Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Bahar Kimyongür est incarcéré depuis le 21 novembre à la prison de Bergame sur ordre de la Turquie. Lundi prochain, il passera devant un juge italien. Lors de cette audience, l’avocat de Bahar demandera sa mise en liberté. A la veille de ce rendez-vous crucial, le CLEA vous invite ce dimanche 1er décembre à venir nombreux, dès 15 heures, devant l’Ambassade d’Italie à Bruxelles, 28, rue Émile Claus à 1050 Bruxelles (Bascule) afin de soutenir l’initiative de Maître Federico Romoli.

Belgique/Italie: Rassemblement demain pour Bahar

La semaine dernière, un homme qui circulait à vélo sur la piste cyclable du boulevard Anspach s’est retrouvé nez à nez avec une voiture de police garée sur la voie réservée aux cyclistes. Il s’est arrêté pour prendre une photo du véhicule qui entravait son passage. C’est alors que trois policiers sont arrivés et lui ont dit qu’il n’avait pas le droit de prendre leur voiture en photo. Ils ont immédiatement encerclé avant de l’embarquer pour l’emmener au commissariat. La police accuse l’homme d’outrage à agent, d’avoir insulté les policiers et refusé de leur donner ses papiers, … ce qui est faux d’après le cycliste qui a porté plainte devant le comité P.

Dans quelques mois, le QG de la police fédérale et de la police judiciaire de Bruxelles déménagera vers le ‘BelAir Office’ à la rue Royale. Pour adapter le bâtiment existant aux besoins de la police, le gouvernement avait prévu un budget de 23 millions d’euros. Aujourd’hui, les travaux ont déjà coûté 39,6 millions. Par ailleurs, dans les 18 années à venir, l’état devra débourser un total de 13 millions d’euros de loyer.

Le comité P vient de publier son rapport annuel concernant les chiffres de 2012. Il apparait que le nombre de plaintes déposées augmente d’année en année. Par ailleurs, le nombre de plaintes pour agression ou coups et blessures par des agents de police augmente lui considérablement. Il est passé de 468 en 2010 à 576 en 2012, année où le nombre total de plaintes s’est élevé à 2680. Les chiffres des plaintes pour violences sont supérieurs à ceux de toutes les autres plaintes (inégalité de traitement, constations erronées,…). Le rapport détaille aussi les jugements rendus pour ces affaires de violences policières entre 2009 et 2012. 168 agents ont été poursuivis devant un tribunal correctionnel et 27% d’entre eux ont finalement été reconnus coupables. Un seul policier a été condamné à une peine de prison effective. Les zones de police les plus concernées par les plaintes déposées au comité P sont Bruxelles-Capitale-Ixelles, Anvers et Gand.

Mercredi, les autorités indiennes ont organisé une réunion afin de mettre l’Europe au courant des ‘violences perpétrées par les maoïstes’. Elles ont également demandé aux pays de l’Union de s’assurer que la guérilla n’obtienne pas de soutien de la part d’organisations basées dans les pays membres. Au cours de cette réunion, le ministre indien des Affaires Etrangères a présenté les chiffres et le bilan des actions menées par la guérilla depuis 2001. Ce meeting fait suite aux récents remerciements publiés par le CPI(maoïste) à l’égard de dizaines d’organisations en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en France, aux Pays-Bas, en Suède, en Italie, en Norvège, en Espagne, en Angleterre, au Brésil, au Canada et aux Philippines pour leur participation à une conférence organisée à Hambourg le 24 novembre 2012, conférence organisée en soutien à la guerre populaire en Inde.

Hier, les ministres de l’Intérieur et de la Justice ont présenté leur projet de loi sur la réorganisation de la police. Ce ‘plan d’optimalisation des services de police’ prévoit une simplification de l’organigramme de la police fédérale, une baisse du nombre de services de management, une diminution du nombre de directeurs judiciaires et de directeurs coordinateurs administratifs, un renforcement de la collaboration entre la police locale et la police fédérale, et une amélioration de la concertation entre la justice et la police. Le projet de loi porte également sur la gestion de l’information et des développements technologiques. L’objectif des ministres est de s’aligner sur la réforme judiciaire et de permettre de réinjecter des centaines des postes dans les services opérationnels et dans les arrondissements.

Lors des audiences consacrées aux détentions préventives des 30 militants de Greenpeace interpellés par les autorités russes après une action contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique, celles-ci avaient décidé de prolonger la détention d’un seul des militants. Il avait immédiatement fait appel de cette décision, et hier, il a été libéré sous caution (45000 euros) tout comme ses 29 co-inculpés. Tous restent poursuivis pour ‘hooliganisme’ et ‘piraterie’ et ne peuvent pas quitter le territoire russe.

En octobre 2011, la présidente du Parlement de Navarre avait été entartée à trois reprises lors d’un déplacement à Toulouse pour dénoncer, notamment, son soutien au développement de la ligne grande vitesse au Pays-Basque, tant français qu’espagnol. Quatre militants du mouvement écologiste Mugitu! étaient poursuivis pour ces faits et le verdict a été prononcé ce mercredi par l’Audience nationale. Cette dernière a qualifié l’action de ‘attentat contre une autorité’. Trois des quatre militants ont été condamnés à deux ans de prison tandis que le quatrième, qui n’a pas été reconnu parmi les entarteurs, a été condamné à un an d’emprisonnement pour complicité. Tous écopent également d’amendes de 300 à 900 euros. Les peines initialement requises par le magistrat étaient de 5 et 9 ans de prison.

Les prisonniers politiques basques incarcérés dans la prison de Séville II sont en grève de la faim depuis le 28 octobre. Depuis déjà quatre ans, dans cette prison située à presque mille kilomètres du pays basque, on vit une situation très tendue due aux conditions de vie extrême à l’intérieur de la prison : les prisonniers politiques basques sont confinés tous les jours dans le module d’isolement (quelquefois 26 heures consécutives), on les empêche de participer à des activités, avant les quelques heures ou ils sont autorisés à sortir dans la cour ils doivent passer par un détecteur de métaux et ensuite ils sont soumis à une fouille corporelle intégrale, comme après toutes les visites en vis-à-vis. Les prisonniers exigent la fin de l’isolement continu, le rapprochement et regroupement des prisonnières et prisonniers politiques basques, et le respect des droits fondamentaux.

Depuis que la grève de la faim des prisonniers politiques basques a commencé, les autorités de la prison de Séville II, au lieu de tenter de trouver une solution à ce problème, l’ont au contraire empiré en coupant depuis quelques jours le chauffage pour les prisonniers en grève de la faim, et même pour certains d’entre eux en les privant de couvertures.

L’armée israélienne pratique par dizaines des entraînements militaires sur les populations civiles. Les soldats envahissent les maisons en plein jour ou font sauter la porte au milieu de la nuit, réveillent et terrorisent tous les membres de la famille. Pendant ces exercices, les Palestiniens ne sont pas prévenus qu’il s’agit d’un exercice; pour eux, les menaces, dégradations, arrestations et fouilles sont bien réelles. Et les opérations durent souvent plusieurs heures. L’année dernière, un Palestinien est mort… tué en pleine nuit par des soldats en civil en exercice. La victime s’était défendue, les prenant pour des voleurs.