Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier mardi à La Haye, une manifestation a eu lieu pour dénoncer l’utilisation par la Turquie d’armes chimiques au Kurdistan irakien. Les manifestant exigeaient que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, enquête et cette utilisation. Certains manifestants avaient revêtu des combinaisons de protection blanches. Des centaines de manifestants ont marché dans le centre de la ville de La Haye mais à la fin de la manifestation, certains ont voulu marcher vers l’ambassade de Turquie. L’unité mobile de la police est alors brutalement intervenue, avec de la cavalerie et des chiens. Cela a provoqué un dur affrontement, certains manifestants ont été blessés, ayant été battus ou écrasés par des chevaux. Douze personnes ont été arrêtées pour violence contre la police.

 

Le Bloc Lorrain est une association anti-capitaliste, écologiste et solidaire en Lorraine. Leurs principales actions sont depuis deux ans 172 maraudes, et 20640 repas aux plus précaires, notamment SDF et étudiant.e.s. Le Bloc Lorrain a aussi organisé une équipe street medics et une legal team. Le président de l’association à été convoqué à la gendarmerie où il s’est vu remettre une lettre signée du Ministère de l’Intérieur exposant que le gouvernement veut dissoudre l’association pour son « discours idéologique refusant toute forme d’autorité », le Bloc est aussi accusé de légitimer la violence dans les manifestations et « professionnaliser » leurs membres et soutiens à la manière d’une « milice » en vue d’affrontements avec la police. Manifestation de soutien à Nancy le 5 novembre 2022. Place Maginot à 13h.

Le FB du Bloc lorrain

 

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Le leader kurde Abdullah Öcalan s’est vu imposer une nouvelle interdiction de visite de six mois, après que l’interdiction de visite imposée le 13 avril ait pris fin le 18 octobre. Après le 18 octobre, les avocats du leader kurde, qui avaient demandé à rendre visite à leur client au juge d’exécution des peines de Bursa, ont été informés qu’il n’y avait « aucune interdiction de visite ». Mais le 26 octobre, ils n’ont pas pu rendre visite à leur client, le juge ayant déclaré qu’Öcalan avait reçu une nouvelle interdiction de visite de six mois, qui est devenue définitive le 21 octobre. Les avocats ont annoncé qu’ils feraient appel et demandent à rencontrer le leader kurde deux fois par semaine. Cependant, leurs demandes sont systématiquement laissées sans réponse. Dans certains cas, ce sont des mois plus tard que les avocats apprennent que des mesures disciplinaires ont été prises contre Öcalan.

Un cadre de la New People’s Army (NPA), recherché pour pas moins de 39 affaires pénales en cours, a été abattu par des militaires à Senator Ninoy Aquino (Sultan Kudarat), hier lundi. Emmanuel Fernandez alias Bobo/Bobong/Aldok/Ambog/Maning a été été touché par plusieurs balles tirées par des militaires de la 603e brigade d’infanterie. Il était le secrétaire du commandement de la région extrême sud de Mindanao de la NPA, qui opère à Sarangani, Sultan Kudarat et South Cotabato.

 

A 3 heures du matin le samedi 29 octobre, le siège des pasdarans de Qazvine, principal organe des gardiens de la révolution dans cette ville, a été attaqué à l’explosif (photo), après que de nombreuses manifestations étudiantes étaient confrontées à la répression dans tout le pays. Le lendemain dimanche, 45e jour du soulèvement, les pasdarans et des miliciens du Bassidj ont mené de nouvelles attaques contre les étudiants au sein des universités et des cités universitaires avec des tirs de gaz lacrymogènes, des balles de plomb et des balles réelles. Malgré les menaces du commandant en chef des Pasdarans Hossein Salami, qui a déclaré hier : « Aujourd’hui, c’est la fin des émeutes, ne descendez plus dans les rues», les étudiants de dizaines d’universités à travers l’Iran ont organisé des sit-in et des manifestations.

Dans la soirée du 31, à Téhéran, dans le quartier d’Ekbatan, les gens ont manifesté comme chaque soir depuis 46 jours. Les forces répressives ont attaqué les maisons des habitants et les ont harcelés afin de se venger de ce quartier devenu l’un des foyers nocturnes du soulèvement. Des agents ont communiqué par haut-parleurs installés sur des véhicules; les habitants ont crié depuis les fenêtres « à bas le dictateur » et les agents ont répliqué en tirant vers leurs fenêtres. La grande ville de Tabriz a été théâtre de manifestations nocturnes pleines de tensions et de violents accrochages sporadiques avec les forces répressives. Les jeunes ont attaqué les agents à coups de cocktails Molotov et de pierres. A Midandoab, des heurts ont eu lieu entre les jeunes et les forces répressives durant la nuit. Des jeunes de Malekshahi d’Ilam ont tiré des rafales sur le commissariat, les services de renseignement et le bureau de l’imam du vendredi. Les manifestations nocturnes ont aussi touché Amol et Yazd. À Arak, les agents ont tiré sur les jeunes qui manifestaient de nuit, des accrochages ont éclaté et de violents affrontements ont secoué la cité Vali-Asr. Les jeunes ont également incendié une base de la milice du Bassidj. Les habitants de Sanandaj et de Marivan ont manifesté de nuit et barricadé des rues. Pour palier la démoralisation des forces répressives face au soulèvement populaire, le parlement des mollahs a augmenté les salaires des forces armées de 20% et accordé aux forces de sécurité de l’État une rémunération supplémentaire « pour les périodes de difficultés ».

