Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En début de semaine, plus de 4000 personnes sont descendues dans les rues de Lima pour dénoncer la manière avec laquelle le Congrès a nommé les nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle, de la Banque Centrale ainsi que le ombudsman national. Le cortège a démarré sur la Plaza San Martin et s’est dirigé vers le Congrès où il s’est heurté à un énorme barrage policier. A l’arrivée de la foule, les policiers anti-émeute ont utilisé des lances à eau et des gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de s’approcher du bâtiment officiel. Au total, onze personnes ont été interpellées. Dix d’entre elles ont été relâchées le lendemain matin. La dernière est toujours détenue, accusée d’avoir attaqué un policier.

La Chambre américaine des représentants a rejeté mercredi un amendement qui visait le financement du programme de la NSA de collecte de métadonnées téléphoniques de millions d’Américains avec l’autorisation d’un cour secrète. L’objectif de l’amendement était de faire en sorte que la surveillance ne s’applique qu’aux Américains visés par une enquête spécifique. Cet amendement était inclus dans un vaste projet de loi sur le budget du département de la Défense. Cet amendement était soutenu par une coalition hétéroclite d’élus allant des très conservateurs aux démocrates les plus à gauche. Il a été rejeté par 217 voix contre et 205 pour.

L’Union turque des journalistes (TGS) a expliqué hier que plus de 70 journalistes ont soit été soit licenciés, soit contraints de quitter leur poste ou de démissionner depuis le début, le 31 mai, du mouvement de protestation contre le gouvernement islamo-conservateur. 22 ont été licenciés, 37 forcés à quitter leur poste et le sort de 14 autres est en suspens. Le syndicat dénonce les pressions des autorités sur les organes de presse pour se débarrasser des journalistes jugés peu complaisants à l’égard des politiques suivies par le gouvernement.

Quinze personnes ont été blessées au cours de nouveaux heurts entre membres des forces de l’ordre et opposants au TAV, le projet de TGV Lyon-Turin, samedi 21 au matin dans le Val de Suse. Neuf personnes ont été interpellées à l’issue de ces incidents qui ont entraîné la fermeture pendant une heure de l’autoroute A32 reliant Turin à Bardoneccia (nord) en raison d’un incendie. Au cours de ces incidents, durant lesquels les manifestants ont jeté des pierres contre les forces de l’ordre, treize policiers et carabiniers ont été légèrement blessés tandis que deux manifestants souffrent de contusions. L’un d’entre eux a été placé en observation à l’hôpital.

Quelque 250 « No-TAV » s’étaient donné rendez-vous dans la nuit aux abords du chantier. Tandis que certains tentaient de forcer les barrières de sécurité, d’autres ont allumé un incendie à l’entrée de la galerie ou accumulé des détritus pour bloquer une bretelle d’autoroute de service. Ils ne sont toutefois pas parvenus à pénétrer sur le chantier.

Ces derniers jours, des sociétés travaillant sur le TAV ont été attaquées: Le 15 juillet, un bulldozer de l’entreprise Effedue [F2] de Suse a été incendié; le 21 juillet une pelleteuse de l’entreprise Salbertrand a été incendiée à l’intérieur du parking routier de Suse (il y a quelques semaines, puis une vingtaine de militants No Tav avait envahi le siège de la société Salbertrand, bloquant des camions de ciment et endommageant les bureaux).

Le Premier ministre libanais désigné, Tammam Salam, a reçu aujourd’hui une délégation de la campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. La délégation a suggéré que la situation de Georges Abdallah soit incluse dans la déclaration ministérielle et que le nouveau cabinet œuvre pour la libération.

Le Service fédéral des migrations de Russie (FMS) a délivré à l’ancien agent de la CIA Edward Snowden les documents l’autorisant à quitter la zone de transit de l’aéroport moscovite de Cheremetievo où il est coincé depuis le 23 juin dernier. Edward Snowden a présenté sa demande d’asile en Russie le 16 juillet. En vertu de la législation russe, le FMS doit donner une suite à la demande d’asile dans les trois mois qui suivent le dépôt.

Une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées mardi soir au cours d’accrochages devant le parlement bulgare assiégé par des manifestants qui protestent depuis 40 jours contre le gouvernement et « l’oligarchie », qui dirige, selon eux, le pays. Les affrontements ont eu lieu au moment où la police tentait d’en extraire des députés et des ministres.

Environ 2.000 manifestants entouraient le parlement où siégeaient mardi en fin d’après-midi trois commissions travaillant sur une révision du budget 2013. Tard dans la soirée, la police a tenté d’évacuer une partie de 109 personnes bloquées dans le bâtiment, mais le bus prévu a été l’objets de jets de pierres des manifestants et des vitres ont été brisées.
Ce n’est que mercredi vers 03H30 que la police a détruit une barricade improvisée par des manifestants pour faire passer plusieurs camionnettes avec des députés et des ministres.

policiers bulgares

policiers bulgares

Le comité ministériel restreint a dégagé un accord sur les principes généraux de la réforme des polices, mais un certain nombre de problèmes doivent encore être réglés. Les textes des avant-projets de loi et d’arrêtés ne sont attendus qu’à la rentrée.

En dessous du commissariat général, deux directions verticales seront maintenues: l’une administrative et l’autre judiciaire. Une direction managériale transversale sera en outre instaurée, où le nombre de directions sera réduit de 12 à 4. Au total, le nombre de mandats sera réduit de 65 pc pour permettre de dégager des moyens à concentrer sur le terrain et en soutien aux zones de police. Le principe d’une direction judiciaire et d’une direction administrative sera également de mise au niveau des arrondissements judiciaires, dont le nombre sera réduit à 12 en vertu d’une loi votée à la Chambre la semaine passée.