Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plusieurs soldats ont été tués et quelques autres blessés dans des actions menées par les maoïstes en marge des élections qui se sont déroulées en début de semaine dans l’état du Chhattisgarh. Dans le district de Sukma, deux soldats de la Border Security Force ont été tués dans l’explosion d’un IED au passage de leur véhicule. Le conducteur a également été tué tandis que deux autres passagers ont été blessés. Tous revenaient à leur camp de base après avoir été de garde devant des isoloirs. Dans le district de Dantewada, un soldat de la CRPF a été abattu au cours d’une fusillade avec des guérilleros alors qu’il était de faction à proximité d’un village. Dans la région du Bastar, un commandant adjoint de la CRPF et un soldat de la Border Security Force ont été blessés dans deux attaques distinctes.

Depuis le 14 juin, le mouvement de contestation met le gouvernement bulgare sous pression. Les manifestants réclament sa démission et dénoncent les liens entre les politiques et l’oligarchie. Toute la journée d’hier, un millier de personnes ont encerclé le Parlement à Sofia dans le but d’empêcher les députés d’en sortir alors que des barrages policiers avaient été dressés alentours. En fin de journée, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser le rassemblement, blessant au moins deux personnes. Les autorités ont annoncé douze interpellations.

Manifestation et répression à Sofia

Manifestation et répression à Sofia

On aurait enregistré plus de 39.000 coups de feu dans la ville de Washington DC sur les huit dernières années, mais les statistiques sont en baisse de plus de 40% ces dernières années grâce au système ShotSpotter. ShotSpotter est un dispositif composé, à Washington, de 300 capteurs acoustiques répartis sur l’ensemble de la ville. Chaque capteur est composé d’un microphone, d’une partie logicielle et d’une horloge ainsi que d’un GPS. Les modules sont configurés pour ne détecter que les sons typiques des coups de feu, ils ignorent l’ensemble des autres perturbations sonores de la ville.

En disposant chaque capteur pour couvrir la plus grande zone possible, et en recroisant leurs coordonnées GPS ainsi que l’heure de chaque coup de feu détecté, il est possible de trianguler très simplement et précisément la position du départ du tir. 10 capteurs permettent de localiser un tir d’arme à feu avec une précision de 60 cm. Les données sont automatiquement transférées aux autorités qui peuvent ainsi agir immédiatement en envoyant les unités en patrouille les plus proches des coups de feu repérés. L’ensemble du processus ne prend que 40 secondes.

ShotsSpotter

ShotsSpotter

A Phnom Penh, une manifestation de centaines d’ouvrières d’une importante usine, SL, fournissant des marques telles que Gap et H&M, a tourné en affrontements violents avec les forces de l’ordre ce mardi 12. Depuis plusieurs mois, ces petites mains de la confection textile revendiquent de meilleurs salaires et conditions de travail. Empêchées de marcher vers la résidence du Premier ministre, elles ont incendié des véhicules de la police et lancé des pierres aux forces de l’ordre qui leur faisaient barrage.

La réponse des autorités a été aussi rapide que brutale. Le bilan est lourd : au moins un mort et sept blessés. Des habitants racontent, encore interloqués, la scène. « Les policiers ont tiré en face de la pagode et de l’école. En rafales. Mais la commerçante qu’ils ont tuée n’avait rien fait. Elle rangeait juste sa vaisselle en désordre ». Plusieurs personnes ont été arrêtées.

répression des ouvriers du textile au Cambodge

répression des ouvriers du textile au Cambodge

Le Comité de Soutien Aux Inculpé du CAS (Comité d’Action et de Soutien aux Sans-Papiers) organise samedi 16 à partir de 19H une soirée-repas-concerts en solidarité avec les inculpés du CAS et du No Border Camp. Croisement Rue des Coteaux / Van Hoorde (Portail Bleu en face de Aldi).

