Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par les autorités d’Ankara afin qu’il soit «remis» à la Turquie, Bahar Kimyongür a une nouvelle fois été arrêté à l’étranger. Alors qu’il devait participer à une conférence internationale sur la Syrie, Bahar a été appréhendé à Milan le jeudi 21 au matin par la police italienne et placé en détention à la prison de Bergame.

Afin de réclamer sa libération immédiate, le CLEA appelle à un
nous appelons à un rassemblement ce lundi 25 novembre à 17 heures
devant le Consulat d’Italie, 38 rue de Livourne, à 1000 Bruxelles.

Bruxelles: Rassemblement ce lundi pour Bahar

Des centaines de professeurs ont fait face à une violente répression policière ce samedi à Ankara alors qu’ils s’étaient réunis à l’occasion de la ‘Journée des Enseignants’. Les manifestants entendaient dénoncer les récentes décisions gouvernementales qui vont notamment entraîner la privatisation de nombreux établissements scolaires. Des professeurs en provenance de tout le pays s’étaient rassemblés sur le célèbre Tandogan Square à l’appel du syndicat des enseignants. La police est immédiatement intervenue pour empêcher tout cortège de se former. Afin de poursuivre leur manifestation, les professeurs ont tenté de forcer les barrages policiers, entrainant tirs de gaz lacrymogène et jets de canons à eau de la part des forces de l’ordre. Au moins sept personnes ont été blessées, dont une grièvement. Cette dernière, une femme, souffre d’un traumatisme crânien après avoir été atteinte par une grenade de gaz tirée par un policier. Deux personnes ont été interpellées.

Enseignants réprimés à Ankara

Enseignants réprimés à Ankara

Vendredi, 29 des 30 activistes de Greenpeace avaient été relâchés. La justice russe, qui avait commencé les audiences sur leurs détentions préventives lundi, a relaxé petit à petit l’ensemble des prisonniers. Seul un membre australien du groupe reste derrière les barreaux. Sa détention provisoire a été prolongée de trois mois, mais selon l’ambassadeur australien en Russie, il devrait faire appel et est confiant dans la décision qui sera rendue. Interpellés après avoir mené une action contre une plateforme pétrolière, les 30 activistes sont toujours inculpés de ‘hooliganisme’ et de ‘piraterie’. Les autorités russes ont donc exigé qu’aucun des étrangers ne soit autorisé à quitter le territoire avant qu’un jugement n’ait été rendu à leur encontre.

La police est brutalement intervenue au Parlement Européen de Strasbourg, mercredi 20 vers 16h, faisant plusieurs blessés léger parmi les 300 manifestants qui dénonçaient la politique de l’Europe forteresse et de son bras armé Frontex. Des manifestants dont des enfants, en scandant «Ouvrez les frontières!» et «Non à l’Europe forteresse!», ont réussis à contourner deux barrages policiers et à approcher jusqu’à la porte principale du Parlement. Une quinzaine de policiers ont défendu violemment l’accès à l’a porte qui fut fermée par le Service d’Ordre du Parlement, Une bonne centaine de policiers en uniformes et en civiles sont ensuite intervenus.

Manifestation à Strasbourg

Manifestation à Strasbourg

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a de nouveau débouté mercredi le groupe de prêt-à-porter H&M de sa demande de faire cesser le blocage de son entrepôt du Bourget par des grévistes, entamé le 5 novembre. Le groupe a été débouté de sa première demande vendredi, mais est revenu à la charge mardi en assignant 9 salariés, dont six pour la seconde fois, leur reprochant de maintenir un piquet de grève « qui porte atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie ». Dans son ordonnance rendue en début de soirée, la juge des référés rejette les demandes de H&M Logistics jugeant qu’« aucune désorganisation excessive de l’entreprise n’étant établie, la preuve d’un trouble manifestement illicite n’est pas établie ».

Les syndicalistes de H&M devant le tribunal

Les salariés dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail.
La plateforme logistique du Bourget, située près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, assure la livraison de 67 des quelque 170 magasins du géant suédois en France. Mais en raison du blocage, la desserte est assurée par l’entrepôt belge, au grand dam des grévistes.

