Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après ses révélations sur le programme américain de surveillance des communications aux quotidiens The Guardian et The Washington Post (voir notre article), Edward Snowden s’est réfugié à Hong Kong. Le président de la commission du contre-terrorisme et du renseignement de la Chambre des représentants US, a appelé dimanche à l’extradition de ce spécialiste informatique de 29 ans, ancien employé de la CIA, vers les Etats-Unis, estimant qu’il devait être poursuivi «avec la plus grande force du droit». Edward Snowden pourrait chercher refuge dans un consulat étranger comme Julian Assange l’a fait avant lui à Londres en poussant la porte de l’ambassade équatorienne. Il a confié qu’il regardait du côté de l’Islande, réputée soutenir «ceux qui défendent la liberté sur internet».

Edward Snowden

Edward Snowden

La police a arrêté la nuit de dimanche à lundi 66 présumées « recrues maoïstes » de la gare de Tinsukia alors qu’ils s’apprêtaient à monter dans le Chennai Express pour quitter l’Assam pour le Sud de l’Inde. Les suspects ont déclarés à la police qu’ils allaient dans le Sud pour y trouver ou y reprendre un emploi, ce que la police tente de vérifier. Ces jeunes viendraient de villages connus pour être dans les zones d’influences de la guérilla maoïste, comme Sadiya, Tangana, Dhola dans le district de Tinsukia, Rajgarh et Tingkhong (district de Dibrugarh) et Namsai dans le district de Lohit d’Arunachal Pradesh).

Des dizaines de policiers anti-émeutes ont repris le contrôle ce mardi matin de la place Taksim. Les policiers, secondés par des blindés munis de canons à eau, usage massif de grenades lacrymogènes, ont pris d’assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place, mais ne faisaient pas mouvement vers le parc Gezi, jouxtant la place, où des centaines de protestataires ont installé leurs tentes. De nombreux jeunes se sont cependant répandus dans les rues proches de la place Taksim et ripostaient à la police avec des lance-pierres et des cocktails Molotov, tandis que les canons à eau sont entrés en action.

Affrontements place Taksim

Affrontements place Taksim

Le prisonnier politique sahraoui Abdelmalek Essmed dont l’état de santé critique avait été négligé, est décédé fin mai à l’hôpital d’Agadir (Maroc). Son état de santé s’était gravement détérioré depuis le 13 avril 2012 imposant son évacuation a l’hôpital. La famille du défunt réclame de l’Etat marocain de faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Abdelmalek Essmed a été enlevé prés de son domicile familial en mai 2009. Il avait été conduit à bord d’un véhicule des renseignements marocains vers un poste secret où il a été séquestré et torturé pendant 6 mois.

Les enseignants, membres de la Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignant (CRPE) dénonce l’arrestation de leur collègue, Dominique Ntsiekoulou, syndicaliste. Ce membre du bureau de la CRPE, a été arrêté mardi 4 juin à 5 heures du matin à son domicile, par les éléments de la police et à cause de ses activités syndicales. Cette nouvelle arrestation intervient après une grève de deux mois dans l’enseignement congolais. u temps fort de la grève des enseignants, cinq syndicalistes avaient été arrêtés par les services de la police.

Entre janvier 2011 et juin 2012, 300 gsm ont été saisis dans les prisons belges. Le plus grand nombre a été pris dans les établissements wallons: 267, contre 29 en Flandre et 4 à Bruxelles, a indiqué au début du mois la ministre de la Justice. La plus grosse saisie a eu lieu à Nivelles (50), suivie de Marneffe (42), Ittre et Mons (30 chacune) et Lantin (21). Pour repérer les appareils, l’administration a acquis six équipements de détection mobile en 2009.

Houda al-Ajmi a été reconnue coupable de trois chefs d’accusations: insulte envers l’émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable. Elle a écopé de cinq ans de prison pour chacune des deux premières accusations et à un an pour la troisième, soit la plus lourde peine de prison prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d’affaire depuis que le gouvernement a lancé en octobre une campagne de répression contre les militants en ligne.

Depuis le 16 avril, le collectif « La Pétroleuse » occupait le 14 rue du Fossé-au-Loup, l’immeuble dont le rez-de-chaussée était la célèbre « Brasserie des postiers ». Comme pour leurs précédentes occupations, leur but était de faire de cet immeuble à l’abandon une zone d’action politique, culturelle et sociale, en liant ces pôles d’activité en une même démarche de critique du capitalisme et de valorisation de la vie en collectivité. Le propriétaire a été en référé et a obtenu que la police fasse procéder à l’expulsion sitôt l’avis rendu.

Francesco Puglisi, alias Jimmy, avait été condamné à quatorze ans de prison pour ‘dévastation et pillage’ suite aux manifestations qui s’étaient déroulées en marge du G8 de Gênes en 2001. Entré dans la clandestinité, il faisait l’objet d’une enquête coordonnée par le parquet général de Gênes et conduite par la Direction centrale de la police de la Digos de Catania (Sicile) en collaboration avec les services français et espagnols. Ce 5 juin, Jimmy a été arrêté dans une maison à Barcelone. Il s’y trouvait avec sa compagne et disposait d’un faux papier d’identité. Il aurait été retrouvé grâce à des ‘traces’ informatiques et bancaires de sa compagne. Il a été incarcéré à la prison Soto del Real à Madrid en attendant son extradition.

Deux ouvriers d’une société de transport de charbon ont été tués et seize autres personnes blessées dans un affrontement à Belpahar, dans le district de Jharsuguda (Odisha). Selon les autorités, l’incident aurait eu lieu quand des chauffeurs de la société, qui réclament une hausse de leur salaire, ont attaqué le bureau de l’administration après l’échec des négociations en cours avec la direction. Ils auraient tenté d’y mettre le feu avant de jeter des pierres sur les policiers déployés en nombre par mesure préventive à la demande de la compagnie. C’est alors que la police a ouvert le feu. Un homme a été abattu sur place tandis qu’un second est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Au moins seize autres personnes, dont six policiers, ont été blessées.

Ouvrier abattu par la police

Ouvrier abattu par la police