Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un bandh a touché plusieurs région en Inde, en protestation contre les exécutions sommaires de maoïstes déguisés en « fusillades » avec les forces de l’ordre. En Dhanora et Korachi, la paralysie était totale. Le bandh également affecté certaines régions de l’Etapalli et du Aheri talukas. Par mesure de précautions, en plusieurs endroits, les transporteurs publics avaient interrompus leurs activités. Les maoïstes également bloqué le trafic en abattant des arbres sur les routes, mais aucune action armée n’a été signalée.

Les différentes parties ont commencé à présenter leurs arguments, lundi, à Fort Meade, pour déterminer si le soldat américain, qui a fourni des secrets gouvernementaux au groupe WikiLeaks, doit être acquitté de certaines accusations en raison d’un manque de preuves. La défense soutient que l’accusation la plus sérieuse (collusion avec l’ennemi) qui pèse contre Bradley Manning doit être abandonnée ainsi que six autres accusations de moindre importance. La juge entend se prononcer, jeudi, par rapport à cette requête.

Manning a déjà reconnu avoir livré des milliers de documents de l’armée et du département d’État pour dévoiler ce qu’il considère comme étant des actes répréhensibles. Le gouvernement soutient que ses actions ont menacé la sécurité nationale.

Bradley Manning

Bradley Manning

Vingt-neuf militants de Greenpeace, dont un Belge, ont été interpellés lundi après avoir pénétré dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) pour dénoncer des failles dans la sécurité. Les militants sont entrés sur le site vers 05H00 du matin et ont déployé deux banderoles au niveau des réacteurs 1 et 3 où l’on pouvait lire: « Tricastin: accident nucléaire » et « François Hollande: président de la catastrophe? » Plus tôt dans la nuit, Greenpeace avait diffusé le même message sur la façade des bâtiments avec un vidéo-projecteur. Le gouvernement français étudie la mise en oeuvre de « sanctions pénales plus lourdes » en cas d’intrusion sur un site nucléaire, ce que souhaite EDF qui va « porter plainte pour violation de domicile comme les fois précédentes » après une dizaine d’intrusions de ce type.

Greenpeace Tricastin

Greenpeace Tricastin

Suite de notre feuilleton de l’été, consacré à quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Troisième épisode : l’arrestation, le procès et la mobilisation pour la libération d’Angela Davis.

Lire ce troisième épisode

Feuilleton de l’été 2013 (3): « Free Angela Davis! »

L’ancienne parlementaire et syndicaliste représentant les paysans péruviens planteurs de coca (« cocaleros »), Nancy Obregón, a été arrêtée dimanche à son domicile de Pueblo Libre, dans la province de Lima, et emmené au quartier général de la police péruvienne après le troisième tribunal pénal national a émis un mandat d’arrêt pour ses liens présumés avec le PCP-SL. La police péruvienne l’accuse d’avoir reçu des fonds du PCP-SL.

Nancy Obregón

Nancy Obregón

Le licenciement le mois dernier, par la direction d’ID Logistics, de Sainghin (Nord), le syndicaliste Olivier Deregnaucourt prend place dans la politique anti-syndicale de cette entreprise qui, lorsqu’elle acquiert un nouveau site, met systématiquement fin aux mandats des délégués du personnel, et cherche à démanteler le comité d’entreprise et le comité de sécurité et hygiène. Très récemment encore, deux délégués syndicaux se sont vus privés de leur mandat

Le 3 juillet dernier, un rassemblement de soutien de la CGT s’est tenu devant le site d’ID Logistics de Dugny (Seine-Saint-Denis), peu avant la réunion qui devait décider du sort d’Olivier. En représailles, la direction a revu les propositions d’indemnisation à la baisse et refusé de réintégrer son salarié. Les syndicalistes ont promis de nouvelles actions jusqu’à obtenir la réintégration immédiate et sans conditions de leur camarade. Ils projettent entre autres des blocages chez les différents clients d’ID Logistics, comme Auchan ou Carrefour.

Les suites des manifestations estudiantines au sein du campus l’Université de Buéa au courant des mois de février et mars sont tragiques. La répression s’acharne sur les étudiants. C’est avec retard qu’a été annoncée la mort en détention le 7 juillet de Ngu Lawrence, un des étudiants arrêtés il y a deux mois. 16 autres étudiants disparus depuis le 12 février, 22 autres en détention abusive depuis deux mois. Les étudiants arrêtés auraient été torturés, et ces traitements cruels et dégradants seraient d’ailleurs à l’origine du décès du jeune Lawrence.

répression étudiants cameroun

répression étudiants cameroun

La police a découvert aujourd’hui un atelier clandestin consacré à la fabrication d’armes dans la région forestière de Bramani, connue pour l’omniprésence de la guérilla maoïste, dans le district de Bihar Munger. Les policiers ont récupérés des pièces détachées et des machines. Deux personnes ont été arrêtées sur place tandis que quatre autres ont réussi à fuir.

L’acquitement de George Zimmerman, vigile volontaire (neighborhood watch) (blanc et armé) qui avait abattu le jeune Trayvon Martin (noir et désarmé) en Floride, a provoqué de nombreuses manifestations ont éclaté dans tout le pays, et plusieurs à Los Angeles. L’une d’elle a tourné en affrontements avec la police. Des groupes de manifestants occupant l’intersection du boulevard Washington et de la 10e Avenue ont caillassé la police qui a répliqué en tirant des munitions non-létales. Au moins un manifestant a été arrêté.

manifestation trayvon martin

manifestation trayvon martin

En plein désert jordanien, trente-trois groupes de soldats d »élites venant de dix-huit nations ont participé à la cinquième édition de la Warrior Competition. Ils se sont mesurés les uns aux autres pendant cinq jours dans des épreuves de « prise d’otages », « détournement d’avion », « assaut d’immeuble » etc.

Tarmac, immeubles, faux village, stands de tirs ultramodernes … Le KASOTC (King Abdullah II Special Operations Training Center) s’étale du 2.500 hectares à une vingtaine de kilomètres au nord d’Amman. C’est ici que, fin 2012, les Américains avaient déployé une task force afin d’aider l’armée jordanienne à se préparer contre une éventuelle attaque syrienne. Inauguré en 2009 et presque entièrement financé par Washington (près de 100 millions de dollars), le centre est géré par une société de sécurité privée américaine, ViaGlobal. Tout au long de l’année, le centre propose des formations sur mesure: soldats d’élite, gardiens d’ambassade, agents de sécurité privée…

KASOTC

KASOTC