Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

28 cadavres, dont certains calcinés, ont été exhumés jusqu’à présent des fosses clandestines trouvées près du lieu de disparition de 43 manifestants étudiants le 26 septembre. Les fosses ont été trouvées samedi près de la localité de Pueblo Viejo, dans une zone montagneuse, grâce aux témoignages de certaines des 30 personnes arrêtées dans cette affaire, dont 22 policiers municipaux et des membres d’un cartel local de narcotrafiquants.

Deux criminels du groupe ont avoué avoir tué 17 de ces étudiants. Les deux détenus ont assuré que l’ordre de venir sur les lieux où se trouvaient les étudiants avait été donné par le directeur de la sécurité publique d’Iguala. L’ordre de les capturer et de les assassiner aurait été donné par un des dirigeants du cartel. Tandis que les familles attendaient des nouvelles dans l’angoisse, des centaines de camarades et de collègues des élèves et enseignants ont bloqué l’autoroute menant de Chilpancingo à Acapulco.

Mexique: Le massacre des étudiants se confirme

Les autorités marocaines de procéder à l’enterrement de la dépouille du prisonnier politique sahraoui Hassana Elouali en l’absence des membres de sa famille, et alors que ceux-ci réclamaient une autopsie et une enquête impartiales pour définir les circonstances de sa mort.

Maroc/Sahara: Les autorités marocaines inhument Hassana Elouali en cachette

Deux policiers ont été tués et cinq blessés, avant-hier vendredi dans une embuscade tendue par les guérilleros du PCP-SL contre un convoi de quatre véhicules transportant 28 policiers, qui escortaient un camion transportant du matériel pour les élections régionale du lendemain. Seule le premier véhicule a été mitraillé par les guérilleros. L’embuscade s’est produite à 5H30 du matin, dans la jungle de la vallée de l’Apurimac Ene et rivières Mantaro, au nord d’Ayacucho, le berceau de l’insurrection maoïste.

Pérou: Deux policiers tués et cinq blessés par la guérilla maoïste

Une manif de soutien à la Cantine des Pyrénées (ouverte en janvier 2013 et expulsée le 11 août dernier) a réuni hier samedi 200 à 300 personnes. Sous surveillance policière, la manif a été plutôt calme. Arrivé rue Piat, il est annoncé qu’un nouveau squat est ouvert, au 35 de la rue. Celui-ci doit accueillir la suite de la Cantine des Pyrénées. Une partie des manifestants entrent dans les lieux, tandis que les autres restent dans la rue.

Vers 19h, des dizaines de fourgons de CRS et de gendarmes mobiles se préparaient à l’action. À 19h40, la nouvelle Cantine était expulsée. Une cinquantaine de personnes ont été encerclées à l’extérieur par les policiers, dans une nasse. Les policiers ont carrément défoncé les portes pour virer les gens à l’intérieur. Comme souvent, l’expulsion est illégale : les flics n’ont pas voulu prendre en considération des papiers qui mentionnaient une occupation depuis plus de 48 heures.

France: La cantine des Pyrénées ré-ouverte et refermée

Ce samedi après-midi, à Genève, 300 personnes ont participé à la parade, intitulée «dance against police», une riposte au défilé du bicentenaire de la police. Une centaine de contrôles d’identité préventifs ont été réalisés avant le départ du cortège. Des pétards, de la peinture, des fumigènes et des bouteilles ont été jetés contre les policiers anti-émeutes qui veillaient à ce que le cortège ne rejoigne pas celui, officiel, en l’honneur de la police. Des barricades ont été levées, les policiers ont chargés et fait usage de lacrymogènes. Cinq véhicules de luxe ont été endommagés et deux agents blessés par des jets de pierres, à la main et à l’omoplate.

Suisse: Affrontements au défilé anti-policier de Genève

Tandis que le mouvement protestataire entrait dans sa 7e nuit, des dizaines de milliers de Hongkongais ont afflué vers le quartier d’Admiralty, près du siège du pouvoir de l’ancienne colonie britannique, pour un rassemblement pacifique. Mais, en face de l’île de Hong Kong, à Mong Kok, quartier commerçant et très densément peuplé, des manifestants ont encerclé des policiers, en les accusant d’avoir coopéré avec des membres de la mafia lors des derniers incidents. La police a fait usage de gaz au poivre.

Le conseil des prud’hommes du mans a condamné l’entreprise Lacmé pour discrimination et rétention de salaire. L’affaire avait débuté en février 2013. Soixante salariés de cette entreprise qui fabrique des clôtures électriques avaient fait grève durant huit jours pour demander une hausse des salaires, un budget de fonctionnement pour le comité d’entreprises (CE), une meilleure complémentaire santé, davantage de chauffage dans les locaux… Une médiation avait été lancée, sans aboutir.

Depuis ce conflit social, une bataille juridique se joue entre la direction et quatre salariés – un élu à la CGT et trois syndiqués, d’anciens grévistes. Le 16 décembre, ces salariés ont déposé des requêtes au conseil de prud’hommes du Mans, en réclamant que le paiement des heures supplémentaires effectuées en 2011 et 2012 prenne en compte l’ancienneté. Par ailleurs, les salariés contestaient le retrait de leur prime d’ancienneté pendant la durée de la grève. La justice leur a donné raison sur les deux points en condamnant l’entreprise à verser les sommes correspondantes.

France: Victoire juridique des grévistes de Lacmé

Un nombre indéterminé de cadavres ont été découverts samedi dans une fosse commune des environs de la municipalité d’Iguala (sud) au Mexique où 43 étudiants ont disparu à la suite d’affrontements violents avec la police locale. On se sait encore ni le nombre des cadavres ni leur identité et on ne sait pas si ce sont ceux des 43 étudiants portés disparus. La découverte de la fosse avait été rendue possible à la suite d’une dénonciation anonyme. Des experts fédéraux ont été dépêchés sur les lieux pour effectuer des tests génétiques.

Les étudiants disparus font partie d’une école normale proche de Chilpancingo. Ils s’étaient rendus vendredi à Iguala, à une centaine de kilomètres plus au nord, pour récolter des fonds d’aide. Après avoir pris d’assaut des bus de transport public pour revenir chez eux, il ont été la cible de tirs de la part de la police municipale. Trois étudiants ont trouvé la mort dans cette première fusillade et des témoins affirment que des dizaines d’entre eux ont été emmenés vers une destination inconnue dans des voitures de police.

Mexique: Une fosse commune découverte près d’Iguala

Un jour après avoir été libéré d’une prison du district du Bastar (Chhattisgarh) après avoir été acquitté de toutes les accusations d’implication dans la guérilla maoïste, Gajala Goppanna, membre présumé du Dandakaranya Special Zonal Committe du CPI(Maoist) a été ré-arrêté mercredi par la police qui l’accuse de meurtre et d’extorsion. L’homme, âgé de 80 ans, avait été libéré de la Jagdalpur Central Jail mardi après qu’un tribunal de la ville de Dantewada l’ait acquitté faute de preuve. Goppanna était en détention préventive après avoir été arrêté à Gariaband (Chhattisgarh) en 2007 pour ‘implication dans les violences maoïstes’. Il était un des huit guérilleros présumés incarcérés dont le CPI(m) avait exigé la libération pour libérer Alex Paul Menon, un fonctionnaire qui avait été fait prisonnier il y a quelques années. Mercredi, l’homme a donc été arrêté sur base de 5-6 mandats d’arrêt émis par le district de Bijapur, dans le sud du Bastar. Les autorités du Chhattisgarh l’ont remis à la police du Bijapur.