Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux contrats relatifs à l’identification biométrique viennent d’être signés par des sociétés françaises. Le groupe de services informatiques Steria a remporté un contrat avec la police danoise pour la conduite d’un programme sur huit ans d’identification biométrique d’empreintes digitales. Ce programme vise à transformer la manière de conduire les enquêtes criminelles de la police danoise, portera sur le basculement de l’actuel système biométrique vers des processus 100% numériques, afin de gagner en rapidité et en précision de reconnaissance des empreintes digitales. Steria équipera la police danoise de plusieurs outils qui permettront d’éliminer les interactions manuelles et permettront aux agents d’identifier et de signaler les profils de criminels en quelques secondes, contre plusieurs minutes jusqu’alors. Steria a déployé des solutions biométriques pour des clients dans 27 pays.

De son côté, Gemalto a annoncé lundi avoir conclu un contrat avec le gouvernement du Ghana pour fournir un système de gestion électronique des visas et de contrôle aux frontières basé sur la biométrie. Les services d’immigration du Ghana (GIS) voulaient un système électronique national basé sur l’authentification biométrique, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui connaît une croissance rapide des déplacements transfrontaliers. En tant que maître d’œuvre, Gemalto déploiera des systèmes électroniques de contrôles aux frontières dans les principaux ports d’entrée du Ghana, et livrera un système entièrement informatisé de traitement et d’émission des demandes de permis et de visas, en collaboration avec Avalon Biometrics. Le projet couvre également l’installation d’un portail de services en ligne pour les demandes de visa, ainsi que des portiques électroniques à l’aéroport international de Kotoka à Accra, pour un contrôle des accès aux frontières automatisé.

France/Danemark/Ghana: Contrats de biométrie

A Dapaong (600 km au nord de Lomé), lors d’une manifestation de soutien aux enseignants en grèves, un jeune élève de 12 ans du nom de Sinandare Anselme, fils d’un enseignant, et une fillette de 14 ans ont été tués par les tirs des gendarmes togolais. Suite à ce décès, les manifestations des élèves et écoliers de Dapaong et ses environs ont tourné à l’émeute conduisant à l’incendie de plusieurs véhicules et bâtiments publics dans cette ville frontalière du Burkina Faso.

Les militaires de la garnison de Nioukpourma seront plus tard appelés à la rescousse, les manifestants ayant un moment pris le dessus sur les forces de l’ordre, mettant le feu commissariat de police de la ville. La mairie de Dapaong a été pillée et tous les documents sont allés à l’eau. Les militaires venus en renfort se sont heurtés à la colère des manifestants. Un de leurs véhicules a été calciné. Un ministre a été agressé dans la région (Barkouassi) par des élèves alors qu’il revenait d’une tournée dans la localité. Il a été blessé par une pierre lancée contre le pare-brise de sa voiture de commandement. Les syndicats de l’enseignement, des médecins et d’autres secteurs de la fonction publique sont en grève depuis plusieurs semaines et exigent de meilleures conditions de travail et de vie. Le gouvernement a décidé de la fermeture des établissements scolaires de Lomé et ses environs à partir de ce lundi.

Togo: Deux enfants tués dans une manifestation

Ce mardi, le directeur général de la police du Chhattisgarh a annoncé à la presse qu’au moins dix guérilleros auraient été tués au cours d’une opération militaire organisée dans la région du Bastar. Sur base de renseignements spécifiques, des commandos de la force anti-maoïste Grey Hound de l’Andhra Pradesh ont mené un raid contre un campement où se trouvaient plus de cent guérilleros. Selon un premier bilan, plus de dix d’entre eux auraient été abattus durant la fusillade qui a été très intense. Les commandos ont totalement détruit le camp et saisi une grosse quantité d’armes et de munitions. Il faut néanmoins rappeler qu’en juin dernier, la police avait fait pareille annonce affirmant avoir abattu 17 guérilleros dans le district de Bijapur avant que l’enquête ne révèle qu’il s’agissait de tribaux locaux.

Dans un courrier officiel adressé aux gouvernements de treize états, le ministre des Affaires Etrangères déclare que les maoïstes sont parvenus à établir un nouveau ‘corridor’ entre les juridictions de deux de leurs comités en pénétrant dans trois districts de l’est du Chhattisgarh et en se consolidant dans autant de districts de l’ouest de l’Odisha. D’après les autorités, les guérilleros auraient formé le Chhattisgarh-Odisha Border State Committee avec trois divisions pour opérer dans les districts de Mahasamund, Gariaband et Dhamtari (Chhattisgarh) et de Bolangir, Bargarh et Nuapada (Odisha). Elles affirment que cette étape fait partie de la stratégie globale du CPI(maoïste) de transformer la région forestière de Sunabeda du district de Nuapada (Odisha) en zone de base et d’ainsi relier la zone du Dandakaranya Special Zonal Committee et celle du Bihar-Jharkhand-North Chhattisgarh Special Area Committee. Alors que quasi aucune activité maoïste n’avait été recensée en 2011 dans le district de Bolangir, plus de trente actions attribuées à la guérilla s’y sont déroulées en 2012, confirmant cette volonté de consolidation dans la région.

