Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

5.600 ouvriers des mines de Thembelani et Khuseleka 1 du groupe sud-africain Anglo American Platinum (Amplats), dans la région de Rustenburg (nord), ont entamé une grève. ils exigent notamment l’annulation de la suspension de 19 délégués syndicaux Amcu suspendus pour avoir participé à un sit-in illégal. Très affecté par une longue grève l’an dernier, Amplats – une filiale à 80% du conglomérat minier Anglo American qui extrait près de 40% du platine dans le monde – prépare un plan social qui pourrait affecter jusqu’à 6.000 emplois, essentiellement dans le bassin de Rustenburg.

Anglo American Platinum (Amplats), Rustenburg

Anglo American Platinum (Amplats), Rustenburg

Un maoïste qui était en liberté sous caution, a été ré-arrêté dans le district de Dumka dans le cadre de l’enquête sur l’embuscade meurtrière contre la police à Kathikund le 2 juillet.

Deux groupes distincts de combattants maoïstes se sont emparés dimanche à minuit, dans leur domicile, d’un habitant du village de Bapanpalli d’une autre du village voisin de MPV 25 village, dans le district de Malkangiri du sud Orissa. Il les ont exécuté et ont déposés leurs corps devant l’administration locale avec un jugement expliquant que les deux hommes travaillent comme informateurs rémunérés pour la police.

La police est intervenue lundi soir autour de la place Taksim d’Istanbul pour disperser des centaines de manifestants qui tentaient de gagner le parc Gezi. Comme samedi soir, les forces de l’ordre, dont d’importants effectifs ont bouclé la place en début de soirée, ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau dans les rues environnantes. Des échauffourées se sont poursuivies entre la police et les manifestants, les jets de bouteilles répondant aux tirs de grenades de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Plusieurs personnes ont été interpellées.

Affrontements place Taksim

Affrontements place Taksim

Les informations et les photos de nouvelles initiatives menées les 5 et 6 juillet pour Georges Ibrahim Abdallah à l’appel du SRI nous parviennent. Les militants du Secours rouge de Suisse (Rote Hilfe/Revolutionarer Aufbau) ont été accrocher des banderoles sur le consulat de France à Zurich et sur le siège de la BNP-Paribas de Bâle. Des affiches ont aussi été collées à Winterthur.
Une banderole a été accrochée au fronton de l’usine Fraisnor, près d’Arras. Cette usine en grève est occupée par ses ouvriers depuis mai. A Toulouse, une grande peinture murale a été réalisée.

BNP Paribas, Bale, Georges Ibrahim Abdallah


consulat France Zurich Georges ibrahim Abdallah


Fraisnor Georges Abdallah


peinture murale toulouse georges ibrahim abdallah

Fraisnor Georges Abdallah
peinture murale toulouse georges ibrahim abdallah
BNP Paribas, Bale, Georges Ibrahim Abdallah
consulat France Zurich Georges ibrahim Abdallah

Le 5 juillet 2013, un des condamnés au procès contre l’organisation « Lutte Révolutionnaire », Christoforos Kortesis a été mis en libération conditionnelle contre une caution de 2000 euros, l’obligation de se présenter deux fois par mois à son poste de police le plus proche, et l’interdiction de sortir du pays. Vaggelis Stathopoulos, condamné dans le même procès à 7,5 ans de prison, comparait lundi 15 pour une éventuelle libération conditionnelle devant une cour de cinq juges d’appel. Christoforos Kortesis comme Vaggelis Stathopoulos ont toujours nié avoir appartenu à « Lutte Révolutionnaire », tout en reconnaissant la légitimité du combat de cette organisation et des relations d’amitié avec certains de ses membres.

Affiche pour la libération de Vaggelis Stathopoulos

Affiche pour la libération de Vaggelis Stathopoulos

Une proposition de loi a été déposée visant à imposer aux Fournisseurs d’Accès belges le stockage de télécommunications. Cette loi impose le stockage des métadonnées relatives aux appels et aux sms (origine, destinataire, durée, etc…) ce qui est déjà fait. La nouveauté est du coté des e-mails : les F.A.I seraient obligés de stocker les e-mails transitant par leurs serveurs durant un an. Encore une bonne raison de passer à PGP, donc.

