Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis environ midi, quelques dizaines d’anarchistes occupent le siège de Syriza, ils ont accroché des banderoles sur le bâtiment et jeté des flyers par les fenêtres. Voici leur communiqué :

«« Aujourd’hui, dimanche 8 mars, nous faisons une occupation. Nous exigeons la satisfaction immédiate des revendications des combattants prisonniers en grève de la faim : le retrait des législations spéciales anti-terroristes, et en particulier les lois sur les « organisations criminelles » (lois 187 et 187A). Le retrait des lois répressives spéciales (loi anti-masques), et le retrait des prisons de type-C qui sont le symbole de l’exemption des prisonniers politiques. Le retrait de l’utilisation et du traitement de l’ADN comme preuve. Nous appuyons également la demande pour la libération immédiate de S. (NdT : Savvas Xiros). qui est exterminé depuis 13 ans par la vengeance de l’état. Et nous appuyons la demande des membres de la Conspiration des Cellules de Feu pour la libération de leurs parents ».»

Aux dernières nouvelles, peu de policiers sont présents sur place.

Les anarchistes occupent Syriza.

Les anarchistes occupent Syriza.

Suite à l’arrestation de Christodoulos Xiros il y a quelques semaines, la police avait annoncé avoir déjoué un plan visant à permettre d’évasion des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Au sujet de ce plan, les prisonniers de la CCF avaient annoncé en prendre toute la responsabilité. Mais depuis le début du mois de mars, plusieurs membres des familles des prisonniers ont été arrêtés le 2 mars pour « appartenance à une organisation terroriste » et détenus car accusés « d’avoir la possibilité de fuir ». C’est tout d’abord la mère (60 ans) de deux prisonniers (Christos et Gerasimos) et la femme de Gerasimos qui ont été arrêtées au motif d’être « membre d’une organisation terroriste ». Le 4 mars l’ami du frère de Giorgos Polydoros a été arrêté puis relaché en même temps qu’une autre femme arrêtée le 28 février. Le 5 mars, Aggeliki Spyropoulo (voir notre précédent article) et Christos R. ont été arrêtés. Amis de prisonniers, ils ont refusé de collaborer avec le procureur, et ont tous deux été transféré à la prison de type-c de Domokos, Aggeliki est directement entrée en grève de la faim. Enfin, ce 6 mars, Christos Polydoros, le frère de Giorgios a été arrêté alors qu’il protestait devant le procureur contre les arrestations des familles et amis des prisonniers de la CCF.

Les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu ont immédiatement annoncé le 2 mars leur entrée en grève de la faim jusqu’à la mort ou jusqu’à la libération de leurs familles et amis. Les prisonniers expliquent cette répression par un excès de zèle de l’unité anti-terroriste « qui n’a de compte à rendre à personne » (sic), ainsi que l’évaluation de la police qui devait valoir des promotions aux agents les plus efficaces. Les prisonniers de la CCF ont également déclaré leur solidarité avec la grève de la faim d’autres prisonniers politiques grecs pour l’abolition des 4 lois anti-terroristes promise par Syriza.

Après la mort récente d’un combattant australien des YPG, un second combattant, britannique, est mort aux cotés des Unités de Défense du Peuple, les forces kurdes du Rojava, en Syrie. Konstandinos Erik Scurfield (a.k.a Heval Kemal Konstandinos) avait rejoint les YPG le 5 décembre 2014 et est mort, tué par les islamistes d’EI, lors de la libération d’un village près de Til Berak ce 2 mars.

Heval Kemal Konstandinos

Heval Kemal Konstandinos

Suite au début des grèves de la faim des prisonniers politiques grecs, Nikos Maziotis a envoyé plusieurs textes.

La première date du 3 mars et déclare sa grève de la faim (la traduction est de moins bonne traduction, veuillez nous en excuser. Telecharger.

La seconde date du 6 mars et déclare sa solidarité avec la grève de la faim des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu qui luttent pour la libération de leurs proches, en détention préventive dans l’affaire de « l’évasion des Cellules de Feu ». Telecharger.