La NPA a annoncé avoir fait neuf prisonniers dans différentes actions menées depuis dimanche dans le sud du pays. Un porte-parole de la guérilla a annoncé que deux policiers avaient été capturés dimanche au cours d’un assaut de la NPA contre un poste de police dans la province de Agusan del Sur. Trois miliciens gouvernementaux, dont une femme, ont quant à eux été fait prisonniers dans une action distincte menée dans la province voisine de Surigao del Sur. Il a également déclaré que des guérilleros avaient aussi capturé quatre miliciens lundi dans la province d’Agusan del Sur. Le porte-parole a déclaré que les sept prisonniers étaient actuellement interrogés et pourraient être libérés s’il s’avérait qu’ils n’ont commis aucune violation aux droits de l’homme ou autres crimes.

Un campement maoïste a été la cible d’un raid dans le district de Ganjam (Odisha). Selon le commissaire de la police locale, l’opération anti-naxalite intitulée ‘Hot’ avait été déclenchée le 11 avril pour se clôturer ce dimanche matin. Elle a été menée dans une zone triangulaire couvrant une partie des districts de Ganjam et de Gajapati. Des membres de la Ganjam District Voluntary Force, du Special Operation Group, de la CRPF et de la police locale y ont pris part. C’est au cours de cette opération que Kandra Dalabehera, alias Pastor, a été arrêté et selon les autorités, ce serait lui qui aurait localisé le campement lors de son interrogatoire, entrainant la descente des forces de sécurité. Au moment de leur arrivée, tous les guérilleros sont parvenus à battre en retraite, profitant de la densité forestière du terrain. Les soldats ont totalement détruit le camp après y avoir saisi tout le matériel: un SLR, un fusil .303, cinq fusils SBML, 22 cartouches de munitions pour .303, 80 cartouches de munitions pour SLR, cinq uniformes maoïstes, des chargeurs, des batteries, mais aussi du matériel de cuisine, des denrées alimentaires et une grosse quantité de médicaments.

Saisie dans un camp maoïste

Saisie dans un camp maoïste

Le Conseil de la Jeunesse et le Vlaams Jeugdraad ont lancé lundi, avec 32 associations du secteur de la jeunesse, une campagne contre les sanctions administratives communales (SAC). Le projet de loi, qui prévoit notamment la possibilité d’imposer des amendes administratives aux jeunes dès l’âge de 14 ans pour des troubles et nuisances liés à des comportements individuels sur l’espace public, doit passer mercredi en commission des Affaires Intérieures de la Chambre. Des actions de sensibilisation sont prévues cette semaine, notamment le 17 avril au matin devant le parlement lors du débat à la Chambre.

Nezif Eski est un militant franco-turc détenu en France pour son soutien au DHKP-C. Le 20 décembre dernier, le Tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison dont quatre ans ferme. Dans l’attente de son procès en appel, Nezif est détenu à la prison de Fresnes où des fouilles intégrales se font de manière systématique après chaque parloir et avant chaque fouille de cellule. Ces fouilles se font en violation articles 57 et R.57-7-80 du code de procédure pénale qui stipule que «Les fouilles doivent être justifiées par la présomption d’une infraction ou par les risques que le comportement des personnes détenues fait courir à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l’établissement.»

Le 13 mars dernier, Nézif a refusé de se soumettre à la fouille intégrale (mise à nu). Il a demandé que les éléments permettant de justifier cette fouille lui soient présentés. Non seulement aucun élément ne lui a été présenté mais il a été mis à nu de force par trois gardiens puis placé en quartier disciplinaire. Ses vêtements ont été déchirés, et une fois à terre sur le ventre, un surveillant s’est assis sur son dos de manière à pouvoir écarter ses fesses… Depuis, Nezif est en grève de la faim contre les fouilles corporelles humiliantes qui contreviennent au règlement de la prison de Fresnes où il est incarcéré. Pour lui écrire: Nezif ESKI, 966711 Div2sud079, Allée des thuyas, 4261 FRESNES CEDEX, France

France: Un prisonnier politique en grève de la faim depuis un mois

Mercredi 11 avril, plusieurs arrestations ont eu lieu à Turin. Il s’agit de personnes accusées d’avoir chassé le photographe d’un journal xénophobe CronacaQui d’un rassemblement devant le centre de rétention de la ville le 28 février. 4 des 6 procédures sont des mandats d’amener en prison qui ont conduit à trois incarcération – un quatrième manifestant est toujours recherché. En ce qui concerne les deux autres, l’une porte sur une interdiction de territoire de Turin et de sa province pour une manifestante française.

Au cours de ces opérations, d’autres militants ont été embarqués et retenus au commissariat ; une des personnes arrêtées a été tabassée et emmené à l’hôpital, pour finalement être transféré en prison.

Carmen MUÑOZ MARTÍNEZ, militante du PCE(r), a totalisé 30 ans de prison en deux peine. Détenue à 800 km de sa famille, elle souffre d’un cancer du sein dont elle a du être opérée puis se soumettre à de dures séances de chimiothérapie.

Ciete CALCERRADA FORNIELES, ancien combattant des GRAPO devenu, après sa libération, militante du Socorro Rojo Internacional, avait été condamné une nouvelle fois à 11 ans de prison en 2002 après l’illégalisation du SRI espagnol. Il a totalisé 28 années de prison.

Espagne: Deux prisonniers révolutionnaires libérés