Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis son incarcération il y a deux mois, Graziano Mazzarelli (inculpé dans l’affaire No TAV) a été maintenu en isolement. Récemment, en plus de son interdiction de sortir, il a été déplacé dans un couloir ou les autres cellules sont vides. La prison lui interdit de laver ses vêtements et lui prend tout son courrier. Depuis le 1er septembre, Chiarra Zenobi (autre prisonnière No TAV) est donc en ‘grève de sortie’ et refuse de se rendre dans la cour pour sa sortie. Elle est suivie dans son mouvement de solidarité par Niccolò Blasi, Mattia Zanotti (depuis le 9 septembre) et par Claudio Alberto (depuis le 10 septembre). Lucio Alberti et Francesco Sala s’appretent également à rejoindre le mouvement.

Les adresses postales des prisonniers No TAV :
Francesco Sala – C.C. Via Palosca, 2 – 26100 Cremona, Italia

Lucio Alberti – C.C. Via Cassano Magnago, 102 – 21052 Busto Arsizio (Varese), Italia

Graziano Mazzarelli – C.C. via Paolo Perrone, 4, Borgo San Nicola – 73100 Lecce, Italia

Niccolò Blasi – Mattia Zanotti –
C.C. San Michele strada Casale, 50/A – 15121 Alessandria, Italia

Claudio Alberto – C.C. Via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara, Italia

Chiara Zenobi – C.C. “Rebibbia” Via Bartolo Longo, 92 – 00156 Roma, Italia

Le quartier occupé de Padang Raya en Indonésie (à Makassar, dans le sud de l’île Soulawesi) est le théâtre d’affrontements entre habitants et policiers. Le 12 septembre au petit matin, 600 policiers anti-émeute ont tenté d’évacuer le quartier, les habitants ont aussitôt construit des barricades et défendu leurs habitations. La police a plus tard réussi à percer les défenses, mais les affrontements se poursuivent. Ce quartier est occupé depuis plusieurs années par des anarchistes et gauchisants qui ont construit des bibliothèques et des centres sociaux. Ce matin, la cellule ‘International Conspiracy for Revenge’ de la FAI/IRF a attaqué un batîment de l’état en solidarité avec les occupants.

Indonésie : Affrontements lors de l’expulsion d’un quartier occupé à Makassar

Une révolte a éclaté dans le centre de rétention (Immigration Removal Centre) de Morton Hall, près de Lincoln, après la mort d’un jeune homme de 26 ans originaire du Bangladesh, le 5 septembre, trois jours après son arrivée. La révolte a explosé le 6 septembre, et le personnel a été obligé de s’enfuir et de se réfugier dans une « zone de sécurité ». Une équipe Tornado, nommée « groupe de réponse tactique national » a été appelé dans la prison pour mater l’émeute d’une trentaine de retenus qui a duré toute la journée.

Grande-Bretagne: La police intervient contre une révolte dans un centre fermé

Vladislav Wojciechowski, membre du mouvement Borotba (gauche autonome marxiste) a été arrêté à Odessa, suite à la perquisition de son appartement, la police y a trouvé des explosifs et Vladislav est maintenant accusé d’appartenir au mouvement de guérilla ‘Armée Rouge d’Ukraine’. Vladislav a été arrêté, battu et probablement torturé.

Vladislav Wojciechowski

Vladislav Wojciechowski

Un soldat de la Border Security force a été blessé dans l’explosion d’un IED dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Le soldat faisait partie de l’escorte d’un groupe de politiciens locaux en marge d’élections régionales qui doivent se tenir ce week-end. La brigade de forces paramilitaires encadrait le groupe dans les forest de Nagaldand lorsque la guérilla a fait exploser une mine, blessant un soldat. Un court échange de coups de feu à suivi l’explosion, mais les guérilleros ont rapidement disparu dans les buissons.

La police a attaqué le quartier de Gazi dès 8h ce matin en lançant une opération contre des maisons et des cafés militants. 15 à 25 personnes auraient été arrêtées mais il pourrait y en avoir plus. Une femme a été gravement blessée en recevant une grenade de gaz dans la tete. Des affrontements ont donc éclaté entre manifestants et policiers et se poursuivent actuellement à Istanbul.

Affrontements à Istanbul

Affrontements à Istanbul

La préfecture de police de Paris a annoncé hier jeudi son intention d’utiliser des drones pour « obtenir des informations sur des zones à risques » sans « exposer les policiers à un danger potentiel », notamment en cas d’émeutes ou de prise d’otages. Deux engins, dont un doté d’une caméra pour vision nocturne, seront testés le 19 septembre au stade Duvauchelle de Créteil (Val de Marne), lors d’un match de foot. Conformément à la réglementation, ils ne pourront pas voler au-dessus d’espaces privés ou suivre des groupes de personnes.

Concrètement, seront expérimentées d’une part des micro-drones de 1 à 2 kg, équipés d’une caméra et dotés d’une autonomie d’une demi-heure, et des mini-drones, filaires, d’environ 20 kg avec une hélice de 2,50 m , dotés de deux caméras dont une thermique pour la vision nocturne et d’une autonomie d’environ une heure. Ils seront capables de faire des vols stationnaires et s’élèveront jusqu’à environ 50 mètres d’altitude.

Paris : La préfecture de police va tester les drones

Dans la nuit de vendredi à samedi à Guadalupe dans le département d’Antoquia (nord-est), un motocycliste a été arrêté par des agents de police qui lui demandaient ses papiers. Il a dit qu’il ne les avait pas et s’est éloigné pour aller les chercher. Et c’est là qu’il a déclenché une charge explosive sur l’engin à l’aide d’un détonateur à distance, tuant un policier, blessant un autre et une passante. Dans une autre commune, Peque, dans le même département, le poste de police a essuyé des coups de feu blessant un policier.

Jugés et condamnés pour appartenance à ETA, Ekaitz, Asier et Zuhaitz, trois militants basques devraient être incarcérés dans un centre de détention définitif proche du pays basque et non à la maison d’arrêt de Marseille, éloignés de leurs familles, à des centaines de kilomètres de leur domicile. À la Maison d’Arrêt de Marseille les droits des prisonniers sont bafoués quotidiennement: l’alimentation, le traitement par les fonctionnaires, les dimensions de la cour qui empêchent la réalisation d’exercices physiques et mille autres ennuis. Ils ont décidé d’entrer dans une lutte en n’acceptant pas de regagner leurs cellules, ce qui leur vaut d’aller au cachot. L’épreuve de force dure depuis 6 semaines.

France: Trois prisonniers basques au cachot depuis 6 semaines

Mardi 9 septembre, vers 10 heures, une cinquantaine de militants opposés au barrage de Sivens ont fait irruption à l’hôtel du département à Albi. Ils ont d’abord investi le hall puis le premier étage, pendant que le président du département rencontrait à Paris la ministre de l’écologie. Pendant près de deux heures, les opposants ont réclamé haut et fort un moratoire et l’arrêt des travaux de déboisement lancés la semaine dernière sur le site du Testet.

Une trentaine de policiers a mis plus d’une heure pour évacuer les manifestants. Au cours des affrontements, le responsable du SDRT, les ex-renseignements généraux a reçu un coup de tête d’un manifestant. Le policier a eu le nez cassé. L’agresseur présumé, un homme âgé de 55 ans a été placé en garde à vue.

France: La police met fin à l’occupation du Conseil général à Albi