Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Revendiquant des augmentations de leur prime d’assiduité les travailleurs de l’usine Uni-gear à Gazipur, dans le district de Barobari, ont commencé lundi une manifestation dans leur entreprise, puis ils sont sortis sur la route Dacca-Mymensingh et ont bloqué le trafic. La police a chargé, utilisant matraques et grenades lacrymogènes, blessant au moins 10 manifestants. Des renforts de police ont été déployés et les autorités ont fait fermer l’usine pour une durée indéterminée.

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

Jamais la France n’avait connu un nombre de prisonniers aussi important depuis l’immédiat après-guerre et les condamnations pour collaboration. Au 1er juin, il y avait 67977 détenus, ce qui constitue une hausse de 1,6% par rapport au 1er juin 2012. En outre, le nombre de places reste lui fixe à 57325, ce qui signifie une surpopulation carcérale critique. La France connait aujourd’hui un taux de détention de 103 pour 100.000 habitants, un record absolu.

A l’issue de la manifestation qui avait réuni plus de 100.000 personnes hier à Rio et entraîné des affrontements police/manifestants et de multiples arrestations, un groupe de manifestants a pris d’assaut le siège du gouvernement de l’état de Rio. Des dizaines de policiers anti-émeute s’y étaient retranchés en début de soirée, et les manifestants ont lancé des cocktails Molotovs et des pierres contre le bâtiment. Une centaine de policiers du bataillon de choc de la police militaire sont intervenus durant la nuit à bord de véhicules blindés, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants. Des poubelles et des voitures ont été incendiées, des vitrines de banques brisées par la foule qui dénonce toujours la hausse des prix des transports en commun et les dépenses gouvernementales énormes consenties par le gouvernement pour l’accueil de la Coupe du Monde de football l’an prochain. La police est également intervenue durant la nuit à Sao Paulo pour disperser des manifestants qui tentaient de pénétrer à l’intérieur du gouvernement de l’état de Sao Paulo.

Emeutes à Rio

Mise à jour : Bahar Kimyongur a effectivement été arrêté hier en Espagne, dans la cathédrale de Cordoue. Il est actuellement à la prison de Cordoue, en attente d’un transfert vers une prison de Madrid. Il sera entendu ce jeudi pour déterminer s’il y a ou pas extradition vers la Turquie.

La Turquie aurait en effet émit un nouveau mandat d’arrêt international le 28 mai dernier, quelques jours après une rencontre entre Joëlle Milquet et Erdogan. Cette arrestation serait donc une nouvelle tentative de la Turquie de condamner Bahar dans le cadre de « l’affaire DHKP-C ». Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’opération menée conjointement par la Belgique, qui avait fait arrêter Bahar aux Pays-Bas de façon à pouvoir l’extrader vers la Turquie, il y a plusieurs années.

Pour consulter notre dossier sur l’affaire en question, cliquez ici.

Bahar Kimyongür

Bahar Kimyongür

La police turque a mené une énorme opération ce matin en arrétant des dizaines de personnes lors de perquisitions. Parmis celles-ci : 90 personnes de l’ESP (Parti Socialiste des Opprimés) ont été arrétées, le journal Atilim a été perquisitionné (ainsi que l’agence de presse Etkin).

Le Ministre de l’Intérieur turc a déclaré que cette opération était prévue de longue date et qu’elle visait le MLKP.

Une manifestation de solidarité aura lieu demain à Bruxelles : mercredi 19 juin à midi au Rond-Point Schumann.

Des centaines de manifestants au Brésil se sont affrontés avec la police anti-émeute devant le stade Maracanã lors d’une manifestation contre la hausse des coûts de la vie (notamment la hausse des prix des billets d’autobus) et de l’utilisation des fonds publics consacrés à la Coupe des Confédérations et la Coupe du Monde 2014. La police antiémeutes a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. 30 arrestations ont été effectuées. A Sao Paolo, où les autorités ont été accusés d’avoir utilisé une force excessive à la manifestation de la semaine dernière, une autre manifestation était prévue ce lundi.

Manifestation stade Maracana Rio de Janeiro

Manifestation stade Maracana Rio de Janeiro

L’Organisation de la recherche technique national (NTRO) va opérer pour la première fois, à la fin de ce mois, des drones à partir de l’aéroport de Begumpet, à Hyderabad, pour soutenir la police de l’Etat et des forces armées de la police centrale qui combattent au sol la guérilla maoïste. Au moins deux autres drones de la NTRO vont être mis en oeuvre par la CRPF pour des opérations de contre-guérilla.

Les missions couvrent beaucoup plus grandes zones du Chhattisgarh, Jharkhand, Bihar, Orissa et du Maharashtra, en se concentrant sur les 26 districts où la guerre populaire maoïste est la mieux implantée. Ces drones enverront des infos en temps réel pour les salles d’opération dans ces États, où les forces de sécurité seraient immédiatement avertis de la situation sur le terrain. Les précédents essais de drones n’avaient pas été satisfaisant en raison d’un temps de vol limités et de retards dans le relais de l’information, mais les nouvelles machines ne souffront pas de ces limites. La CRPF a également décidé d’acquérir 16 nouveaux drones Nishant.

Inde: Des drones contre la guérilla maoïste

Selon une association d’avocats stambouliote, la police a interpellé près de 350 personnes à Istanbul durant le week-end. Les forces anti-émeutes ont continué leur usage intense de gaz lacrymogène contre les manifestants qui tentaient de se réunir dans des quartiers proches de la place Taksim. Des dizaines de personnes ont été interpellées hier durant l’intervention policière sur Siraselviler Avenue, laquelle débouche sur la place Taksim. Parmi elles, au moins un ressortissant étranger. Les personnes interpellées ont été placées dans des bus de la police anti-émeute stationné sur la place.

Interpellations place Taksim

Les forces de l’ordre sont intervenues sur Siraselviler Avenue avec des canons à eau et du gaz lacrymogène pour dégager les barricades érigées par la foule et rétablir la circulation. Des affrontements entre police et manifestants se sont également déroulés dans les quartiers Mecidiyeköy et Nisantasi du district de Sisli, ainsi que dans le quartier Galata du district de Beyoglu. Un groupe de personnes qui a tenté de construire une barricade sur l’Ergenekon Avenue de Sisli a été dispersé avec du gaz lacrymogène et des canons à eau. Un autre groupe a bloqué un accès d’autoroute dans le quartier Nurtepe du district de Kagithane. Un autre groupe de manifestants, après avoir été conduit par la police de Osmanbey vers Nisantasi, a érigé une barricade pour bloquer les policiers anti-émeutes. La police a projeté une énorme quantité de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a trouvé refuge dans un centre commercial. Plus tôt dans la journée, un autre groupe d’une centaine de personnes s’était rassemblé devant un autre centre commercial à Mecidiyeköy. Elles avaient prévu de rejoindre la place Taksim en scandant leurs slogans, mais ont immédiatement fait face à la police. Dix policiers anti-émeutes ont pourchassé les gens qui se réfugiaient dans le bâtiment. Les officiers ont quitté le centre commercial lorsque la majorité des personnes qui faisaient leurs courses ont scandé des slogans contre leur intervention.

Interpellations place Taksim