Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

C’est mardi 29 janvier à 9 heure que commencera une audience décisive pour les quatre membres de notre Secours Rouge poursuivi dans le cadre de « l’affaire du 5 juin ». Un tribunal devra décidé si il y aura procès et pour quels motifs d’inculpations. Cette affaire est décisive pour la jurisprudence, et donc l’application future, des législations spéciales antiterroristes votées à la cravache dans la foulée du 11 septembre.

Deux rendez-vous:
Une soirée d’information et de solidarité vendredi 25 janvier à partir de 18H30 au Garcia Lorca, à 1000 Bruxelles.
Un rassemblement sur les marches du palais de justice de Bruxelles mardi 29 janvier de 8H à 8H50.

Lire la chronologie de l’affaire

Environ 250 manifestants ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, lundi après-midi, pour protester contre le report au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle à Georges Ibrahim Abdallah en raison du blocage du Ministère de l’intérieur. La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Des accrochages ont été signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants quand ces derniers ont tenté d’écrire le nom de Georges Ibrahim Abdallah (GIA) sur le mur de l’ambassade et ont lancé des œufs en direction de la représentation diplomatique.

Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. En début de soirée, ils ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu’au 28 janvier. Ils ont également inscrit sur un mur proche de l’ambassade : « France = pute américaine » en français et en arabe, reprenant les termes de l’avocat Jacques Vergès, qui a dénoncé la « mainmise des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

L’intervention de Jacques Vergès à France24

Liban: Incidents de l’ambassade de France

Ce matin, la police est intervenue pour évacuer un barrage installé dans la Mondeolaan devant l’usine Ford de Genk. Les travailleurs entendaient bloquer l’accès aux fournisseurs de pièces détachées. Plusieurs dizaines de policiers ont pris le piquet d’assaut, entraînant des échauffourées avec les grévistes. La semaine dernière, les travailleurs des sous-traitants avaient fait grève, empêchant le redémarrage de la production de Ford.

Au moins sept maoïstes et un soldat ont été blessés lors d’une fusillade dans le district de Khammam (Andhra Pradesh) samedi soir. Une troupe de la Greyhound, une force d’élite anti-naxalite, effectuait une opération de ratissage dans une zone forestière entre les villages de Cherla et de Kitaram, à la frontière entre l’Andhra Pradesh et le Chhattisgarh, lorsqu’elle est tombée sur une brigade de guérilleros. Une longue fusillade a opposé les deux camps avant que les guérilleros ne parviennent à battre en retraite dans la forêt. Selon les premiers rapports sur place, au moins sept guérilleros et un soldat ont été blessés.

Par ailleurs, les autorités ont annoncé une extension des zones concernées par l’opération ‘Anaconda 2’ dans le Jharkhand. Celle-ci vise à anéantir les forces maoïstes présentes dans le district de West Singhbum et a entraîné le déploiement de centaines d’hommes de diverses forces militaires et paramilitaires (CoBRA, CRPF, polices locales,…)

Samedi 12 janvier a eu lieu dans le centre d’Athènes une grande manifestation pour la défense des squats. Les manifestants ont commencé à se rassembler à Propylea à partir de midi et le cortège a commencé peu de temps après 14h, se dirigeant vers le tribunal d’Evelpidon, où passaient les 92 personnes arrêtés à la suite de la réoccupation de Villa Amalias. On estime quelques 10.000 personnes présentes lors de cette manif, dans la majorité du milieu anarchiste/anti-autoritaire, mais aussi d’organisations de gauche.

Le déploiement policier était quant à lui énorme, avec beaucoup de policiers antiémeute dans tout le centre ville, en plus de forces motorisées et un hélicoptère. Il y a eu plusieurs moments de tension, il y a même eu des gazages à deux reprises. En ce qui concerne les occupants arrêtés de la Villa Amalias, ils ont tous été relâchés en liberté conditionnel sans caution. Cependant ils doivent se présenter une fois par mois dans le commissariat le plus proche de leur lieu de résidence et ils n’ont pas le droit de quitter le territoire national.

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération de georges Ibrahim Abdallah avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l’attente d’un arrêté d’expulsion. Le parquet avait fait appel mais la cour d’appel de Paris avait confirmé cette décision jeudi.
Cependant, la décision de libérer Georges Ibrahim Abdallah a été reportée lundi au 28 janvier par TAP confronté au fait que le ministère de l’intérieur n’a pas signé l’arrêté d’expulsion du territoire français, qui est le préalable indispensable à cette libération. Rappelons que le ministre de l’intérieur, Manuel Valls s’est publiquement déclaré « lié de manière éternelle à Israël ».

Un membre haut placé du PKK a été abattu au cours d’une opération dans la province de Mardin (sud-est du pays) ce dimanche. Le dirigeant, dont le nom n’a pas encore été dévoilé, a été tués dans les affrontements qui sont survenus lorsque la police anti-terroriste a pris d’assaut une maison situé dans le district de Nusaybin, après avoir reçu une information selon laquelle des membres du PKK y étaient réfugiés. Des grenades et des armes à canon long ont été utilisées par les forces de l’ordre au cours de la fusillade qui a duré une demi-heure. Un groupe de manifestants s’est rapidement rassemblé autour de la maison au cours du raid et s’est confronté à la police avant que des équipes de la sécurité ne les disperse en faisant usage de gaz lacrymogène.

Dans les cinq années à venir, le ministère de l’Intérieur a prévu d’engager 7100 nouveaux agents de police. Néanmoins, dans le même temps, 7700 policiers quitteront leur fonction. Dans la mesure où le gouvernement n’envisage pas de débloquer davantage de fonds dans ce cadre mais où il entend bien poursuivre sa politique sécuritaire, une autre solution est envisagée. La proposition a été faite de transférer certaines tâches policières à des sociétés privées.

Les Etats-Unis ont fait part vendredi de leur opposition à la libération prévue du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, en estimant qu’il constituait toujours une menace potentielle. La cour d’appel de Paris a accepté jeudi la libération conditionnelle en soumettant cette décision à une expulsion vers le Liban. « Nous ne pensons pas qu’il doive être libéré et nous poursuivons nos consultations avec le gouvernement français à ce sujet », a déclaré à la presse Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat. Sans arrêté d’expulsion du ministère français de l’Intérieur, le tribunal de l’application des peines de Paris, qui se réunit à nouveau lundi pour examiner son cas, ne pourra autoriser sa sortie de prison.

Lire la déclaration du Département d’Etat