Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cinq dirigeants syndicaux du Bangladesh ont été arrêtés mardi pour “incitation à la violence”, a dit un responsable policier du district industriel de Gazipur où ont eu lieu des manifestations ayant rassemblé plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers du textile depuis la fin de la semaine passée. Les industriels du textile et plusieurs syndicats pro-gouvernementaux ont approuvé la hausse du salaire minimum dans le textile à 68 dollars mais une partie des syndicats demandent un salaire de 100 dollars. Ce nouveau salaire minimum reste inférieur à celui d’autres grands pays exportateurs de textile, dont le Cambodge, le Sri Lanka et le Vietnam, selon l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le groupe de grande distribution Walmart est dans le collimateur des autorités américaines pour ses pratiques illégales en matière de droit du travail. Walmart a menacé ses salariés illégalement, ou en licencié ceux qui avaient manifesté ou participé à des grèves dans 14 Etats américains, a dénoncé lundi l’organisme gouvernemental National Labor Relations Board qui pourrait porter plainte.

Manifestation contre Walmart (2011)

Manifestation contre Walmart (2011)

Diverses manifestations solidaires ont eu lieu au Chili en solidarité avec les anarchistes pour la libération de Mónica et Francisco, arrêtés en Espagne. Il y a eu un rassemblement en face de l’ambassade espagnole au Chili le 16 novembre à l’occasion duquel 14 manifestants ont été arrêtés, trois battus et un renversé par un policier à moto. Tous ont été libérés avec une amende pour infraction à la loi de circulation sauf un, resté en détention pour avoir des antécédents. Le 15, deux manifestations-raids ont eu lieu près de l’université de Santiago, avec des affrontements avec la police (cf. photo).

Lundi 18 une manifestation autour du le consulat espagnol à Valparaiso a également été réprimée: 8 manifestants ont été arrêtés et 3 d’entre eux sont accusé-es d’agression sur les policiers avec un délai d’enquête de 40 jours. Une personne se retrouve en semi-liberté à cause d’un mandat d’arrêt antérieur, les autres sont sorties le jour même et sont en attente de convocation.

manif anarchiste santiago

manif anarchiste santiago

A son arrivée à Milan ce matin, Bahar Kimyongur a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport et incarcéré à la prison de Berhgame. Cette arrestation, comme à Madrid il y a trois mois, résulte de la signification, par la Turquie, d’un mandat d’arrêt à Interpol au nom du militant. Il devrait comparaître rapidement devant un juge qui statuera sur la validité de ce mandat. En Espagne, Bahar Kimyongur avait été libéré sous caution. Le juge de l’Audience nationale (tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme) doit prochainement statuer sur la validité du mandat d’arrêt turc. Les autorités turques continuent à tenter de le condamner dans le cadre de ‘l’affaire DHKP-C’

Un vaste déploiement policier avait été mis en place à Sofia dès mercredi matin. Cinq manifestations distinctes pour dénoncer un gouvernement corrompu et exiger sa démission se sont déroulées simultanément à Sofia, chaque défilé ayant par ailleurs des revendications propres (meilleurs conditions de travail, accès à l’éducation,…) Les premiers affrontements avec la police ont eu lieu lorsque cette dernière a fait usage de la force pour déloger une cinquantaine d’étudiants qui bloquaient le traffic sur une route du centre-ville. Les policiers leur ont marché dessus et ont frappé avant de forcer le passage avec des véhicules. Plus tard, de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux étudiants qui tentaient de rejoindre une manifestation syndicale devant le Parlement où un vaste périmètre de sécurité avait été établi.

Déploiement policier à Sofia

Déploiement policier à Sofia

Les dirigeants français et italiens s’étaient réunis hier à Rome pour évoquer, notamment, les avancées du projet de TGV Lyon-Turin. Plusieurs centaines de personnes opposées au projet s’étaient rassemblées sur la place Campo de’Fiori pour dénoncer l’inutilité et les dépenses mirobolantes de la liaison ferroviaire. Lorsqu’ils ont tenté de démarrer un cortège, les manifestants se sont confrontés à un solide cordon policier. Les forces anti-émeute les ont empêché de passer à coups de matraque, entrainant une riposte par des jets de pierre et des tirs de fumigène et de pétards.

Opposition police vs NO-TAV

Opposition police vs NO-TAV

Deux mois après leur arrestation après une action contre une plateforme Gazprom dans l’Arctique, les trente militants de Greenpeace comparaissent depuis lundi devant la justice russe. Leur détention préventive prenant fin le 24 novembre, les autorités doivent décider de leur maintien, ou non, en détention. A l’heure qu’il est, treize militants sont passés devant le juge. Douze d’entre eux ont été libérés sous caution, une caution de 45.000 euros par personne que Greenpeace s’est engagé à payer. Le treizième militant, un australien, a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois sans que personne ne sache pourquoi il n’est pas soumis au même traitement. Quoi qu’il en soit, tous restent inculpés pour ‘hooliganisme’ et ‘piraterie’.

Un militant de Greenpeace incarcéré

Un militant de Greenpeace incarcéré

Le système carcéral belge permet l’enfermement de 9000 détenus. Or, actuellement, plus de 11.000 personnes sont derrière les barreaux. Pour lutter contre cette surpopulation, les autorités ont mis en place le ‘Masterplan 2008-2012-2016’ selon lequel quatre nouvelles prisons doivent être construites. La première, à Marche-en-Famenne, a ouvert ses portes et accueillis ses premiers détenus récemment. Elle dispose d’un total de 312 places (300 hommes et 12 femmes) mais selon les dernières estimations, elle devrait d’emblée accueillir davantage de détenus que prévu. Par ailleurs, la situation de la prison de Forest (évoquée hier) reste au point-mort. Ce mercredi, le secrétaire d’état en charge de la Régie des bâtiments a évoqué la possibilité de construire une cinquième nouvelle prison à Achêne, près de Ciney, déclarant que le ‘Masterplan en cours d’élaboration ne suffira pas’.

Cinq guérilleros présumés, dont une femme, ont été arrêtés au cours de deux opérations distinctes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) pour avoir attaqué des membres des forces de sécurité durant la première phase des élections qui s’est déroulée il y a quelques jours. Deux cadres ont été arrêtés par une équipe formée de membres de la CRPF, du Commando Battalion for Resolute Action et de la force du district dans une zone forestière proche de Basaguda. L’équipe était en mission lorsqu’elle a aperçu deux personnes et les a capturé. Selon les autorités, elles auraient reconnu leur implication dans une attaque contre les forces de sécurité le 11 novembre dernier. Dans une autre opération, trois guérilleros présumés ont été appréhendés par une brigade conjointe de la Chhattisgarh Armed Force et de la force du district dimanche. Ceux-ci seraient des membres du Pamed/Usoor Area Committee du CPI(Maoist) et sont également accusés de multiples autres délits commis dans la région ces derniers mois: attaques contre la police, meurtre et tentative de meurtre.

13 maisons ont été perquisitionnées à 6h ce matin à Stockolm et Eskilstuna lors de l’opération « Eskil ». Cette attaque a lieu dans le cadre de l’enquète sur Revfront (Revolutionära Fronten), un groupe socialiste antifasciste accusée de plusieurs dizaines d’attaques contre des fascistes : incendies, voitures cassées, agressions physiques,… Selon la police, Revfront est responsable de la moitié des « crimes politiques de gauche » commis récemment en Suède, c’est à dire plus d’une centaine. Dix personnes ont été arrétées, on ignore si elles sont encore détenues.

Répression contre le Revfront

Répression contre le Revfront