Les problèmes de faille subis par les devices Android affecteraient 99% des terminaux. La faille existe depuis Android 1.6 (Donut) et permet la modification du code d’une application dont l’APK a déjà été reconnu valide par le Play Store et ce, sans affecter sa signature numérique. Pour ce faire, les développeurs pirates (ou policiers) n’ont qu’à proposer à l’utilisateur une mise à jour directe vérolée de leur application, qui une fois installée leur permettrait de prendre le contrôle total de l’appareil infecté. A l’heure actuelle, seul le Galaxy S4 de Samsung est immunisé contre cette faille, ce qui implique qu’une solution est possible pour les autres terminaux mobiles.

Sécurité IT: Faille généralisée en Android

Quelques dizaines de manifestants se sont regroupés à Paris, au Trocadéro, derrière une banderole « Protégeons Snowden, Manning, Assange. Europe ouverte pour les lanceurs d’alerte ». Les manifestants s’en sont également pris aux puissants moteurs de recherche sur internet, leur reprochant d’être « des mouchards aux ordres des pouvoirs ». Edward Snowden est bloqué depuis deux semaines dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo.

France: Rassemblement pour Edward Snowden

L’adaptation de la réforme des polices, vieille de dix ans, a été examinée par le gouvernement réuni en kern ce 3 juillet. Cela faisait plusieurs mois que la commissaire en chef Catherine De Bolle et ses hommes ont travaillé sur un rapport de 73 pages remis le 21 janvier dernier au cabinet de la ministre de l’intérieur. Pendant les vacances de Pâques, la ministre avait désavoué l’intention de la commissaire décentraliser des unités comme la Federal Computer Crime Unit (FCCU), l’Office central de la lutte contre la délinquance économique et financière organisée (OCDEFO) et le Fugitive Asset & Search Team (FAST), chargé au sein de l’OCDEFO de traquer les avantages patrimoniaux illégaux des fugitifs. Pour la ministre, il était impensable de transférer les effectifs de ces unités vers les arrondissements judiciaires locaux, d’autant que les dossiers que celles-ci traitent ont de plus en plus souvent des ramifications internationales.

Mais la commissaire n’a pas voulu modifier son plan. Plusieurs réunions ont tourné au clash au mois de mai, entre d’un côté la commissaire Catherine De Bolle, François Farcy (directeur de la police judiciaire), Willy Bruggeman (président du Conseil fédéral de la police) et de l’autre Peter Vansintjan (chef de cabinet de Milquet), Jean-Pierre Doraene (conseiller de Milquet et ancien directeur judiciaire de Charleroi). La ministre a néanmoins proposé de renforcer les polices locales en donnant deux têtes à la direction des arrondissements, une pour l’opérationnel, l’autre pour l’administratif. Mais, du côté police fédérale, on ne veut pas de cette structure bicéphale jugée ingérable.

Ce conflit pourrait être une résurgence de l’ancienne guerre police judiciaire vs gendarmerie. La résistance des chefs de la police au ministère serait le fait d’anciens gendarmes, qui trustent quasi toutes les directions générales de la police fédérale, mais aussi l’inspection générale et le service d’enquête du comité P. Willy Bruggeman est un ancien colonel de gendarmerie, François Farcy un ancien de la BSR de Verviers et Catherine De Bolle elle même a commencé sa carrière dans la gendarmerie. En revanche, le patron la section criminalité financière de la police fédérale (DJF), Johan Denolf, qui chapeaute l’OCDEFO, le FAST et la FCCU, est un ancien de la PJ. Décentraliser ces trois unités permettrait de les contrôler via les arrondissements, majoritairement dirigés par… d’ex-gendarmes. Par contre, la police administrative (routes, chemins de fer et aéroports), dirigée par d’ex-gendarmes, doit rester centralisée, dans le plan De Bol…

Le gouvernement colombien continue son blocus de routes et chemins principaux menant à Tibú, Norte de Santander, théâtre d’un grand mouvement de protestation paysan. Le gouvernement voulait mettre un terme aux exploitations agricoles de 2.000 familles, liées à l’activité du palmier à huile, dans une zone de plus de 18.000 hectares, les propriétaires de parcelles qui varient principalement de 7,5 à 10 hectares. Les paysans avaient violemment résisté aux interventions policières, et le gouvernement les avait accusé d’être noyauté par les FARC.

blocus du Catatumbo

blocus du Catatumbo