Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi 19 juillet, les habitants de Kafr Qaddum se sont rassemblés pour manifester contre le Plan Prawer, une manœuvre du gouvernement israélien pour procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens du désert du Néguev. Les soldats israéliens ont brutalement attaqué les manifestants après avoir lancé un raid sur le village à coups de tirs de grenades lacrymogènes, balles caoutchouc-acier et grenades assourdissantes.

Kafr Qaddum

Kafr Qaddum

Ce 21 juillet, 16 personnes faisant partie ou soupçonnées de faire partie du mouvement des Indignés ont été arrêtées administrativement. Quatre Indignés liégeois qui ont rejoint Bruxelles en train ont été suivis par la police dès la gare de Liège-Palais. Arrivés à la gare centrale, ils ont à peine eu le temps d’en sortir que la police les a arrêtés pour « trouble de l’ordre public »… Quant à l’arrestation des Indignés namurois, les raisons étaient aussi floues : « présence de tracts », ou « t-shirt ».

Bruxelles: Fête nationale et couronnement: 16 interpellés

Environ 80 membres du CPI(m) actuellement détenus à la Harazibagh Central Jail (Jharkhand) sont en grève de la faim depuis samedi pour dénoncer la peine de mort prononcée à l’encontre de deux membres du parti. Le 17 juillet, le commandant Virendra Ram, alias Vidrohi, et Keshav Sao ont été condamnés à la peine capitale dans l’affaire du massacre de Beltu au cours duquel 14 membres du Gram Raksha Samittee (comité actif contre la guérilla maoïste en Inde) ont été tués en avril 2001. Contactées, les autorités pénitentiaires ont refusé tout commentaire, mais selon plusieurs sources, la grève des détenus de la prison où les deux hommes se trouvaient depuis trois ans, serait en passe de s’étendre.

Au lendemain d’une double attaque des FARC contre l’armée, le président Santos s’est rendu dans l’état d’Arauca, à la frontière avec le Vénézuela. C’est là qu’un total de 19 soldats ont été tués par des guérilleros au cours de deux assauts distincts. Ce dimanche, Santos a ordonné au haut commandement militaire de mettre l’entière machine de guerre en mouvement contre les FARC. En novembre dernier, à l’entame des négociations entre les autorités et la guérilla, cette dernière avait proposé l’instauration d’un cessez-le-feu, ce que le gouvernement avait refusé.

Une colonne d’une soixantaine de combattants de la NPA a attaqué une base de la contre-guérilla sur l’île méridionale de Mindanao, dans l’objectif probable de s’en emparer et d’en récupérer l’arsenal. Le combat a été intense et deux hélicoptères d’attaque MG-520 ont été envoyés à repousser l’attaque. Selon le porte-parole de l’armée, six guérilleros maoïstes et un milicien gouvernemental ont été tués.

Philippines: Echec d’une attaque de la guérilla maoïste

La police a dispersé lundi soir avec des gaz lacrymogènes des manifestants en marge de la réunion du pape avec la présidente Dilma Rousseff. Des centaines de manifestants, qui ont répondu à l’appel du groupe Anonymous s’insurgent contre les 53 millions de dollars que coûte la visite du pape et les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), couraient dans toutes les directions à proximité du palais Guanabara où siège le gouvernement de Rio de Janeiro. Un cocktail Molotov a été lancé en direction des forces de l’ordre. Au moins un manifestant qui portait un masque blanc d’Anonymous a été arrêté.

Cette manifestation a conduit les services de sécurité à changer in extremis le programme du pape, en le faisant monter dans un hélicoptère pour aller du centre-ville au palais Guanabara. La visite du pape et les JMJ sont l’occasion de la plus rande opération de police de l’histoire de la ville: 7.000 policiers appuyés d’hélicoptères renforcent les 12.000 policiers de la ville, sans compter 1.700 policiers d’élite de la Force nationale, ceux de la police civile, routière et fédérale.

répression de la manifestation contre la visite du pape au Brésil

répression de la manifestation contre la visite du pape au Brésil

Nous poursuivons notre feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge en passant en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. C’est l’actualité qui nous impose le sujet de ce cinquième épisode. Ce 17 juillet, Henri Alleg est décédé à l’âge de 91 ans. Il était l’auteur d’un livre-témoignage, La Question, au retentissement énorme, qui allait poser sur la place publique le phénomène de la torture en Algérie.

Lire ce cinquième épisode

la question alleg

la question alleg

Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Ce rassemblement mensuel sert aussi de point d’information pour tous les prisonniers révolutionnaires.

Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 25 juillet de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

Voir le dossier sur Hatice et Gülüzar

Bruxelles: Rassemblement jeudi pour Hatice et Gülüzar
Bruxelles: Rassemblement jeudi pour Hatice et Gülüzar

L’ancien chef du bureau de la CIA à Milan, recherché depuis sa condamnation en 2003 en Italie, a pu rentrer dimanche dans son pays alors qu’il avait été arrêté au Panama. La ministre italienne de la Justice avait envoyé une demande de détention provisoire de Bob Seldon Lady aux autorités panaméennes, obligatoire avant tout demande officielle d’extradition. Mais cette « demande n’a pas été prise en considération et cela sans explication plausible », a affirmé la ministre.

Seldon Lady avait été condamné à neuf ans de prison en 2003 pour l’enlèvement d’un imam égyptien qui bénéficiait de l’asile politique en Italie. L’imam avait ensuite été transféré en Egypte, où il affirme avoir été torturé dans une prison de haute sécurité. La justice italienne avait condamné 23 agents de la CIA dans le cadre de cette affaire à des peines allant de sept à neuf ans de prison. Aucun des 23 condamnés n’a pour l’instant purgé la moindre peine. A l’heure actuelle, ils restent tous en fuite.

Un détachement militaire a été attaqués par quelque 70 guérilleros des FARC dans la région frontalière avec le Venezuela. Les militaires circulaient sur une route de la province d’Arauca, près de la frontière avec le Venezuela, et étaient chargés de protéger l’oléoduc Cano Limon-Covenas (cet oléoduc avait été dynamité au début du mois par l’ELN). Douze combattants des FARC ont été capturés et présentés à la presse (photo), dont cinq ont été blessés, à la suite de la riposte de l’armée.

La veille quatre militaires et six guérilleros avaient été tués dans d’autres combats qui se sont déroulés samedi dans le département du Gaviare (sud). Au total, ce sont donc au moins 19 militaires ont ainsi trouvé la mort dans la seule journée de samedi, l’un des pires revers enregistrés par l’armée colombienne depuis plusieurs mois.

prisonniers des FARC

prisonniers des FARC