Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mercredi 11 avril, la police a arrêté un membre du Collectif des Immigrés de Belgique (BGK-CIB). Depuis 2008, Hüseyin Aras vit dans la ville d’Anvers en tant que réfugié politique. Il a été mis en garde à vue après une perquisition chez lui. En vue d’être renvoyé en Turquie, Aras a été envoyé dans un centre fermé proche d’Anvers.

Anvers: Arrestation d’un réfugié politique turc

Alors qu’elles s’en étaient retirées vendredi, les forces de l’ordre ont réinvesti ce matin le carrefour des Fosses Noires, à l’entrée de la Zone d’aménagement différé (ZAD). Celui-ci avait été ‘libéré’ avant le week-end pour laisser passer les manifestants qui participaient à ‘Sème Ta ZAD’, manifestation de ‘remise en culture des terres’ qui a rassemblé plus de mille personnes samedi. Les autorités avaient annoncé qu’il resterait libre. Mais ce matin, les gendarmes sont revenus prendre position et filtrer les passages au carrefour, entraînant la colère des occupants qui avaient déjà annoncé hier soir leur intention de s’opposer à tout retour des forces de l’ordre. Depuis la fin de la matinée, les tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes visent les opposants qui tentent de reprendre le contrôle de la voie et répliquent par des tirs de pierres et de cocktails Molotov. Plus personnes ont été blessées, et deux opposants ont été arrêtés. Cet après-midi, quelques 150 gendarmes sont toujours sur place.

Un appel au rassemblement de soutien à été lancé pour ce lundi à 16h, devant la préfecture de Nantes pour dénoncer la réoccupation militaire du carrefour.

Affrontement à la ZAD

Affrontement à la ZAD

La police de New York (NYPD) teste grandeur nature le déploiement de smartphones Android dont une application permettant aux agents de profiter d’une application embarquée leur donnant des informations cruciales une fois sur le terrain. En liaison avec les serveurs de la Police, elle permet par exemple de connaître l’identité des occupants d’un immeuble étage par étage, afin de gagner du temps lors d’une interpellation. Elle permet aussi de connaître l’historique judiciaire des individus, leur numéro de plaque d’immatriculation, les fiches d’arrestations de certains avec leurs photos, la présence déclarée d’armes, etc. Jusqu’ici, ce genre d’informations étaient à consulter sur le vieil ordinateur de bord du véhicule ou bien au poste ou encore à distance via la radio et la télé opératrice en bout de câble.

Petits et par définition mobiles, ces 400 smartphones ne peuvent néanmoins ni émettre ni recevoir d’appels. À ce titre, ils sont moins complets que les ordinateurs équipant les traditionnels véhicules de police mais leur taille et leur connectivité risquent de les rendre bien vite indispensables, bien que certains officiers voient en ce genre de technologie un véritable fil à la patte. Encore en phase de test, ce déploiement pourrait se généraliser d’ici quelques mois, si la hiérarchies et les syndicats estiment l’expérience convaincante.

USA: Application Android testée par la police de New-York

Le Conseil d’Etat a reconnu vendredi la possibilité pour EDF de limiter le droit de grève dans ses centrales nucléaires, comme l’électricien, devenu une société privée, l’avait fait lors des mouvements sociaux de 2009. A cette époque, plusieurs organisations syndicales avaient contesté auprès du Conseil d’Etat des mesures prises par la direction générale, qui avaient notamment impliqué des réquisitions de salariés sur des sites de production nucléaire.

« Le Conseil d’État affirme tout d’abord la compétence de principe des organes dirigeants d’EDF pour limiter ainsi le droit de grève », dit la plus haute juridiction administrative française dans un communiqué publié vendredi, soulignant que, même privée, EDF reste « responsable d’un service public ». L’institution a également jugé que les mesures prises par le groupe n’étaient pas disproportionnées, comme le dénonçaient les syndicats.

