Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un soldat a été tué et trois autres blessés par des guérilleros dans le district de Konda Goan (Chhattisgarh) ce vendredi. La patrouille, composée de sept contingents de la force du district, effectuait une ronde de surveillance vers une heure du matin lorsqu’une brigade de guérilleros l’a prise pour cible. Trente à quarante maoïstes, selon les autorités, ont ouvert le feu sur la patrouille. Les soldats ont répliqué, entraînant une fusillade longue de plus d’une heure à l’issue de laquelle tous les guérilleros sont parvenus à battre en retraite dans les jungles avoisinantes. Un soldat est décédé sur place, les trois blessés ont été hospitalisés.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Alors que les Etats-Unis utilisent déjà massivement les drones de combat pour ‘lutter contre le terrorisme’ depuis plusieurs années, le ministre français de la Défense vient d’annoncer la décision de la France d’acquérir douze drones d’observation dont deux Reaper américains. Ceux-ci sont notamment destiné à conduire des opérations au Mali. Dans la presse, il a affirmé: ‘Il y a le plus long terme, avec le champ des drones de combat, qui à l’horizon 2030, viendront compléter, voire remplacer nos flottes d’avions de chasse. Ce rendez-vous, nous ne le manquerons pas’.

Divers bâtiments ont été tagués à Paris en solidarité avec Marco Camenish, militant anarcho-vert détenu en Suisse, et les militants anarchistes grecs de Lutte Révolutionnaire.

Tag en solidarité avec Marco

Tag en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Tag en solidarité avec Marco
Tag en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Un entrepreneur de Beauport (Québec) a obtenu une injonction de la Cour supérieure, jeudi, pour empêcher les grévistes de s’approcher de son chantier de la rue Saint-Jules jusqu’au 3 juillet. Celle-ci lui permettra de terminer la construction de l’immeuble. Le chantier avait été perturbé par des grévistes au cours des derniers jours. Mardi, une trentaine de manifestants avaient débarqué sur le chantier et l’entrepreneur avait fait appel aux policiers pour les forcer à quitter le chantier.

L’injonction interdit aux grévistes de pénétrer sur le chantier de la rue Saint-Jules, d’en interdire l’accès et de menacer les salariés et les entrepreneurs qui s’y trouvent, ou de former un piquet de grève de plus de cinq grévistes à moins de 10 mètres du chantier. Les représentants syndicaux seront toutefois autorisés à aller sur le chantier, … mais seulement pour s’assurer que les travaux sont conformes et que les travailleurs possèdent leurs permis. Une nouvelle audience est prévue le 3 juillet pour que la cause soit débattue sur le fond. [bleu][/bleu]

Le 13 juin, les anarchistes Dimitris Politis, Argiris Dalios, Fivos Harisis, Kostas Sakkas, pour des raisons différentes, étaient déférés devant le tribunal de Loukareos. Lors de leur transfert et comparution devant le tribunal, des agents de l’EOM (unité spéciale de transferts) ont tenté plusieurs provocations. Pendant qu’ils quittaient le tribunal, accompagnés par les slogans de leurs camarades présents, un des anarchistes a été attaqué par les agents. Ils l’ont jeté par terre à 10 mètres du véhicule blindé, en le traînant par terre jusqu’à ce dernier et en le bourrinant de coups de pieds et poings, avant de le mettre en cage encore menotté. Arrivés à la prison de Korydallos, et suite à d’autres provocations, les prisonniers anarchistes ont attaqué les 13 agents de l’EOM avec tout ce qu’ils avaient sous la main (sièges, téléphone, extincteur, tiroirs, cendriers), détruisant la salle d’attente et repoussant les agents.

L’anarchiste Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, demandant la fin immédiate de son incarcération préventive qui dure depuis 30 mois. En quatre jours, du 15 au 18 juin, en solidarité avec Kostas, ont été incendié: la permanence locale du principal parti de gouvernement, Nouvelle Démocratie, à Keratsini, deux distributeurs de billets à Paleo Faliro, un distributeur de billets à Ano Kypseli, la moto privée d’un policier à Zografou, le véhicule privé d’un policier à Ano Glyfada et la moto privée d’un policier à Ano Petralona.