Les syndicalistes de H&M devant le tribunal

Huit mineurs qui avaient participé à l’occupation du Cégep du Vieux-Montréal dans la nuit du 17 février 2012, au cours de la grève étudiante, ont été reconnus coupables jeudi 14, devant la Chambre de la jeunesse. Ils ont été accusés d’attroupement illégal, méfait pour avoir fait perdre la jouissance des lieux et avoir détérioré ou briser un bien de plus de 5000$ ainsi qu’entrave. Ils connaîtront leur sentence le 11 décembre prochain. Par ailleurs, 29 étudiants majeurs avaient également été arrêtés pour avoir occupé le cégep et doivent revenir en cour dans les prochaines semaines.

manifestation d’appui aux arrêtés du 17 février

manifestation d'appui aux arrêtés du 17 février

Ce jeudi, les autorités ont arrêté trois guérilleros présumés et ont saisi une grande quantité d’explosifs dans le district de Gaya (Bihar). Sur base d’un tuyau, une équipe conjointe de la police du district et de la Special Task Force a effectué une descente dans le village de Baratand. D’après les autorités, les soldats auraient saisi 5000 balles, 65 grenades, 12 pistolets ainsi que du matériel destiné à la fabrication d’IED. La police de l’état, la Special Task Force et les forces paramilitaires ont intensifié leurs opérations de ratissage contre les maoïstes dans le district de Gaya ces dernières semaines. La semaine dernière, une équipe formée de policiers locaux et de membres de la CRPF ont saisi une grande quantité de munitions dans une cache de la guérilla. Ils ont saisi plus de 100 kilos de nitrate d’ammonium, deux paquets de Powergel, neuf cylindres de gaz de pétrole liquéfié et deux IED – une série de matériaux explosifs utilisés dans l’industrie minière.

La police a tiré des gaz lacrymogène devant le tribunal de Kartal, sur la rive asiatique d’Istanbul, durant le procès sur la mort d’un manifestant lors des protestations de Gezi en juin dernier. Les deux accusés, le chauffeur du taxi qui a foncé sur la foule et le propriétaire du véhicule, pourraient être condamnés à des peines de trois à quinze ans de prison. Hier, les manifestants ont tenté de pénétrer dans le tribunal pour accéder à la salle d’audience après que la famille s’en soit vue refuser l’accès. La police a immédiatement érigé une barricade pour empêcher la foule d’avancer, ce qui a entrainé de violents affrontements. La famille a finalement été autorisée à rentrer dans le tribunal.

Affrontements devant le tribunal de Kartal

Affrontements devant le tribunal de Kartal

Actuellement, une dizaine d’aéroports britanniques disposent de scanners corporels. Ceux-ci permettent de scanner à travers les vêtements des passagers afin de de détecter tout ‘objet suspect’, même non-métallique. Toute personne refusant de passer dans l’appareil se voit pour l’instant refuser l’accès à son vol. Le gouvernement vient d’annoncer que neuf aéroports supplémentaires allaient être dotés de ces appareils. Le ministre des Transports a en outre ajouté que les personnes qui ne voudraient pas être scandées pourront dorénavant se voir offrir une alternative: une fouille corporelle effectuée par un agent.

Scanner corporel

Scanner corporel

En juillet dernier, des émeutes avaient secoué la ville de Trappes, dans les Yvelines. Durant plusieurs jours, des jeunes et la police se sont opposés suite au contrôle d’identité d’une femme voilée qui s’était mal passé. Deux jeunes avaient été grièvement blessé par les forces de l’ordre et une enquête est actuellement en cours pour ‘violences par agent dépositaire de l’autorité publique’. Dans la nuit du 21 au 22 juillet, les forces de l’ordre avaient interpellé une dizaine de jeunes après avoir été la cible de jets de projectiles. L’un d’entre eux, âgé de vingt ans, a été condamné hier à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt par le tribunal correctionnel de Versailles pour violence envers les forces de l’ordre.