Mayotte réclament l’indexation des salaires depuis le début du mois de novembre. Un nouveau bras de fer a éclaté hier mardi dans la matinée entre les gendarmes et les grévistes alors que ces derniers tentaient d’occuper le port de Longoni. Fortement mécontentés par la présence musclée des forces de l’ordre devant les grilles fermées à double-tour, les fonctionnaires ont érigé des barrages de pneus enflammés au dessus desquels s’élevait un épais nuage de fumée noire, une échauffourée entre grévistes et gendarmes s’en est suivie.

grève à Mayotte

grève à Mayotte

Le tribunal Madrilène de l’Audiencia nacional a ordonné ce mardi la remise en liberté de quatorze membres d’ETA, maintenus en prison par le biais de la doctrine 197/2006, dite doctrine Parot. Cette décision fait suite à l’ordonnance rendu par la Cour européenne des droits de l’homme visant à abroger ce texte qui permettait jusque-là à la justice espagnole d’imposer de manière incompressible la peine maximum de prison autorisée à certains criminels (40 ans aujourd’hui, 30 avant le durcissement pénal de 1995). Depuis que le tribunal strasbourgeois a rendu son jugement, la justice a procédé à la remise en liberté de 55 détenus, dont 50 etarras.

Une petite centaine de personnes s’étaient rassemblées ce matin devant le Palais de justice en soutien aux six inculpés du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers (CAS) devant passer devant la la cour d’appel de Bruxelles. Mais la cour d’appel de Bruxelles a choisi de reporter le procès du CAS, mercredi, au 18 décembre prochain, parce que le principe de la publicité des débats n’avait pas été respecté. En effet, plusieurs personnes, observateurs et sympathisants du CAS, n’avaient pas pu entrer dans la salle d’audience dont la police gérait l’accès. Les six membres du CAS sont poursuivis pour rébellion lors d’un meeting des partis libéraux européens à Tour & Taxi à Bruxelles, en avril 2009. En première instance, ils avaient été condamnés à un mois de prison avec sursis.

D’autres incidents se sont produits ce matin. Les policiers ont menacé d’intervenir si les calicots étaient déployés avant l’audience (l’interdiction fut toutefois bravée, cf. photo). Un des policiers qui est partie civile au procès s’était présenté en uniforme, et après que la cour et le ministère public aient dénoncé le dispositif de sécurité mis en place, des policiers sont venus menacer et intimider les prévenus, leurs sympathisants et leurs conseils à la sortie du palais de justice.

audience du procès CAS

audience du procès CAS

Quatre soldats de la CRPF ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade tendue par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Après un combat de plus d’une heure, les guérilleros se sont retirés, non sans avoir saisi les armes des soldats. L’embuscade a eu lieu ce matin entre les villages de Murkinar et de Cheramungi. Un groupe de soldats circulait en éclaireur sur la route, ouvrant la voie à un convoi officiel de la CRPF. Une centaine de guérilleros ont ouvert el feu sur le groupe d’éclaireurs, entrainant un rapide envoi de renforts militaires. Quatre soldats ont été tués au cours de l’intense fusillade à l’issue de laquelle les guérilleros ont saisi trois fusils. Une intense opération de ratissage est en cours dans toute la région, les autorités espérant capturer les guérilleros qui ont mené l’action.

Depuis deux jours, l’Assemblée étudie le projet de loi de programmation militaire examiné au Sénat durant le mois d’octobre dernier. Celui-ci spécifie les moyens alloués aux autorités militaires pour la période 2014-2019. Mais il contient également des dispositions concernant la captation des données numériques par les autorités. Cette loi étend considérablement les possibilités de collecte de données. La surveillance des services de l’état pourrait dorénavant concernant tout ce que conservent et traitent les opérateurs Internet et de téléphonie: données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement, localisation des équipements utilisés, listes des numéros appelés et appelant, durée et date de la communication. Evidemment, ce type de surveillance existe en France depuis près de dix ans, mais ce projet de loi élargi le cadre dans lequel elle est autorités, en élargissant notamment les ministères qui pourront demander à avoir accès à des informations. Ce qui était considéré comme un ‘régime d’exception’ deviendra la règle. Enfin, par une formulation un peu obscure – ‘collecte en temps réel des données par la sollicitation du réseau’), les autorités semblent mettre en place un cadre juridique à une interconnexion directe sur les réseaux qui, à long terme, conduirait à l’installation par les autorités de dispositifs d’interception directement sur les équipements des entreprises d’Internet.

Les inculpés du CAS appellent à un rassemblement ce mercredi 27. à partir de 8h30 (Place Polaert). La séance est prévue à 9h dans une des salles de la cour d’appel. Il est possible que tous les soutiens ne soient pas autorisés à rentrer jusque dans cette salle, en raison du peu de place assises et d’un contrôle d’identité à l’entrée, mais il est important qu’un panel de soutien large puisse accompagner les inculpés jusque dans la salle d’appel pour démontrer à la juge que ceux-ci bénéficient d’un soutien. La séance devrait durer approximativement une heure.

Ceux qui n’aurait pas pu/voulu rentrer dans la salle, sont invités à rester présents aux abords du Palais jusqu’à la fin de la séance. Une fois l’audience terminée, les inculpés et leurs soutiens pourront discuter ensemble des prochaines étapes de la lutte. Et peut-être ensuite se nous diriger vers l’Église du Béguinage pour rendre visite au collectif des Afghans en lutte.

De la poudre explosive contenue dans des sacs et des explosifs liquides ont été saisis par la police ce mardi dans le district de Giridih (Jharkhand). La police a mené un raid dans un bâtiment de la zone de Bhelwaghati, à environ 270 kilomètres de la capitale de l’état. Le matériel saisi comprend dix sacs de poudre d’explosifs et un bidon d’explosifs liquides. Selon les autorités, tout ce matériel aurait pu servir à la fabrication d’une certaine quantité de bombes, probablement destinées à la guérilla maoïste active dans 18 des 24 districts de l’état.