Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le nouvel ambassadeur des USA au Paraguay a présenté ses lettres de créance en soulignant que l’accent serait mis sur des programmes de formation de la police et de l’armée, particulièrement celle des forces spéciales engagées contre la guérilla de l’Armée du peuple paraguayen (EPP).

Lors d’un procès à l’ambiance particulière, le procès des « deux Saïd » se tenait aujourd’hui à Paris. Il s’agit de Saïdou, un des rappeurs du groupe de rap ZEP (Zone d’Expression Populaire) et Saïd Bouamama, auteurs respectifs de la chanson « Nique la France » et du livre éponyme. La salle était remplie des soutiens Accusés d’incitation à la haine raciale par une association fasciste (qui avait également tenté de faire porter une photo de la solidarité avec ‘Action Directe’ du livre ‘Nique la France’ à la liste des accusations). Une spécialiste universitaire des Sciences du Langage qui a rédigé un rapport de 53 pages sur le morceau « Nique la France » et a fait valoir une liste d’une quinzaine de ‘chansons françaises’ écrites entre 1969 et aujourd’hui qui pourraient être également assimilées à du ‘racisme anti-blanc’. C’était aussi l’enjeu du procès : la création d’une jurisprudence sur la reconnaissance comme catégorie juridique des ‘français de souche’. Ce ne sera probablement pas le cas puisque la procureur a demandé l’abandon des accusations. Le verdict aura lieu le 19 mars.

Et voilà encore une fois la chanson sacrilège :

La solidarité venue nombreuse au procès de ZEP

La solidarité venue nombreuse au procès de ZEP

Depuis plus d’une semaine, plusieurs centaines de demandeurs d’asile de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée observaient une grève de la faim, certains allant même jusqu’à s’automutiler. Les forces de l’ordre australiennes sont entrées lundi soir dans le camp, où des détenus s’étaient barricadés la veille. Bilan de l’intervention : 58 arrestations et plusieurs blessés parmi les migrants, dont certains auraient été placés en cellule d’isolement. Plusieurs centaines de personnes refusent toujours de s’alimenter.

L’Australie envoie systématiquement tous les clandestins qui tentent d’atteindre ses côtes par la mer dans des camps « offshore », notamment en Papouasie, construits sur le sol d’anciennes bases australiennes et gérées par des organismes australiens. Les migrants du camp de Manus, venus principalement d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan, veulent s’installer Australie, mais celle-ci leur oppose une loi impose qu’ils restent dans le pays « qui les a accueillis » (en fait, où la marine australienne les a débarqués): la Papouasie-Nouvelle-Guinée…

Papouasie/Australie: Répression au camp de Manus

En Turquie, verdict ce matin dans le premier des procès de policiers accusés d’usage excessif de la force dans la répression des manifestations de Gezi, en juin 2013 qui avait fait 8 morts et plus de 8.000 blessés. Les deux principaux policiers accusés ont été condamnés à une dizaine d’années de prison, ce qui a suscité la colère des proches de la victime, Ali Ismaïl Korkmaz, étudiant de 19 ans, tabassé à mort dans une rue en marge d’une manifestation dans la ville d’Eskisehir, à l’ouest d’Ankara.

La prison à vie avait été requise contre le principal suspect, un policier qui a successivement prétendu, au cours de sa défense, ne pas avoir frappé la victime qui se trouvait au sol, une autre fois affirmé qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre, une autre fois encore qu’il n’avait fait que son devoir contre les auteurs d’une tentative de coup d’Etat. Mais l’officier Saldogan n’a été condamné qu’à 10 ans et 10 mois de prison, et probablement, selon les avocats, sortira-t-il de prison dans 4 ou 5 ans grâce aux remises de peine. Idem pour un autre policier qui n’était pas en préventive, et devra être arrêté. Devant le palais de justice de Kayseri, les amis d’Ali Ismail Kormaz et des autres victimes des forces de l’ordre ont été violemment dispersés par les policiers anti-émeutes, qui ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes, blessant à nouveau un manifestant à la tête et interpellant plusieurs autres.

