Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Macédoine est à son tour déstabilisée par la crise européenne qui lamine les Balkans. La bataille budgétaire a commencé dimanche soir, quand des députés du parti social-démocrate se sont retranchés dans le Parlement. Lundi, ils ont empêché leurs collègues de la majorité de centre droit de venir siéger. Évacués par la force, les députés de l’opposition ont rejoint des manifestants anti-austérité à l’extérieur du Parlement, où se sont déroulés des affrontements. Au moins dix-sept personnes, dont onze policiers et deux députés, ont été blessées dans des échauffourées. Le budget, qui devait être adopté avant la fin de l’année, a été voté à la va-vite dans l’après-midi de lundi.

Macédoine: Nouvelle émeute anti-austérité

Dans le cadre des pourparlers de paix avec le gouvernement colombien, la guérilla des FARC avait annoncé en novembre un cessez-le-feu unilatéral. Les autorités colombiennes avaient refusé pareil engagement, affirmant que la guérilla profiterait de l’occasion pour se réarmer. Samedi, Ivan Marquez, un des négociateurs des FARC a annoncé la fin de cette trêve unilatérale. Cette annonce fait suite à la déclaration du président Santos qui a déclaré samedi que les forces armées étaient prêtes à faire face à toute résurgence possible. Marquez a demandé à ce dernier d’étudier la possibilité d’un cessez-le-feu bilatéral.

En présence massive de sympathisants et de nombreuses organisations, le tribunal a refusé d’entendre des témoins et des interventions vidéo de la défense. Les anti-OGM et leurs avocats ont donc unanimement décidé de quitter la salle d’audience. Lors de ce procès, aucun juge d’instruction indépendant n’a été nommé, ce qui est très inhabituel. Le procureur a par ailleurs contribué à politiser le procès en inculpant 11 libérateurs pour association de malfaiteurs. C’est également le ministère public qui a directement cité à comparaitre. L’instruction a donc été uniquement menée à charge des inculpés. Les parties civiles, dont ILVO, VIB, Université de Gand, HoGent, ont quant à elles plaidé et demandé des dédommagements. Le jugement par défaut se tiendra le 12 Février. En cas de condamnation, les libérateurs de champs OGM feront opposition.

Les forces de sécurité ont tué deux femmes appartenant à la guérilla au cours d’un combat qui s’est déroulé dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Une brigade conjointe de la Border Security Force (BSF) et de la police locale était en mission dans les jungles de Tekameta lorsqu’elle est tombée sur une troupe de guérilleros, entraînant une longue fusillade. A l’issue de celle-ci, les forces de sécurité ont découvert les corps de deux femmes ainsi que deux armes. D’après elle, le commandant de la zone, Teju, aurait été blessé au cours de l’échange de tirs. Des renforts de la BSF ont été envoyés sur place pour ratisser la zone afin de le capturer. 5000 hommes de la force (cinq bataillons) sont actuellement déployés dans le district dans le cadre des opérations anti-maoïstes.

150 personnes s’étaient réunies hier à Paris à l’appel du SRA, de l’AGEN et du CLGA. Rapidement, alors qu’elles se mettaient en route vers le ministère de l’Intérieur, elles ont été encerclées par les forces de l’ordre. 46 personnes ont été interpellées et interrogées tandis qu’une 47ème était placée en garde à vue. Cette dernière a été relâchée après 18 heures en cellule avec une convocation au tribunal pour le 5 avril.

Les mobilisations pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah se multiplient. En Palestine, des rassemblements ont eu lieu cette semaine devant les représentations françaises à Jérusalem et à Ramallah. Les rassemblements se poursuivent au Liban (à Beyrouth, Kobayat, Saïda, à Tyr et dans la Bekaa). des rassemblement ont également eu lieu en Allemagne (à Stuttgart) et en Jordanie.

En France, après Bordeaux, Lille et Pau, il y a aujourd’hui eu un rassemblement devant le palais de justice de Tarbes et un autre à Paris, à proximité du ministère de l’Intérieur, Place des Saussaies. La police est intervenue contre ce rassemblement embarquant 46 personnes (23 au commissariat du 16e, 23 dans un commissariat du 17e). Prochains rassemblements:

A Rennes, lundi 21 janvier, à 18h30 devant le consulat des États-unis.
A Bruay La Buissière, mercredi 23 janvier, à 10h, devant le commissariat.
A Lyon, vendredi 25 janvier à 18h30, Place du Pont.
A Toulouse, samedi 26 janvier à 14h30, allée Franklin Roosevelt, métro Jean Jaurès.
A Marseille, samedi 26 janvier à 15h, au croisement Noailles/Belsunce/Canebiere.
A Lille, dimanche 27 janvier à 10h30, rdv au métro Wazemmes.

Notre Secours Rouge enverra une délégation au rassemblement de Lille du 27 janvier et organise un co-voiturage. Si vous voulez vous rendre à ce rassemblement et que vous n’avez pas de véhicule ou si vous avez un véhicule à proposer pour ce co-voiturage, envoyez-nous un mail.

Mobilisation internationale pour Georges Ibrahim Abdallah

Deux jours après la fin officielle de la trêve entre la NPA et les forces gouvernementales, la guérilla maoïste a capturé jeudi un militaire et un policier à Laak, dans la province de Compostela Valley. Les deux hommes ont été intercepté par un check point établi par une trentaine de guérilleros appertenant au 34e Front de Guérilla 34. Deux bataillons d’infanterie ont été mobilisés pour rechercher le groupe de guérilleros et leurs deux prisonniers.

Philippines: La guérilla fait deux prisonniers

La gendarmerie jordanienne est intervenue ce jeudi pour disperser des émeutiers dans le gouvernorat de Ma’an, sud du pays. Des groupes épars de jeunes gens manifestaient et s’ameutaient dans la ville de Ma’an en protestation contre le refus du Vocational Training Institute d’employer plus de 200 jeunes gens de la ville ayant obtenu leurs diplômes par cet institut. Les jeunes gens déclaraient que des emplois leur avaient été promis après la période d’essai. Ils ont mis le feu à des pneus en pleine ville et lancé des cocktails Molotov sur les forces de sécurité alors que celles-ci faisaient usage de lacrymogènes pour disperser la foule.