Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cette semaine, une société roumaine a présenté à Genève son ‘Roboscan 2M Aeria’. Il s’agit d’un camion doté d’un bras mobile et extensible permettant de radiographier des avions de toutes tailles. La radiographie permet de détecter tout objet avec une définition de 0,5 millimètre. Selon la société, l’appareil sera destiné aux douanes, aux armées, aux aéroports et aux compagnies aériennes.

Jeudi, un violent combat a opposé une brigade de maoïstes et des membres des forces de sécurité dans la forêt de Sindesur (district de Gadchiroli, Maharashtra). Sur base de renseignements récoltés, des commandos de l’unité anti-naxale C-60 ont ratissé la zone. C’est durant l’opération qu’ils se sont retrouvés face à la brigade, déclenchant une longue fusillade. Quatre guérilleros, un policier et deux personnes toujours non-identifiées ont été tués dans l’affrontement. Depuis, les opérations militaires se poursuivent dans la région. La police a déclaré avoir retrouvé un SLR, un fusil traditionnel, d’autres armes et des munitions ainsi que du matériel naxalite sur les lieux.

Le domicile du journaliste algérien installé en Belgique, Mohsen Abdelmoumen, correspondant du quotidien La Nouvelle République, a été étrangement perquisitionné par la police belge. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette intrusion dans la maison de ce journaliste, connu pour ses positions clairement affichées contre l’intégrisme islamiste, le sionisme et l’impérialisme. Le journaliste, qui avait soutneu les sans-papiers et appelé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah dans les colonnes de son journal, a déclaré: « Je viens de subir une perquisition de la police judiciaire belge diligentée par le Parquet du procureur du Roi, à mon domicile (…). Je pense que mes écrits dans le journal La Nouvelle République en sont la cause car la perquisition policière n’a pas lieu d’être et ne correspond à aucune procédure, puisque je ne relève d’aucun délit pénal auquel s’associent les perquisitions ».

Hier vers 15h, le centre d’opérations du réseau de la National Technical University of Athens (NTUA) a suivi l’ordre du recteur de l’université qui lui a demandé de désactiver la connexion internet d’un serveur hébergé au sein des réseaux de l’université. Ce serveur fourni, entre autre, l’accès au site internet Athens Indymedia. Depuis lors, le site d’information est donc inaccessible. D’après les modérateurs locaux, le recteur aurait pris cette décision suite aux pressions croissantes exercées par le procureur. Athens Indymedia reste toutefois accessible via le réseau Tor. Plus d’informations pour y accéder sur http://indymedia.squat.gr/.

Les autorités ont annoncé qu’à l’aube jeudi matin, une cinquantaine de guérilleros maoïstes avaient pris d’assaut un bâtiment du département de l’irrigation du district d’Aurangabad dans l’état du Bihar. Le bâtiment, qui dispose de sept ailes différente est actuellement en travaux. Deux de ses ailes ont été pratiquement détruite dans les explosions, tandis que le reste de l’immeuble a été partiellement endommagé. A son arrivée, la police a découvert une bombe qu’elle a pu désamorcer. Une enquête en vertu du Arms Act et du Unlawful Activities (Prevention) Act a été ouverte.

La National Liberation Army a communiqué ce mercredi une proposition de transaction au gouvernement colombien. Le 18 janvier dernier, l’ELN avait fait prisonnier Jernoc Wobert, employé par la société canadienne Braeval pour mener une mission d’exploration des sols d’une région du nord du pays. Il avait été capturé, à son campement, en compagnie de cinq autres personnes qui avaient été libérées à la fin du mois de janvier. Mercredi, la guérilla a proposé de libérer Wobert en échange de la remise des titres miniers vendus à Braeval aux communautés tribales auxquelles ils appartiennent. Les titres avaient été attribués aux communautés minières locales avant d’être vendus à hauts profits à la société canadienne. Par ailleurs, l’ELN a réaffirmé son opposition aux projets miniers et aux politiques énergétiques du gouvernement et de ses multinationales de partenaires qui pillent les ressources naturelles du pays. Elle a également mis les autorités en garde contre toute offensive militaire pour libérer le prisonnier.

Il y a une quinzaine de jours et pour la première fois en 2013 alors que le mouvement de protestation dure depuis plus de deux ans, quelques 25.000 personnes avaient défilé à Santiago pour exiger une réforme de l’éducation. Hier, ce sont entre 80.000 et 150.000 personnes selon les sources qui sont descendues dans les rues de la capitale. Au total, à travers le pays, plus de 250.000 personnes se sont mobilisées pour dénoncer un système injuste, peu équitable et surtout beaucoup trop cher pour la majorité de la population. En début de soirée, à Santiago, la police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogène et fait usage de canons à eau pour disperser la foule. Les manifestants ont répliqué par des jets de projectiles. Les affrontements, violents, ont fait huit blessés dans les rangs de la police, et 150 personnes ont été interpellées.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Au moins quarante personnes dont 22 policiers ont été grièvement blessées dans des heurts qui se sont déroulés mercredi à Ouargla, dans le sud de l’Algérie, alors que la foule était descendue dans la rue pour dénoncer le dernier plan de logement des autorités. La distribution d’appartements gratuits garantie par le gouvernement à certaines catégories de la population a soulevé une vague de colère suite à la parution de la liste des personnes éligibles à ce droit. Les manifestants dénoncent entre autre le manque de transparence dans l’établissement de cette liste. Il y a deux jours, des émeutes similaires ont éclaté dans la province de Constantine pour les mêmes raisons. Dans les deux cas, la population dénonce les mensonges du gouvernement qui avait promis de loger les pauvres, de donner du travail aux chômeurs et de résoudre les problèmes de développement dans le sud du pays. Aujourd’hui à Ouargla, la police a tiré des balles en caoutchouc, les manifestants ont lancé des projectiles et ont également mis le feu à des pneus et bloqué certaines voies de circulation.

Ce jeudi, la police anti-émeute a bloqué la rue menant à l’ambassade de France à Beirut afin d’empêcher les sympathisants de Georges Ibrahim Abdallah d’approcher du bâtiment. Des membres des Internal Security Forces ont fermé la rue Damascus dans les deux sens dès ce matin en tant que mesure préventive alors qu’un vaste appel au rassemblement avait été lancé. Jeudi dernier, à l’annonce de la justice française de refuser de libérer Georges Abdallah, des centaines de personnes s’étaient massées devant l’ambassade. Aujourd’hui, elles n’ont pas pu s’y rendre, mais ont affirmé que leurs actions s’intensifieraient si les autorités libanaises n’intervenaient pas. Le cordon de policiers anti-émeute a été la cible de jets d’oeufs.

Manifestation empêchée à Beirut

Les autorités ont annoncé avoir arrêté un guérillero haut placé ce mercredi en se basant sur un renseignement obtenu quelques heures plus tôt. Rajendra Ram a été arrêté dans un petit village du district de East Champaran dans l’état du Bihar, où il rendait visite à un proche. Ram, qui était entré en clandestinité il y a plusieurs années, était recherché dans le cadre de quatre affaires différentes liées à la guérilla maoïste, dont le meurtre de deux policiers en 2004.