Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les agents des services secrets de la police péruvienne ont arrêté Huanuco Venancio Wilder Castaneda, alias « Chinchay » dans la ville de Tingo Maria, région de Huanuco. Au moment de son intervention, Venancio a résisté et a eu le soutien de sa famille et des voisins qui ont essayé d’empêcher l’arrestation et qui ont attaqué la police avec des bâtons et des pierres. L’arrestation s’est finalement faite et Huanuco Venancio Wilder Castaneda a été transféré à Lima et présenté à la Préfecture de Police de l’air, à Callao. Il est accusé d’être un des responsables financiers et logistique du PCP-SL.

Pérou: Arrestation mouvementée d’un maoïste

Vendredi, la police de Kolkata a annoncé avoir procédé à une double arrestation la veille au soir dans la région de Jadavpur. Sabyasachi Goswami et Zakir Hussain, tous deux hommes suspectés d’être membres du CPI(maoïste) ont été arrêtés par une force d’intervention spéciale de la police d’état. Ils étaient en possession d’armes, de munitions et de documents maoïstes.

Hier, le parquet de Moscou a annoncé sa décision de suspendre toutes les activités du Front de Gauche jusqu’au 19 juillet 2013. Il lui reproche d’être en infraction vis à vis de la loi sur les associations. En novembre dernier, les autorités auraient exigé que le parti indique dans ses statuts, entre autre, le but de son activité, son organigramme ainsi que l’origine de ses financements, ce qu’il n’aurait pas fait. Le leader du Front de Gauche, Sergueï Oudalstov a réagi à cette interdiction: ‘Nous considérons que l’acte du parquet de Moscou est une commande politique, destinée à liquider le Front de Gauche’. Oudalstov est lui-même sous le coup d’une assignation à résidence alors que depuis plus d’un an, la Russie multiplie les poursuites à l’encontre des opposants à Vladimir Poutine.

Récemment, la justice française a refusé d’effacer les données d’un homme contenues dans son FAED (Fichier Automatisé des Empreintes Digitales). Poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires de vol, il n’a finalement fait l’objet d’aucune condamnation au pénal, exigeant dès lors la suppression de ses empreintes du fichier, ce que les autorités françaises avaient refusé, affirmant que cela permettrait à l’avenir ‘d’exclure sa participation en cas de faits commis par un tiers usurpant son identité’. La CDEH a condamné la France sur base de l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme concernant le respect de la vie privée car ‘cela reviendrait en pratique à justifier le fichage de l’intégralité de la population présente sur le sol français’.

Dans une note d’une vingtaine de pages, la ministre de l’intérieur envisage un programme de prévention de la « radicalisation violente » à développer avec tous les niveaux de pouvoir du pays. Son programme envisage l’aspect préventif de la lutte contre la polarisation et la radicalisation violentes, considérés comme des « phénomènes de société ». En Belgique, les services de renseignement et d’informations policières jugent notamment problématiques les radicalisations violentes d’inspiration d’extrême droite, d’extrême gauche et celle véhiculée par un discours religieux, « notamment islamiste ».

Outre une analyse approfondie du phénomène et des réponses potentielles, le programme comporte le projet d’un plan d’action contre les « frustrations susceptibles de constituer le terreau de la radicalisation », en particulier le chômage parmi les jeunes. Le programme passe aussi par l’accroissement de la « résistance des individus vulnérables » contre la radicalisation. Et ce notamment via les écoles et des cours spécifiques. Les médias en général, et internet en particulier, seront impliqués. Détection et limitation des discours radicalisés s’accompagneront du développement d’une « stratégie nationale de contre-discours de nature à confronter les idées simplistes véhiculées par les discours radicaux ». Enfin, un volet concerne la prévention de la radicalisation et la déradicalisation en prison.

