Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La semaine dernière, le premier ministre avait demandé un délai d’une semaine pour rétablir l’électricité dans plusieurs quartiers de Conakry où les coupures sont quasi-permanentes depuis deux mois. Hier, la population est spontanément sortie dans les rues au terme de ce délai dont les termes n’ont pas été respectés. Des milliers de manifestants ont fait face aux forces anti-émeutes déployées pour les disperser. Elles ont utilisé des gaz lacrymogène et des matraques, mais ont aussi, selon plusieurs témoins, tiré à balles réelles sur la foule. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres, ont érigé des barricades, brûlé des pneus et renversé des poubelles sur divers axes routiers. Deux personnes ont été tuées et au moins 33 autres blessées dans les affrontements.

Emeute de l’électricité à Conakry

Emeute de l'électricité à Conakry

Sept guérilleros ont été abattus par les forces de sécurité dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) tard lundi soir. Quatre équipes de soldats avaient été positionnées autour du village de Khursipaar après qu’une brigade de maoïstes y ait incendié un bâtiment officiel dimanche dans la journée. Vers 22h30 lundi, une des équipes a localisé la brigade et a ouvert le feu, entraînant une intense fusillade. Parmi les sept morts figurent des membres haut placés du CPI(m) au niveau local. Tous étaient par ailleurs recherchés par les autorités dans le cadre de multiples enquêtes liées à la guérilla. Les soldats ont en outre saisi de nombreuses armes et du matériel divers.

Matériel de la guérilla saisi

Le ministère de l’Intérieur a annoncé le déploiement de onze hélicoptères supplémentaires dans les états où est active la guérilla maoïste. Les appareils appartiennent à l’Indian Air Force et à la Border Security Force. En plus de cela, les autorités ont mis en place un système, le Security Related Expenses, en vertu duquel les gouvernements locaux peuvent introduire des demandes de location d’appareils supplémentaires selon leurs besoins. Un budget a été débloqué pour remboursement des frais de location aux autorités locales par le gouvernement central.

La police du Latehar (Jharkhand) et un bataillon de la CRPF ont arrêté Narayan Yadav, alias Kaushal, ce mercredi dans le village de Palluja où ils s’était rendu pour retrouver sa compagne. L’homme de 40 ans est poursuivi dans le cadre de 25 affaires distinctes et sa tête avait été mise à prix pour une somme de 300.000 roupies (3500 euros). Sur lui, les policiers ont saisi son arme personnelle, des munitions, deux détonateurs et de la littérature maoïste.

Narayan Yadav

Matériel de la guérilla saisi
Narayan Yadav

Des policiers marocains ont violemment dispersé un rassemblement dans la ville de Laayoune après la visite d’un ministre britannique samedi soir. Plus d’une centaine de militants, parmi lesquels de nombreuses femmes, s’étaient rassemblés dans le quartier de Maatallah pour réclamer, entre autre, la libération des prisonniers politiques saharouis. Malgré les efforts des autorités pour empêcher tout rassemblement en marge de cette visite officielle, celui-ci a bien eu lieu. Mais toutes les personnes qui ont tenté de manifesté ou de scander un slogan ont été attaqué par des policiers, principalement en civil.

Répression à Laayoune

Répression à Laayoune

Ce lundi, la population des villages d’Ihesnaouen, dans la commune de Tizi Ouzou, a entrepris de bloquer totalement la circulation d’un axe routier névralgique vers Alger. Les habitants dénoncent l’abandon d’un projet de piscine dans leur localité après avoir appris que le terrain allait être consacré à la construction d’un lieu de culte, échappant ainsi aux autorités et aux infrastructures destinées aux villageois. Les unités anit-émeutes sont intervenues en début d’après-midi pour rouvrir la route, entraînant de violents affrontements avec la foule. Plusieurs personnes ont été blessées et deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Nadejda Tolonnolikova et Maria Alekhina, ex-membres du groupe Pussy Riot récemment libérées des camps de travail où elles purgeaient des peines pour avoir chanté une prière punk dans une cathédrale de Moscou, ont été interpellées à Sotchi. Elles ont été arrêtées à une trentaine de kilomètres du site principal des JO et seraient accusées de ‘cambriolage’. Elles ont été embarquées ce mardi, comme en témoignent leurs nombreux tweets depuis le combi qui les emmènent. Par ailleurs, elles auraient déjà été interpellées et emmenées au commissariat d’Adler durant 7 heures dimanche et durant 10 heures lundi. Semyon Simonov, membre d’une ONG de défense des droits de l’homme, et qui a vivement critiqué les conditions de travail des ouvriers sur les sites olympiques a lui aussi été interpellé. Tout comme les deux femmes, il a été emmené au commissariat d’Adler. Par ailleurs, plusieurs journalistes auraient déjà été arrêtés depuis le début des Jeux.

