Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce samedi, une cinquantaine de prisonniers maoïstes ont observé une journée de grève de la faim pour dénoncer le tabassante d’un de leur camarade détenu. Anil Gawanda a été brutalement battu par des gardiens de la prison de Nagpur Central après avoir refusé d’être fouillé à son retour d’une audience au tribunal de Gadchiroli (Maharashtra). Ce refus a entraîné une violente colère des gardiens. Le prisonnier a immédiatement du être emmené à l’hôpital de la prison pour soigner ses nombreuses et graves blessures.

Pour le troisième jour consécutif, des heurts ont opposé des manifestants palestiniens aux forces israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-est. Alors que depuis mercredi, les manifestants descendent dans la rue pour dénoncer la mort d’un prisonnier atteint du cancer et détenu par Israël et la mort de deux manifestants tués par les soldats israéliens, la police avait déployée de nombreux renforts ce vendredi dans le centre de Jérusalem-est. Elle a une nouvelle fois tiré des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plus de 35 Palestiniens ont été blessés et trois autres arrêtés. Dans le sud de la Cisjordanie, des affrontements ont opposé les deux camps à Hebron et dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, tout comme dans le nord près de Naplouse. 19 Palestiniens ont été blessés à Hebron, quatre au nord de Ramallah où un soldat a été blessé par un jet de pierre.

Des milliers de Palestiniens indignés ont envahi les rues de la Cisjordanie, le jeudi, pour rejoindre les cortèges funèbres deux manifestants tués par les troupes israéliennes et du prisonnier palestinien mort en détention. Ces manifestations ont été parmi les plus importantes en Cisjordanie depuis des mois. Un détachement des Brigades des martyrs d’Al Aqsa [Jérusalem], le bras armé du Fatah, a tiré une salve d’honneur lors des funérailles. Les manifestations qui ont suivi ont donné lieu à de nouveaux affrontements.

Raul Rios Messie Miranda, membre depuis les années ’90 de la direction de la guérilla du PCP-SL de la région de Huánuco a été arrêté dimanche dans le district de Lima Carabayllo. Il est notament accusé d’avoir commandé l’embuscade qui a coûté la vie à un juge et à trois policiers en 2005, et dans cette même année, de l’opération contre le commissariat de Mangayacu où huit membres de la Police Nationale ont été tués.
Il aurait également été responsable de l’organisation, en 2012, les comités de soutien du PCP-SL dans le Huallaga. Il était apparu aux côtés de Florindo Eleuterio Flores, le « camarade Artemio » dans une interview télévisée réalisée en 2006.

Pérou: Arrestation d’un dirigeant maoïste

Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, deux représentants syndicaux, membres d’une plate-forme de syndicats d’enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de salaires, ont été arrêtés -voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à mardi et le deuxième mardi dans la journée. Le porte-parole de la police a confirmé ces arrestations sans préciser leurs motivations.

Depuis début mars, les 9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève « générale et illimitée » qui paralyse toute l’école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8 avril ne devrait pas voir de reprise des cours. Les grévistes revendiquent un statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires et une la revalorisation du point d’indice des enseignants de 60%. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondair a affirmé il y a quelques jours que cette grève était « illégale.

La mort du détenu Maisara Abou Hamdiyeh continue de susciter des mouvement de protestation dans des prisons israéliennes et des heurts en Cisjordanie, notamment à Hébron et à Jérusalem-Est. Les affrontements se sont poursuivis mercredi dans le centre d’Hébron, la ville natale d’Abou Hamdiyeh, dans des scènes réminiscentes des intifadas (soulèvements) passées, selon des journalistes. Deux cousins de 16 et 17 ans ont été tués psar des balles à la tête lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des pierres en direction d’un barrage routier militaire près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Les commerces, écoles et bureaux étaient fermés: les habitants observent une grève générale de trois jours. Dans la vieille ville, une centaine de jeunes Palestiniens ont affronté toute la journée à coups de pierres des soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles caoutchoutées, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, pour la deuxième journée consécutive. Un officier israélien a été blessé à l’oeil par une pierre. A Naplouse (nord de la Cisjordanie), où une grève générale était également observée, environ 2.000 manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville.

Les funérailles d’Abou Hamdiyeh doivent avoir lieu jeudi à Hébron. Selon son avocat, il s’était plaint de vives douleurs à la gorge depuis août 2012, mais il n’avait été traité qu’avec des antibiotiques. Le prisonnier malade n’a pas subi les examens appropriés avant le mois de janvier lorsque des cellules cancéreuses ont été détectées.

Palestine: Deux Palestiniens tués en Cisjordanie

Le 10 janvier de cette année, la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris avait décidé que Georges Abdallah pouvait être libéré dès le moment ou le ministère de l’intérieur rendait un avis d’expulsion contre lui. Le ministre avait empêché cette libération en ne signant pas cet arrêt, et le parquet avait été en cassation contre cette décision de libération. Il vient d’avoir gain de cause, ce 4 avril la cours de cassation a cassé et annulé la décision du 10 janvier 2013 et déclaré irrecevable la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah.

EDIT: Voici les motifs de la cassation : Les juridictions de l’application des peines ne peuvent accorder la libération conditionnelle tant que le condamné n’a pas été placé sous le régime de la semi-liberté. Disposition applicable à un étranger condamné qui n’est pas l’objet de l’une des mesures d’éloignement du territoire (cf article 729-2).

Des guérilleros maoïstes ont pris d’assaut un commissariat à Pamed, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mercredi. D’après la police locale, ils auraient déclenché une explosion à environ un kilomètre du poste de police avant de se diriger vers le bâtiment et d’ouvrir le feu, entraînant une violente réplique des policiers situés à l’intérieur. Les autorités pensent que l’objectif des maoïstes était d’attaquer un hélicoptère utilisé par les forces de sécurité dans la région et stationné sur place. La fusillade a duré un certain temps avant que les guérilleros ne battent en retraite. Un contingent des forces de sécurité a été déployé pour patrouiller dans la zone afin de retrouver la brigade de guérilleros.

Hier soir, on a tiré quatre balles sur la maison du camarde Mohamad Al Rajhi, responsable de Front Populaire à Nafta (sud de la Tunisie) et representant du Secours Rouge Arabe. Dans cette maison habite égalememnt son frère, Moez Al Rajhi, lui aussi membre du Front Populaire. Cette attaque est clairement une tentative d’intimidation de notre camarade pour son engagement politique, dans le cadre des campagnes de menaces et d’agressions des islamistes du mouvemement Ennahdha.

Tunisie: Intimidation contre le représentant du Secours Rouge Arabe

Deux personnes sont décédées dans une embuscade tendue par des guérilleros de la NPA dans le centre des Philippines. Un porte-parole de l’armée a déclaré ce mercredi qu’un policier, un milicien et un guérillero (ce qui n’a pas été confirmé par la NPA) étaient morts au cours de cette attaque qui s’est déroulée lundi soir à Escalante City. Le policier et le milicien circulaient sur une mobylette lorsque trois guérilleros de la NPA ont ouvert le feu, tuant le policier sur le coup. Son compagnon a succombé un peu plus tard, après avoir pu répliquer aux tirs. Un des guérilleros touché serait décédé mardi, mais l’information n’a pas été confirmée par la guérilla.