Vendredi une manifestation a eu lieu à Turin contre l’incarcération de trois anarchistes la veille, accusés de « vol en réunion » suite à une manifestation du 28 février devant le centre de rétention, où un photographe du journal xénophobe CronacaQui avait été rudoyé et dépouillé de la carte mémoire de son appareil photo. Ce vendredi, c’est la voiture d’un journaliste et un photographe de La stampa qui a été caillassée. La manifestation s’est rendue de 18h50 à 19h40 environ près de la prison Larusso et Cutugno, où une trentaine de manifestants ont jeté des pierres, de gros pétards et d’autres objets contondants contre le personnel de l’administration pénitentiaire.

La nuit de dimanche à lundi les vitres d’une agence de la banque Unicredit à Turin. Sur les vitres brisées à été tagué « feu aux prisons » et « Liberté pour tous ». Le 16 avril, deux jeunes sont surpris par la police politique (Digos) en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire « larbins des patrons » sur les murs du local du syndicat social-démocrate UIL et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs personnes solidaires évite l’arrestation, et lorsque d’autres policiers arrivent, ils sont violemment chassés. Le député du PD [« gauche »] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo.

Italie: Solidarité avec les anarchistes emprisonnés

25 personnes, dont une délégation de notre SR, ont participé au rassemblement ce vendredi après-midi en face du consulat de France pour soutenir les revendications de Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du DHKP-C. Il est depuis 38 jours en grève de la faim, et ce depuis le 13 mars dernier, pour dénoncer ses conditions de détention, notamment les fouilles à nu continuelles.

Bruxelles: Rassemblement pour Nezif Eski

Un membre des Grey Hounds, la force d’élite anti-naxale de la police de l’Andhra Pradesh a été capturé et tué après s’être perdu dans la jungle alors qu’il retournait à sa base après le ‘combat’ ayant fait neuf morts dans le camp de la guérilla mardi dernier. Ce ‘combat’ avait opposé une équipe conjointe des polices du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh ainsi que des hommes de la CRPF à des guérilleros dans le district de Sukma (Chhattsigarh). Au cours de leur retraite, les forces de sécurité avaient continué à être poursuivies par les maoïstes. Selon les autorités, un des inspecteurs blessés aurait raté l’hélicoptère qui devait le ramener à son camp de base. Alors qu’il l’attendait, le Mi-17 a été pris pour cible par les guérilleros et a donc décollé en urgence sans attendre l’inspecteur qui a été capturé et ensuite abattu.

Par ailleurs, les corps des neuf guérilleros tués mardi ont été identifiés et rendus à leurs familles respectives. Mais de nombreuses voix s’élèvent une nouvelle fois pour dénoncer le prétendu ‘combat’. De nombreux militants affirment qu’une fois encore, les autorités ont monté cette histoire de toutes pièces et que les morts sont en fait les conséquences d’une vaste opération policière secrète.

Guérilleros abattus par la police

Guérilleros abattus par la police

Mercredi soir, plus de 200 travailleurs agricoles principalement bangladais s’étaient rassemblés pour réclamer leurs salaires impayés. Employés dans une exploitation de production de fraises à Manolada, à 260 kilomètres au sud-ouest d’Athènes, certains de ces ouvriers réclamaient jusqu’à six mois d’arriérés de salaire. Alors qu’il avait promis leur paiement mercredi matin, le propriétaire a fait réprimer le rassemblement en y envoyant trois superviseurs armés qui ont tiré à la carabine sur la foule. 28 ouvriers ont été blessés dont quatre très grièvement. Tous ont été hospitalisés, et sept d’entre eux le sont toujours aujourd’hui.

15 jours seulement après la rentrée des classes, un groupe d’étudiants cagoulés de l’Université de Cordoba a tenté de bloquer la route qui mène à cerete Monteria. La police est intervenue et a empêché l’action. Les manifestants ont répondu avec des pierres de l’intérieur de l’institution, tandis que la police sont stationnés à l’extérieur de la porte, tirant des gaz lacrymogènes.

Colombie: Affrontements à l’université de Cordoba