Manifestation contre le verdict rendu par la cour criminelle de Kaysern

Manifestation contre le verdict rendu par la cour criminelle de Kaysern

Malgré les restrictions budgétaires, le gouvernement a décidé de dégager des moyens pour lutter contre la menace terroriste. Ce mercredi 21 janvier, le premier ministre français vient d’annoncer 1.400 embauches et 425 millions d’euros supplémentaires dans les trois ans pour les forces de l’ordre. Une partie de ces crédits nouveaux ira à la modernisation du parc automobile de la police comme de la gendarmerie.

Le parquet de Bruxelles a interjeté appel mercredi contre la décision prise mardi par la chambre du conseil de remettre en liberté quatre hommes inculpés pour des faits de violence commis lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les suspects demeurent dès lors en détention, a indiqué mercredi soir un porte-parole du parquet. Jeudi dernier, onze personnes soupçonnées de violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier avaient été interpellées en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones.

Edit : Plusieurs erreurs s’étaient glissées dans la traduction du texte de la CCF. Celles-ci ont été corrigées et le PDF correspondant remplacé.

En octobre/dernier, Nikos Maziotis, prisonnier anarchiste et membre de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’ lançait un appel aux prisonniers politiques grecs et à leurs soutiens pour la création d’une « assemblée de solidarité avec les prisonniers politiques et les combattants emprisonnés ». Suite à cela, la « Cellule des Membres Emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu » lui a apporté son soutien dans une lettre ouverte « La Solidarité c’est l’attaque ». Enfin, Nikos a envoyé une autre lettre au Secours Rouge International.

Ces derniers jours, les prisonniers des ailes ‘hommes’ et ‘femmes’ de la prison de Korydallos ont relancé leurs actions contre les prisons de type-C, contre les transferts vers la prison de Domokos et contre la mise à l’isolement de deux prisonniers anarchistes dans le quartier d’isolement de Korydallos.

Lire la l’Appel de Nikos Maziotis pour une Assemblée de Solidarité.

Lire la réponde des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu.

Lire la lettre de Nikos Maziotis au Secours Rouge International.

Banderole solidaire des prisonniers à Thessalonique

Banderole solidaire des prisonniers à Thessalonique

Un guérillero naxalite a été tué après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une brigade maoïste à proximité du village de Vikrampur (Jharkhand) dimanche après-midi. Au cours de la fusillade, un policier qui était également le garde du corps du commandant de l’opération a été sérieusement blessé. Le commandant, ayant été informé de la présence de la brigade, s’est déplacé en force et à ouvert le feu à la vue des guérilleros.

Lundi, un maoïste présumé a été tué au cours d’une fusillade avec la police dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Il a été abattu au cours d’un échange de coups de feu entre une équipe de la police locale et une brigade de guérilleros dans une forêt relevant du poste de police de Gangaloor. Sur les lieux, les forces de sécurité ont retrouvé un fusil .303 et un 9 mm.

Un soldat de la Chhattisgarh Armed Force et un policier auxiliaire ont été blessés dans deux attaques attribuées à la guérilla dans la région du Bastar, dans le Chhattisgarh ce mardi. Pankaj Thakur, un soldat du 13ème bataillon de la CAF a été blessé dans l’explosion d’un IED près du village de Murdonda. Dans une seconde actions, des guérilleros présumés ont attaqué un policier auxiliaire avec des armes sur un marché du village de Pollamapalli. Par ailleurs, une équipe conjointe des polices du Dantewada et du Bijapur ont détruit un campement maoïste dans la forêt de Hurrepal. Elle y a saisi du matériel de propagande et des équipements destinés à la fabrication d’armes.

Le collège communal de Huy a décidé lundi soir de solliciter le ministre de l’Intérieur pour lui demander de sécuriser le périmètre de la centrale nucléaire de Tihange ainsi que le palais de justice avec l’armée. Lundi soir, le collège communal a également donné son accord de principe pour que la société de gardiennage qui gère la sécurité de la centrale nucléaire puisse effectuer des missions à l’extérieur du site. Certains contrôles pourront être réalisés directement par la société de gardiennage, comme les demandes d’identité de personnes qui se trouveraient aux abords du site.