Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En fin de semaine, les autorités de la ville de Zurich ont annoncé leur intention d’évacuer le Squat de la Binz, occupé depuis 2006. Hier, en fin de soirée, des centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer cette décision et empêcher l’évacuation. Peu après, plus de 1000 personnes ont rejoint les militants présents et les membres du squat. Les forces de l’ordre sont intervenues pour contenir la foule, faisant usage de gaz lacrymogènes, de lances à eau et de balles en caoutchouc. Les manifestants, après leur dispersion, se sont rabattus dans divers quartiers de la ville. Des containers et des voitures ont été incendiés et des bâtiments maculés de peinture. Personne n’a été interpellé ni blessé selon les premiers rapports des autorités.

Contre l’éviction d’un squat à Zurich

Contre l'éviction d'un squat à Zurich

La police locale du district de Rhotas (Bihar) a annoncé avoir arrêté deux dirigeants maoïstes en possession d’armes et d’explosifs. Samedi, sur base d’informations reçues la veille, la police a organisé une descente dans un local où se trouvaient deux guérilleros présumés, et les a arrêté. Trois bombes cannes et vingt kilos d’explosifs ont été saisis. Selon les autorités, les deux hommes seraient des alliés du prisonnier maoïste Rajesh Sharma et auraient prévu d’utiliser les explosifs pour tendre une embuscade à une patrouille de police.

Dans l’état d’Odisha, ce serait également deux dirigeants de la guérilla qui auraient été arrêtés vendredi par les forces de sécurité. Celles-ci effectuaient une opération de ratissage dans le district de Koraput lorsqu’elles ont capturé deux hommes recherchés par les autorités. L’officier de police sous-divisionnaire a déclaré que l’un des hommes était suspecté d’être impliqué dans huit affaires, dont plusieurs meurtres, tandis que le second serait impliqué dans au moins cinq affaires distinctes.

Des centaines de militants du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine ont manifesté hier en solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, ainsi que pour célébrer le 44ème anniversaire de leur organisation. A Naplouse, quelques 300 manifestants ont bloqué des routes avant que les soldats ne les dispersent violemment par des méthodes de dispersion d’émeutes. Ceux-ci ont ensuite été la cible de jets de pierres. Deux Palestiniens ont été interpellés en marge de ces affrontements.

Interpellations à Naplouse

Interpellations à Naplouse

Le conseil des ministres a approuvé vendredi la réforme de la justice qui prévoit :

1. Le nouveau découpage en arrondissements judiciaires. Conformément à l’accord gouvernemental, l’on réduira le nombre d’arrondissements judiciaires. En l’occurrence, il en restera 12, à la place des 27 actuellement : les 10 provinces belges, auxquelles il faut ajouter Bruxelles et Eupen. Si les arrondissements seront étendus, les lieux d’audience existants, eux, seront maintenus, car ils sont, explique-t-on, gages de « proximité » pour les administrés.

2. La mobilité des magistrats et du personnel administratif, pour que les magistrats ainsi que le personnel administratif puissent être « répartis » plus efficacement, selon les besoins.

3. La simplification de la machine judiciaire. Il prévoit de simplifier la Justice en donnant plus d’autonomie aux arrondissements. Les magistrats ne devront plus passer systématiquement par Bruxelles pour régler leurs problèmes d’intendance.

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

Un manifestant a été tué et des dizaines d’autres blessés dans les affrontements de la nuit passée entre les manifestants et la police dans la ville de Mansoura. Cette ville du delta est le théâtre de violentes manifestations depuis une semaine.

Par ailleurs, des manifestants ont mis le feu à un commissariat à Port Saïd ce samedi, alors que le secrétaire d’Etat américain arrivait au Caire pour discuter avec responsables et opposants de la transition politique dans le pays en proie à la crise. Quelque 500 manifestants de cette ville du nord-est de l’Egypte ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur le commissariat, provoquant un incendie, et bloqué l’accès aux pompiers.

Egypte: Affrontements à Mansoura et à Port Saïd

Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués mardi dans une fusillade avec des troupes du 2nd Regional Public Safety Battalion (RPSB) et de la Cagayan Provincial Public Safety Company (CPPSC). La fusillade s’est produite à Lakambini, Tuao town dans la province de Cagayan Valley. Les forces de la contre-guérilla avaient répérés les présumlés guérilleros dans une maison. Les forces gouvernementales ont récupéré deux fusils d’assaut et un pistolet et ont lancé une opération de ratissage pour retrouver les huit guérilleros qui se sont échappés.

Les 28 et 29 décembre derniers, des manifestations s’étaient déroulé dans la banlieue pauvre de Marrakech pour dénoncer les prix de l’eau et de l’électricité. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la population avaient été très violentes, faisant plus de soixante blessés. Mercredi, un tribunal a condamné six personnes à des peines de prison allant jusqu’à deux ans d’incarcération des suites de ces manifestations. Dix personnes également arrêtés en marge des ces heurts s’étaient déjà vues condamnées à des peines de 18 à 30 mois de réclusion, tandis que deux adolescents avaient été condamnés séparément à deux mois de prison. Mercredi, les six inculpés ont été reconnus coupables d’avoir formé une foule armée, d’avoir détruit des biens publics, de désobéissance et d’insultes à officier. Deux des accusés écopent d’un an de prison, deux autres de 18 mois et les deux derniers de deux ans.

Manifestation à Marrakech

Mardi, les forces de sécurité auraient arrêté un dirigeant haut placé de la NPA sur l’île de Bohol. Ruben Nabas, également connu sous divers pseudonymes – Ka Ebyong, Ka Elmer, Ka Padi, Ka Rex – aurait été interpellé par des policiers et des soldats à un point de contrôle à Barangay Catbigian (Bohol, région Visayas centrales). D’après les autorités, Nabas serait le dirigeant de la Special Partisan Unit de la NPA pour la région Visayas Centrales. Il a été arrêté pour possession illégale d’armes. Les forces de sécurité ont saisi sur lui un .45, un 9mm, du liquide et des documents qui contiendraient des renseignements de haute importance.

Ce jeudi, la Chambre d’application des peines (Chap) a examiné un appel du parquet, contestant le report de la décision finale du Tribunal d’application des peines (TAP) de Paris sur la demande de libération conditionnelle, dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Elle a mis sa décision en délibéré au 21 mars à l’issue d’une audience à huis-clos.

Consultez notre page spéciale sur les mobilisations du 27 février