Deux soldats de la CRPF ont été grièvement blessés dans une fusillade samedi dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu au passage d’une équipe conjointe de la CRPF et de membres d’un bataillon CoBRA (Commando Battailon for Resolute Action) qui effectuait une patrouille de routine. Cette dernière a répliqué, entrainant un combat d’une heure à l’issue duquel tous les maoïstes ont battu en retraite. Les deux soldats blessés ont été emmenés à l’hôpital dans un état critique.

Vendredi, des membres de la Border Security Force ont organisé une descente dans une cave à proximité du village de Padapadar, dans le district de Koraput (Odisha). Les autorités avaient été renseignées sur l’utilisation de cette cave par une unité maoïste de fabrication d’armes. Le raid a été mené par la BSF assistée de la police locale. Outre une grosse quantité d’arme, les hommes ont découvert un manuel de fabrication d’armes, une machine à souder, un tour, une perceuse, un mélanger,… Ils ont déclaré que la guérilla utilisait également cette cave comme atelier de réparation de fusils, notamment des AK-47 et des Insas.

Saisie d’armes de la guérilla

Saisie d'armes de la guérilla

La FAI-IRF a revendiqué hier l’envoi d’un colis piégé aux bureaux de La Stampa à Turin. Dans une lettre envoyée au quotidien Secolo XIX à Genève, l’organisation a qualifié le quotidien italien de ‘organe du régime’ et les journalistes ‘d’écrivaillons’. La FAI-IRF a également déclaré être responsable de l’envoi d’un colis similaire à une agence d’investigation policière à Brescia. Dans son communiqué, elle fait référence à Roberto Adinolfi, PDG d’une société de production d’énergie nucléaire, qui avait été la cible d’une jambisation en mai 2012. ‘Nous visons ceux qui fournissent la technologie de la répression, qui sont coupables de malfaisance et de causer des souffrances, comme le grippe-sou pouilleux Adinolfi’. La police a déclaré que les deux colis avaient été ‘dédicacé’ à Alfredo Cospita et à Nicola Gai, tous deux arrêtés en septembre pour cette attaque contre Adinolfi.

Du 14 au 21 avril 2013 se déroulera en France la semaine internationale de solidarité avec les prisonniers politiques. En 2004, réunies à l’occasion de la première conférence internationale sur les prisonniers politiques à Donostia (Pays basque), plusieurs organisations ont adopté une déclaration faisant du 17 avril la Journée internationale des prisonniers politiques. Cette date, choisie en référence à la Journée du prisonnier palestinien instituée en 1975.

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France: Semaine pour les prisonniers politiques

Le syndicaliste Pierre-André Charrière a été acquitté. La Cour d’appel pénale du Tribunal cantonal l’a libéré de l’accusation de diffamation, portée par l’entreprise Barbey SA. En mai 2010, lors d’une grève des employés de cette fabrique d’aliments de Granges-Marnand, Pierre-André Charrière avait affirmé que l’employeur traitait les salariés «comme des esclaves» et qu’ils étaient licenciés s’ils se plaignaient de leurs conditions de travail. Les dirigeants de Barbey SA avaient déposé plainte pour diffamation, après la publication de ses propos dans le quotidien «24 heures».

Les 12 000 francs demandés par Barbey SA pour réparation morale ne lui ont pas été octroyés, les frais sont à la charge de l’Etat et le plaignant doit verser 1000 francs à Pierre-André Charrière pour ses frais d’avocat. La Cour d’appel ne suit donc pas les deux premiers verdicts de culpabilité rendus par la justice vaudoise. Le syndicaliste avait été condamné à 30 jours-amende par le procureur, puis sa peine avait été réduite à 10 jours-amende par le Tribunal de police.

Un militaire a été tué par un sniper dans une opération de harcèlement de la guérilla maoïste dans le district d’Echarate dans la région de Cusco. Echarate est une zone où se trouvent les plus grands gisements de gaz naturel. D’autre part, la police nationale péruvienne a arrêté Luis Antonio Barreto Lazare, 50 ans, dans le district de San Juan de Lurigancho. Barreto Lazare est accusé d’avoir dirigé les écoles populaires du PCP-SL à Chimbote et d’avoir participé à plusieurs opérations armées dans les années ’90.