Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Les mains devant:


Les mains derrières:

Au Secours Rouge, on a essayé. Ce n’est pas aussi facile qu’il y semble mais, effectivement, ça marche.
On y est arrivé avec les poignets colsonnés par devant.
Par derrière, on n’y est pas encore arrivé (mais on s’entraîne).
Protégez vous les poignets pour l’entraînement! Parfois, ça coupe…

La police londonienne sera bientôt dotée d’un dispositif capable d’extraire les historiques d’appels, les sms, les photos, vidéos, email, bref, toutes les données contenus dans un mobile en 20 minutes maximum. Plus de 300 policiers sont déjà en formation pour apprendre à utiliser l’appareil.

Grande-Bretagne: Outil d’extraction de données des gsm

Quatre cents personnes ont manifesté, samedi, de 17 heures à 19 heures, place du Luxembourg, à Bruxelles, pour dénoncer les violences policières en Turquie. Deux musiciens du groupe Yorum, Muharrem Cengiz et Caner Bozkurt, ont témoigné, dès 13 heures, au Sazz n’Jazz, rue Royale, à Saint-Josse Ten Noode, des émeutes de la place Taskim, à Istanbul. Plusieurs musiciens de Yorum ont participé aux manifestations du parc Gezi, à proximité de la place Taksim, à Istanbul. Les musiciens du groupe sont régulièrement poursuivis pour leur lien supposé avec le groupement d’extrême gauche turc du DHKP-C. Cinq membres de Yorum ont ainsi été arrêtés en janvier.

Plus de 1.700 manifestants opposés au gouvernement turc ont été interpellés au cours des trois derniers jours, mais la plupart ont été remis en liberté, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur. Un total de 235 manifestations ont été recensées dans 67 villes du pays depuis mardi dernier, a-t-il ajouté. Le ministre a également précisé que 58 civils et 115 policiers avaient été blessés lors de ce mouvement de protestation, un chiffre très en-deçà des plus de mille blessés cités par les ONG de défense des droits de l’Homme. Près d’une centaine de véhicules de police, de commerces et des dizaines de véhicules ont été endommagés, a encore indiqué le ministre, en évaluant le coût total des dégâts à plus de 8,2 millions d’euros.

Turquie: Bilan officiel de la répression des manifestations

La lutte des étudiants au Sri Lanka a commencé au début du mois, lorsque le vice-chancelier de l’Université Sabaragamuwa, avec l’appui du Ministère de l’enseignement supérieur, a décidé d’interdire les syndicats d’étudiants sur le campus. Quatre étudiants ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’interdiction et ont également exigé que cinq élèves qui ont été suspendus en raison de leur connexion à des syndicats étudiants soient réadmis à l’université.

Le samedi matin, les quatre étudiants qui jeûnaient ont dû être hospitalisés en raison de leur état de santé gravement détérioré. Cela a déclenché une protestation massive des étudiants qui ont bloqué la route Colombo-Badulla, provoquant une violente intervention policière et au moins quatre arrestations. L’armée avait également été déployée pour disperser les étudiants qui manifestaient.

Sri Lanka: La police et l’armée contre les étudiants

Les chefs de gouvernement des différents états touchés par la guérilla naxalite ont prévu de se rencontrer ce 5 juin afin de formuler une stratégie sur la manière de contrer les maoïstes et de s’attaquer à la menace qu’ils représentent pour l’état indien. Cette session spéciale de neuf ministres se tiendra en marge d’une conférence sur la sécurité intérieure organisée par le ministre de l’Intérieur Sushil Kumar la semaine prochaine. Les chefs de gouvernement du Chhattisgarh, du Jharkhand, de l’Oidsha, de l’Andhra Pradesh, du Bihar, du Madhya Pradesh, du Maharashtra, de l’Uttar Pradesh et du Bengale occidental discuteront de ces questions avec Kumar et d’autres officiers supérieurs en charge de la sécurité. On attend du Centre qu’il demande leur consentement à ces neuf ministres pour déclencher une opération anti-maoïste tous azimuts en y impliquant des forces spécialisées telles que les CoBRA et les Greyhounds simultanément dans tous les états concernés par la guérilla. Cette réunion d’urgence fait suite à l’attaque menée par les maoïstes contre un convoi gouvernemental le 25 mai dernier.

Une des deux membres du groupe Pussy Riots incarcérée après avoir été condamnée pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou avait entamé le 22 mai une grève de la faim. Elle entendait ainsi protester contre une décision de justice l’ayant empêchée de participer à une audience sur sa demande de libération anticipée (demande qui a été rejetée). Elle avait ensuite poursuivi son action pour dénoncer les conditions de détention et de déplacement au sein du camp où elle est détenue. Elle dénonçait entre autre le fait que certains locaux de travail étaient fermés avec un cadenas, empêchant les détenues d’en sortir sans un employé de la prion. Hospitalisée à l’infirmerie depuis plusieurs jours, Maria Alekhina a cessé sa grève de la faim suite à la décision des autorités pénitentiaires de satisfaire à ses revendications.

Les affrontements qui ont embrasé le centre d’Istanbul ont débuté vendredi à l’aube avec l’intervention brutale de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient le parc Gezi, sur la place Taksim, pour y empêcher le déracinement de 600 arbres pour construire un centre commercial. Alertés par les réseaux sociaux, de nombreux militants associatifs sont venus en renfort pour affronter les forces de l’ordre, rejoints au fil de la journée par beaucoup d’autres manifestants venus dénoncer la politique du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

Des dizaines de manifestants ont été blessés au cours de ses affrontements, Amnesty International évoquant vendredi le chiffre de plus d’une centaine. Les autorités n’ont donné aucun chiffre précis. Vendredi en fin de journée, le gouverneur de la ville Huseyin Avni Mutlu s’est contenté d’indiquer que 12 personnes étaient toujours hospitalisées en fin de journée, dont une femme victime d’une fracture du crâne, et qu’au moins 63 personnes avaient été interpellées. Les affrontements ont duré toute la journée et la nuit de vendredi à samedi. Le calme étant revenu ce matin.

Le gouvernement du Kirghizistan a décrété vendredi l’état d’urgence dans un district du nord du pays après des affrontements entre la police et des manifestants près de la mine d’or de Kumtor, exploitée par une entreprise canadienne. Des centaines d’habitants du district de Djety-Ogouzki avaient bloqué mardi la route menant à Kumtor et menaçaient de se rendre à la mine si le gouvernement ne renonçait pas à son accord avec la compagnie canadienne Centerra Gold. Ils demandent au groupe canadien de construire des routes et une école maternelle, d’installer l’eau courante, d’équiper les hôpitaux ou de leur accorder des prêts à long terme.

Après plusieurs jours de manifestations, la police est intervenue vendredi pour disperser un groupe de manifestants qui bloquait la route vers Kumtor. Durant cette intervention, 92 personnes ont été arrêtées. La police a un peu plus tard fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes contre des habitants qui tentaient de couper l’alimentation électrique de la mine. Plusieurs manifestants ont été blessés. Le président Almazbek Atambaïev a décrété l’état d’urgence jusqu’au 10 juin et imposé un couvre-feu dans le district de Djety-Ogouzki. La mine de Kumtor, dans les montagnes du Tian Shan, est le plus gros investissement étranger dans le pays.

Kirghizistan: Répression des mobilisations contre la mine d’or canadienne