 

 

 

De violents incidents ont samedi opposés forces de l’ordre et manifestants lors d’un rassemblement interdit contre une « mégabassine » (une réserve d’eau géante dédiée à l’irrigation agricole). La manifestation s’était rassemblées à la Rochénard (Deux-Sèvres) à l’appel du collectif « Bassines Non merci », qui rassemble des associations environnementales, organisations syndicales et groupes anticapitalistes opposés à l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. Deux hélicoptères ont survolé le rassemblement à basse altitude tout au long de la journée, et de nombreux fourgons et escadrons de gendarmerie avaient été disposés dans les champs alentour. Malgré ce dispositif de 1700 gendarmes et policiers, trois cortèges distincts totalisant près de 7000 manifestants se sont élancés et sont parvenus à percer le dispositif jusqu’à rejoindre le chantier vidé préalablement de toutes ses machines. Les manifestants ont essuyés des tirs de grenades lacrymogènes, des grenades de désencerclement et des coups de matraques, tandis que les forces de sécurité subissaient des jets de projectiles divers, dont des feux d’artifices. Hier dimanche, un des tuyaux d’alimentation de la bassine a été déterrée puis démontée par les opposants.

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Le Secours Rouge était co-organisateur de la Marche pour le retour et et la Libération de la Palestine du mouvement révolutionnaire palestinien Masar Badil (Voie Alternative). La manifestation a été un plein succès (1500 participant.e.s) malgré le boycott de presque toute la gauche et de toutes les organisations « officielles » de soutien à la Palestine, ces forces soutenant les Accords d’Oslo et le fléau qu’elle a engendré pour les Palestinien: une Autorité Palestinienne corrompue et collaborationniste. La manifestation a été précédée d’une semaine d’activité qui ont toutes été un succès public (200 personnes à la conférence du Secours Rouge Internationale vendredi soir).

A la manifestation, nous portions les portraits de Georges Habache (fondateur du FPLP), Shadia Abu Ghazaleh (qui a organisé la première unité de femmes de résistance armée) et  du militant marocain El Houssine Benyahia (mort en combattant en Palestine) pour mettre en avant l’importance du lien entre la lutte pour la libération nationale et, respectivement, la lutte pour la libération sociale, la lutte contre le patriarcat, et l’internationalisme. Quant à la désinformation à propos de cette manifestation (que l’ambassade d’Israël avait demandé d’interdire), elle a déjà commencé puisque plusieurs médias parlent d’une manifestation « du Hamas »…

« Honte aux absents! » : le discours de notre représentante à la manifestation

Les manifestations organisées à Bogota par « Première Ligne » ont commencé à 8 heures du matin le 28 octobre avec comme points de concentration étant le Pont de la Dignité à Usme, l’Université Pédagogique à Teusaquillo et l’Université Nationale. Les manifestants sont descendus dans la rue notamment pour exiger la libération des personnes arrêtées lors des précédentes manifestations. La police anti-émeute, les ESMAD, sont intervenus et il y a eu des affrontements en deux points de la ville, devant l’Université nationale et devant le bureau du procureur général. Des routes et des stations de métro ont été bloquées et le trafic perturbé dans la capitale.

Le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito est toujours en grève de la faim contre sa mise au régime « 41Bis » d’isolement carcéral total (voir notre article). Plusieurs initiatives solidaires ont déjà eu lieu en Italie: occupation du siège de la RAI à Gènes, attaque du siège de la RAI à Turin, etc. A Bruxelles, ce vendredi 28, au matin, un rassemblement surprise organisé par le Secours Rouge a eu lieu devant le consulat général d’Italie, rue de Livourne.

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Les forces de sécurité iraniennes ont tiré et tué jeudi un jeune homme au cours d’une manifestation à Mahabad, au Kurdistan iranien. Le jeune Kurde a été tué d’une balle dans la tête lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule dans le quartier de Gomrok à Mahabad, après qu’un commissariat de police a été encerclé. « Nous ne devrions pas pleurer nos jeunes, nous devrions les venger », criaient les manifestants.

Ces incidents ont éclaté après l’enterrement d’un autre manifestant, Ismaïl Mauludi, tué mercredi soir, au moment où la foule se dirigeait vers les bureaux du gouverneur, du commissariat 11 et d’autres centres du pouvoir. Les forces de sécurité ont réagi en ouvrant le feu sur des manifestants. Une vidéo publiée en ligne montrait une grande foule scandant devant un bâtiment en feu. Un autre a montré des manifestants bombardant l’entrée du bureau du gouverneur de Mahabad avec des pierres alors que des coups de feu retentissaient en arrière-plan.

Mercredi, des milliers de personnes s’étaient rassemblées autour de la tombe de Mahsa Amini dans sa ville d’origine de la province du Kurdistan, pour un hommage 40 jours après sa mort.