Santosh Sah, alias Manikant, commandant régional de la People’s Liberation Guerilla Army (PLGA) du parti maoïste a été arrêté lundi au cours d’une opération de ratissage menée par la CRPF sur les rives de la rivière Gandak, dans le district de East Champaran, dans le Bihar. Le commandant du bataillon 153 de la CRPF a déclaré qu’agissant sur base de renseignements, ses hommes avaient capturé le guérillero, lequel était en opération dans la région depuis quelques temps pour renforcer son parti avec d’autres camarades issus de Muzaffarpur, de Gopalganj, de Siwan et de Sheohar. Il était recherché par la police depuis 2005 pour le meurtre d’un commandant adjoint de la CRPF, pour le pillage d’une banque et d’autres actions attribuées à la guérilla. La police du East Champaran et celle du Gopalganj, assistées par des membres de la CRPF ont lancé une vaste opération conjointe contre les maoïste dans la région du Gandak depuis le mois dernier, et affirment avoir déjà détruit plusieurs campements de la guérilla.

Depuis le 2 mars, plusieurs prisonniers anarchistes ont commencé une grève de la faim. D’une part pour demander l’abolition de 4 lois anti-terroristes (articles 187 et 187A, loi anti-masque et loi sur les prisons de type-C) et la libération du prisonnier de l’Organisation Révolutionnaire 17 Novembre pour raisons médicales. D’autres parts les prisonniers des Cellules de Feu sont en grève de la faim jusqu’à la mort pour la libération des membres de leurs familles arrêtées suite au dossier de « l’évasion des CCF ». Aggeliki est en grève de la faim en solidarité avec celle de la Conspiration des Cellules de Feu, elle a été arrêtée il y a peu pour le dossier de l’évasion et est en détention dans l’attente de son procès.

La sous-division de la police de Bhadrachamal a intensifié sa vigilance le long de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telengana suivant des renseignements concernant les probables déplacements d’une dirigeant maoïste dans la région proche de la frontière inter-étatique. Sur base de rapports non-confirmés selon lesquels le secrétaire du Special Zonal Committee de la région du Dandakaranya se déplaçait actuellement dans la région avec sa femme souffrante pour qu’elle se fasse soigner, la sous-division de la police a également mis en place un vaste réseau de surveillance de tous les hôpitaux.

D’autres sources disent également que Ramanna serait en voie de se rendre aux autorités, ce qui semble fort peu probable selon les autorités locales. L’homme, responsable de la zone du Bastar, serait toujours impliqué dans ses fonctions clandestines.

Votée par le parlement genevois en septembre dernier, la LPol, la nouvelle loi sur la police fera l’objet d’une référendum le 8 mars. Cette loi très controversée prévoit l’appel au secteur privé pour certaine taches spécifiques et techniques », un élargissement des possibilité « d’enquêtes préventives », des « mesures d’éloignement » (du canton) qui seraient décidées non par un tribunal mais par la police elle-même. En outre, la loi exige la nationalité suisse pour être policier, la disparition de la gendarmerie en tant qu’unité constituée et la création de cinq services destinés à autant de missions principales (police-secours, police judiciaire, police de proximité, police internationale et police routière).

Le gouvernement de l’Odisha vient de faire une demande pressante au gouvernement central afin que celui-ci lui fournisse au moins deux hélicoptères MI-17 pour mener des opérations de contre-insurrection de manière plus efficace. Pareille demande avait déjà été formulée en 2010, mais les autorités centrales n’y avaient répondu que partiellement, fournissant, en 2011, un hélicoptère MI-172 loué à la société Pawan Hans Helicopters Ltd (PHHL). Celui-ci a récemment été remplacé par un autre appareil, mais il semblerait que cela ne soit pas suffisant pour les autorités locales, qui réclament donc un investissement plus conséquent de matériel pour lutter contre la guérilla maoïste.