Maria Alekhina dans un combi

Maria Alekhina dans un combi

Citant de nouveaux documents d’Edward Snowden, le site Wikileaks a révélé avoir été pris pour cible par la NSA. Le site de Julian Assange, spécialisé dans la publication de documents secrets, a affirmé que l’agence de renseignements américaine et son pendant britannique GCHQ ont espionné Wikileaks et ses lecteurs. Un des documents révèle également que depuis 2010, la NSA a inscrit Julian Assange sur ‘une liste de gens qui doivent être la cible d’une chasse à l’homme…’ Ce dernier a réagi par voie de communiqué ‘Wikileaks condamne fermement le comportement sans foi ni loi de l’Agence nationale de sécurité. Nous appelons l’administration Obama à nommer un procureur spécial pour enquêter sur l’étendue de l’activité criminelle de la NSA contre les médias, notamment Wikileaks’.

Un guérillero a été abattu par les forces de sécurité durant une opération de ratissage menée dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). La fusillade s’est déroulée dans une zone forestière située entre les villages de Tamadi et de Madpal samedi soir. Une équipe conjointe composée d’hommes de la force CoBRA (Commando Battallion for Resolute Action), d’une unité spécialisée de la CRPF et de la police locale étaient en opération lorsqu’ils ont déclenché cette fusillade, tuant un maoïste. Dimanche, un homme de cette même force CoBRA a été blessé dans un combat avec des guérilleros, toujours dans le Bijapur. L’affrontement s’est déroulé à l’aube dans les limites du commissariat de Basaguda. Il s’agissait de la poursuite de l’opération de ratissage menée par la CoBRA, la CRPF et la police locale depuis la veille au matin.

Un officier, un sous-officier et trois soldats de l’armée ont été blessés lors d’un combat entre un détachement du 41e bataillon d’infanterie et une colonne d’une vingtaine de combattants de la NPA dans le village Lenneng, (Licuan Baay) dimanche soir. Les blessés ont été amenés à l’hôpital provincial de Abra.

À l’été 2010, le ministre de l’Intérieur porte plainte contre les sites web Indymedia Grenoble et Le Jura Libertaire, désignés comme « hostiles à la police » pour avoir relaté les exactions policières perpétrées dans le quartier populaire de la Villeneuve (banlieue de Grenoble). Après trois ans d’enquête, le procès du Jura Libertaire fixé au 14 novembre 2014. La CNT-Jura organise la solidarité avec Le Jura Libertaire. Première soirée de soutien lors du week-end national de commémoration des victimes de crimes policiers, vendredi 14 mars à Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey).

France: Procès contre le « Jura libertaire » et solisoirée

Le 9 février 2014, à l’initiative des partis d’extrême-droite, un référendum a été tenu “pour ou contre l’immigration de masse”. La majorité des citoyens qui sont allés aux urnes ont voté en faveur de la proposition xénophobe. Lorsque les résultats ont été annoncés, des manifestations anti-racistes spontanées ont eu lieu dans différentes villes suisses.

A Zürich, dans la soirée du 9, 1.600 personnes sont descendus dans les rues en portant une banderole qui disait “Contre le racisme et la répression – solidarité internationale!”. Ils se sont rassemblés sur la place Helvetia, puis ont marché vers le centre-ville. Au pont Gessner, la police a utilisé des canons à eau pour empêcher la manif de se déplacer davantage dans le centre-ville. En conséquence, la manifestation s’est poursuivie dans le quartier 4. Dans le même temps, plusieurs vitrines de magasins ont été endommagées et des véhicules de police attaqués.

Suisse: Résistance et incidents après le referendum xénophobe