Programme de la soirée

12 heures : Rendez-vous pour arranger la salle

19 heures : Repas copieux et bien arrosé

20 heures 15 : Prises de paroles (collectif Afghan, comité Ali Aarrass, Fiel Liberation Mouvement)

20 heures 45 : Concert de Fred des Terrils (https://www.facebook.com/lesterrils)

21 heures 15 : Prises de parole bis (Secoure Rouge, Noborder, CAS)

21 heures 45 : Concerts

Voir le site du comité de soutien

Pour la xième fois de l’année, les ouvriers du textile sont descendus dans la rue pour exiger une augmentation de leur salaire (le salaire mensuel minimum est actuellement de 28 euros) ainsi que de meilleures conditions de travail. Comme lors de toutes les précédentes mobilisations, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule qui avait érigé des barricades sur les voies principales de circulation. De violents affrontements les ont opposées aux manifestants qui réclament une hausse de 77% de leur salaire minimum alors que le patronat refuse d’aller au-delà de 50%. Les heurts avec la police ont entrainé la fermeture de plus d’une centaine d’usines à Ashulia, dans la périphérie de Dacca.

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Les autorités du régime iranien ont intensifié la sécurité dans les villes et les prisons dans l’ouest suite à une vague de protestations contre l’exécution de trois prisonniers politiques. Dans la prison de Saghez, où le prisonnier politique Chirkou Moarefi a été exécuté, les prisonniers ont organisé une commémoration en défiant l’interdiction faite par les gardiens de tenir la moindre cérémonie.

La présence de la police anti-émeute a également été intensifiée dans les villes, instaurant un quasi état de siège. À Saghez, Baneh et Marivan, dans la province du Kurdistan, les forces de sécurité patrouillent dans les villes à moto, et les réseaux de téléphonie mobile ont été brouillés. Trois prisonniers politiques kurdes ont été pendus sans aucun préavis ces derniers jours, dont Chirkou Maarefi qui a été mis à mort le 4 novembre après son arrestation cinq ans plus tôt et son inculpation de guerre contre Dieu, d’atteinte à la sécurité nationale et de coopération avec le groupe Komaleh. Habibollah Golparipour et Reza Ismaïli ont également été pendus le 25 octobre dans les villes d’Oroumieh et de Salmas (nord-ouest de l’Iran), accusés d’appartenance à des groupes kurdes d’opposition au régime.

Les rapports entre le directeur général de la police judiciaire fédérale et le chef des enquêteurs bruxellois sont des plus tendus. En cause: les nominations à la tête de la police. Selon François Farcy, à la tête de la police judiciaire fédérale, Eric Jacobs, le successeur de Glenn Audenaert à la direction de la PJ bruxelloise, aurait « magouillé » lors de la sélection d’inspecteurs pour la cellule anti-terrorisme.

François Farcy soupçonne ainsi Eric Jacobs d’avoir modifié le résultat de la commission de sélection afin de favoriser son favori. Plainte a été déposée pour faux en écriture mais le parquet a classé l’affaire. De sources proches de l’affaire, M. Farcy aurait souhaité que le candidat classé 2e lors de la sélection – qu’il a connu à la police de Mons – obtienne l’emploi.

A Anglet (Pays basque), la direction de Castorama fichait le personnel pour lutter contre les syndicalistes. Plusieurs documents sont parvenu à la CGT, dont un étonnant fichier détaillant les profils des salariés comme : «sympathisant», «à surveiller», «irréductible», «suiveur», «adhérent CGT», «délégué syndical CGT à marquer à la culotte», ou encore «récupéré». Il y a aussi le compte rendu de mission du vrai-faux salarié de Villenave, appelé la «taupe» qui devait rédiger un rapport sur les salariés et identifier des voleurs présumés, et aussi un guide supposé sur la stratégie sociale de Castorama en France, qui préconise d’écarter une organisation syndicale pour en légitimer une autre. La CGT, dont les délégués sont victimes de discriminations syndicales, a organisé une manifestation devant le Castorama Angloy mardi passé (photo).

France: Flicage anti-syndical à Castorama