Prison de Larissa

Prison de Larissa

Depuis le 6 juillet 2012 devant le tribunal de Turin, se déroule le procès contre 46 inculpés pour des affrontements en Val Susa, concernant la période du 27 juin (expulsion du campement de la Maddalena) et du 3 juillet 2011 (tentative de reprise du camp). Maurizio et Alessio sont sortis en décembre 2012 (après un an de préventive) pour être assignés à résidence, idem pour Juan depuis juillet 2012 (après 5 mois de préventive). Les deux premiers avaient été incarcérés lors de la série de perquisition du 26 janvier 2012, et tous trois avaient déjà signé une lettre commune au début du procès, où ils exprimaient pourquoi ils refusaient d’être défendus par des avocats : « parce que nous pensons ne devoir nous défendre de rien et de personne, parce que nous voulons attaquer l’Etat et la société avec son monopole de la violence » . Quant à Marta, elle avait été arrêtée directement en Val Susa lors des affrontements de juillet 2011.

A l’audience du 7 juin, huit inculpés étaient dans la salle. Trois d’entre eux ont déclaré leur refus de se reconnaître dans ce tribunal et ce procès, avant de révoquer leur avocat. Le tribunal s’est immédiatement retiré dans la chambre du conseil pour trouver un avocat. Le procès a repris environ une heure et demie plus tard, avec un commis d’office. Les accusés ont repris la parole pour répéter qu’ils se défendraient eux-mêmes, et ne reconnaissaient donc pas l’avocat commis d’office, qui a demandé des délais pour étudier le dossier, etc. ; le tribunal lui a donné dix jours. Décidée à poursuivre l’audience à tout prix, la cour a alors donné mandat aux avocats révoqués pour nous « assister » le temps de cette audience. Les avocats ont tenté de refuser ce mandat en faisant notamment référence à la législation européenne qui prévoit l’ « autodéfense ». Les procureurs sont intervenus pour préciser que la loi italienne ne reconnaît pas l’autodéfense, et que la « défense technique par un avocat est donc inévitable… que la norme européenne a été reconnue en Italie ces dernières décennies, concédant à l’inculpé la possibilité de faire une ’déclaration spontanée’ « . La cour s’est aussi retranchée derrière ces arguments, réussissant à finir l’audience.

Malgré l’annonce des autorités de réduire le prix des tickets de transport en commun, au moins un million de personnes ont défilé hier à travers le pays pour dénoncer l’actuelle politique gouvernementale. Outre la facture des coupes de football, la population dénonce la mauvaise qualité des services publiques et de la gestion générale du pays. A Rio, 300.000 personnes ont défilé avant que de violents affrontements ne les opposent à la police qui a tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Au moins 40 personnes ont été blessées. Selon un premier décompte officieux, les manifestants étaient notamment 30.000 à Brasilia, 110.000 à Sao Paulo, 100.000 à Vitoria, 52.000 à Recife, 30.000 à Manaus,… Partout, des heurts ont éclaté avec la police anti-émeute qui a systématiquement fait usage de gaz et de balles en caoutchouc contre les manifestants qui tentaient soit de pénétrer dans des bâtiments officiels, soit de briser des cordons policiers. En outre, des véhicules officiels de la FIFA ont été incendiés à Salvador de Bahia. Des dizaines de personnes, manifestants, policiers, journalistes ont été blessées. Une personne est décédée après avoir été renversé par une voiture qui tentait de briser un barrage de manifestants qui bloquaient une rue.

Répression policière au Brésil

Répression policière au Brésil

Devant la Audiencia Nacional, l’avocat de Bahar (Gonzalo Boye) a demandé et obtenu la libération sous caution. Contre une caution de 10.000 euros, Bahar sera autorisé à rejoindre la Belgique. Dans quel délai ?
Aussitôt la somme réunie par la famille et versée sur un compte bloqué
Bahar sera en liberté provisoire (il devra y attendre un éventuel procès devant la justice espagnole).Vous pouvez aider les proches de Bahar à couvrir la somme de la caution en faisant un virement au compte du Clea :

363-0054263-80
Code IBAN: BE47 3630 0542 6380
Code BIC: BBRUBEBB
Avec la mention : «Liberté pour Bahar»

La vague de contestation contre la hausse du prix des transports et les dépenses gouvernementales inconsidérées pour des tournois de football ne faibli pas au Brésil. Hier soir, en marge du match Brésil-Mexique, 25.000 personnes ont bloqué deux des quatre routes d’accès au stade durant plusieurs heures. Un vaste cercle de sécurité avait été installé autour du stade. Lorsque la foule a tenté de le forcer, la police a riposté par une pluie de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, blessant au moins deux manifestants. Ceux-ci ont répliqué par des jets de pierres. D’autres manifestations s’étaient déroulé durant la journée à Belo Horizonte, Rio Branco, Brasilia et Niteroi. Un vaste appel au rassemblement a également été lancé pour ce soir à Rio, où l’Espagne affronte Tahiti dans la Coupe des Confédérations.

Manifestation au Brésil

Manifestation au Brésil