Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi dernier, les salariés de l’usine Goodyear ont manifesté à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) devant le siège du fabricant de pneus où se tenait un comité d’entreprise consacré au plan de fermeture du site d’Amiens-Nord. De violents affrontements les avaient opposé aux forces de l’ordre, celles-ci tirant des gaz lacrymogène pour les empêcher de s’approcher du bâtiment. Les travailleurs avaient répliqué par des jets de pierres. De nombreuses personnes, tant du côté des manifestants que des policiers, avaient été blessées. Hier, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a déclaré que la justice allait être saisie suite à ces événements. ‘Je ne peux pas admettre que des CRS reçoivent des coups, des parpaings fait pour blesser. Il ne peut pas y avoir de violences’ a-t-il déclaré.

La Hongrie connait un mouvement de protestation contre la 4è modification, dans un sens ultra-réactionnaire, de la Loi fondamentale du pays. Parmi les amendements proposés, des dispositions visant à chasser les sans-abris des centre urbains, en créant l’infraction d’« habitat dans les lieux publics comme un mode de vie ».

Hongrie: Mobilisation contre la 4e réforme de la constitution

Un violent combat a eu lieu entre les guérilleros maoïstes de la NPA et des troupes appartenant au 34e bataillon d’infanterie 34e et à la 81e compagnie de reconnaissance de la 8e division d’infanterie dans les jungles de Palapag, (Northern Samar). Les forces gouvernementales, après une fusillade de 30 minutes, s’est emparée d’une base de la guérilla composée d’une dizaines de logements. Les guérilleros ont pu disparaître dans la jungle, mais ils ont dû laisser derrière eux des armes, des équipements et des documents (photo). Un autre combat a eu lieu à Bad-que, (San Joaquin, Iloilo), opposant les guérilleros aux soldats du 82e bataillon d’infanterie.

Philippines: Deux combats entre l’armée et la guérilla

La police azerbaïdjanaise a arrêté dimanche une dizaine de manifestants qui protestaient contre des violences au sein de l’armée, tirant des balles en caoutchouc et utilisant des canons à eau pour repousser la foule. Cette manifestation est l’une des réactions des milieux de l’opposition à la mort soudaine d’un conscrit, le 7 janvier, dans une caserne. Le ministère de la Défense avait déclaré tout d’abord que le jeune homme était mort d’une crise cardiaque, mais sa famille pense qu’il a été battu à mort. La police armée de matraques n’a pas tardé à réprimer la manifestation, qui n’avait pas été autorisée par les autorités.

La police égyptienne, secouée par un mouvement de contestation sans précédent, a décidé de ne plus obéir aux ordres, ayant le sentiment d’être instrumentalisée par le pouvoir en place. « Nous suspendons notre travail sine die car nous refusons d’assumer la responsabilité des erreurs du gouvernement qui veut nous impliquer dans le conflit politique », a déclaré un colonel de police à Port-Saïd, « Toute la société est contre nous, elle considère les manifestants (tués dans les heurts) comme des martyrs, alors que nous n’avons même pas le droit de nous défendre ».

Les policiers veulent une loi établissant clairement leurs pouvoirs et leurs devoirs, et réclament des armes pour faire face aux manifestations violentes qui se multiplient depuis novembre. Le mouvement a débuté il y a plusieurs semaines par des manifestations isolées, mais depuis jeudi, des milliers de policiers se sont mis en grève à travers le pays. Pour essayer d’apaiser les tensions, le ministre de l’Intérieur a limogé vendredi le commandant de la police anti-émeutes et a nommé un nouveau chef. Ces derniers jours, la contestation s’est étendue aux Forces de la sécurité centrale (FSC, forces anti-émeutes). A Ismaïliya, sur le canal de Suez, les FSC ont refusé de se rendre dans la ville voisine de Port-Saïd, où les heurts entre policiers et manifestants ont fait une cinquantaine de morts, dont trois policiers, depuis fin janvier. Le gouvernement a dû faire appel à l’armée.

Le 22 octobre 2012, la police avait procédé non sans difficulté à l’expulsion du squat de la rue des Bois, dans le 19e arrondissement. Un occupant passera en procès le 14 mars 2013 à 13h, 23e chambre 1 au Tribunal de Grande Instance de Paris. Les chefs d’inculpations sont : Jet de projectiles ; Outrage ; Dégradation grave d’un bien public ; Refus de la signalisation (empreintes palmaires et photos) ; Refus du prélèvement ADN.

En 2012, le nombre de fonctionnaires a conséquemment diminué. On dénombrait 4.800 agents publics en moins l’année dernière, selon de l’Institut des comptes nationaux (ICN). Entre 2011 et 2012, ils sont 4.800 à n’avoir pas été remplacé. Seuls services qui ont vu leurs effectifs augmenter : la police, les douaniers et les gardiens de prison…

En Cisjordanie, un millier de personnes ont participé dans le village d’Aboud aux funérailles de Mohammad Asfour, un Palestinien de 22 ans, qui a succombé jeudi après avoir été blessé en février dans des heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie à l’occasion de manifestations de solidarité avec les Palestiniens détenus par Israël. A l’issue des funérailles, une centaine de Palestiniens ont lancé des pierres en direction des forces israéliennes, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées.

Jeudi, un appel à manifester à Santiago avait été lancé sur divers médias sociaux pour exiger que soit mis fin aux bénéfices financiers dans le domaine de l’éducation. Le rassemblement, qui avait été interdit par les autorités de la capitale a été étouffé par les forces de l’ordre. Le lieu de rendez-vous avait été préventivement quadriller de barrières et autres obstacles placés par les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes et ont utilisé des canons à eau pour empêcher les étudiants de se rassembler.

Policier chilien

Policier chilien