Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Trois membres présumés de la Nouvelle armée populaire (NPA) ont été tués dans deux affrontements distincts dans le Misamis Oriental et dans le Negros Occidental. Dans le Misamis Oriental, l’armée a déclaré que les guérilleros communistes et le 58e bataillon d’infanterie se sont affrontés au cours d’une fusillade de 20 minutes à Sitio Haruhay, Barangay Lunotan, jeudi matin, entraînant la mort d’un homme et d’une femme dans les rangs maoïstes. Deux fusils M16, un IED et d’autres matériels ont été saisis lors de l’escarmouche. Dans le Negros Oriental, un autre membre de la NPA avait été tué et une arme à feu saisie (photo) par le 94e bataillon d’infanterie dans l’arrière-pays de Bulasot, Barangay Buenavista, mercredi matin.

 

Celeste Burgess, 17 ans, est ainsi poursuivie en justice en tant qu’adulte, aux côtés de sa mère, Jessica Burgess. Elles devront toutes deux comparaître devant le tribunal du Madison Country District pour avortement illégal. En effet, la nouvelle légalisation en vigueur au Nebraska interdit tout avortement après 20 semaines de grossesse. Celeste Burgess avait déclaré à la police qu’il s’agissait d’une fausse couche mais la police a obtenu de Facebook les échanges privés entre la mère et la fille faisant état d’un avortement clandestin. Au même moment, les posts Facebook et Instagram concernant l’acquisition de pilules d’avortement étaient systématiquement enlevés des plateformes et leur maison mère,  Meta, touche des revenus sur des publicités anti-avortement partageant des fausses informations pouvant être dangereuses. Par ailleurs, Facebook a collecté les données des personnes interagissant avec des pages de services d’avortement et partageait ensuite ces informations à des groupes anti-avortement.

Trois personnes, dont deux civils et un membre du personnel de sécurité de l’État, ont été tuées à Freetown mercredi, alors que la ville était paralysée par des manifestants en colère qui réclament la démission du président Julius Maada Bio, en vacances à Londres avec sa famille. Le gouvernement a coupé le service Internet du pays afin d’empêcher le partage d’images des manifestations qui se déroulent dans les villes du nord, ainsi que dans la capitale Freetown. Le président Bio est accusé de corruption endémique, de violations des droits de l’homme, de meurtres de civils non armés et de prisonniers, d’abus de pouvoir de l’État, de mauvaise gestion et de difficultés économiques aiguës que connaît la population du pays. Dès lundi, les rues de Freetown, les magasins et les marchés étaient déserts, les gens ayant suivi les appels des organisateurs des manifestations à rester chez eux. Les écoles et les bureaux étaient également fermés. Le vice-président Juldeh a annoncé un couvre-feu.

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Joseph Stalin, secrétaire du Sri Lanka Teachers Union, avait été arrêté il y a une semaine (voir notre article) dans le cadre de la répression du soulèvement antigouvernemental qui a chassé l’ancien président du Sri Lanka. Le tribunal correctionnel de Colombo Fort l’a libéré sous caution tard dans la journée de lundi après que des manifestations massives aient réclamé sa libération.

Hier, quatre personnes ont été tuées et d’autres blessées dans une frappe de drone sur la route de Hîzam dans le nord de Qamishlo, au Rojava. Plus tôt, quatre personnes avaient été tuées dans une attaque de drone dans le quartier résidentiel de Sîna à Qamishlo. Parmi les blessés qui ont été hospitalisés figure Yusif Mehmud Rebanî, membre du commandement du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK). Il est décédé des suites de ses blessures. Rebanî était venu au Roajva pour voir sur le terrain les réalisations de la révolution et rencontrer la population. Le PJAK quiu mène la résistance en Iran a été créé 2004. Depuis 2007, il fait partie de la structure faîtière organisationnelle de la Koma Civakên Kurdistan (« Union des communautés du Kurdistan »), au même titre que le PKK, le PYD, le Parti de la solution démocratique du Kurdistan irakien, ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile kurde.

 

 

Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques, lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé, la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie, etc. Depuis, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations avec des modèles alternatifs, comme des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade. L’idée était d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie ou d’un bureau de poste et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de réservistes qui habitent dans le coin.

Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier. Ces 200 nouvelles brigades seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent. Des brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant. En attendant la construction des bâtiments des 200 brigades, elles seront créées de manière très souple, dès 2023, installées provisoirement dans des locaux fournis par les mairies.

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Un très jeune manifestant palestinien a été abattu lors d’affrontements avec les troupes israéliennes à Hébron. Ces affrontements ont eu lieu quelques heures après que trois Palestiniens armés aient été tués lors d’un raid israélien dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Une des trois personnes ciblées et tuées était Ibrahim Nabulsi, membre des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa. Les forces d’occupation ont tiré au missile sur sa maison. Des milliers de Palestiniens ont assisté aux funérailles, organisées plus tard dans la journée. Les funérailles ont tourné à l’affrontement. Moemen Yassin Jaber, 17 ans, a été transporté à l’hôpital dans un état critique après avoir reçu une balle réelle dans la poitrine. L’adolescent a succombé à ses blessures peu après. Un adolescent de 15 ans et une autre personne non identifiée ont aussi été blessés par balle au cours des affrontements.

Les militaires du 87e bataillon d’infanterie ont tué le 1er août Rodrigo Mejica Lorezo, 60 ans, commandant des opérations de la guérilla maoïste pour la région des Visayas orientales. Un autre cadre, Rosco Rotalano, 58 ans, a également été tué. L’armée affirme que ce qui ressemble à une double exécution extra-judiciaire était en fait une fusillade de 10 minutes entre les forces gouvernementales et un groupe de six maoïstes dans le village de Hilumot, à San Jose de Buan, (Samar). Cela s’inscrit dans une série d’offensives contre la guérilla dans le nord de la province de Samar. Les militaires ont capturé un combattant de la NPA et saisi un fusil M16, un pistolet de calibre 45, et un sac contenant des documents.

 

Après le Sri Lanka, c’est au tour du Bangladesh de traverser la pire phase de la crise économique. Des manifestations sont en cours dans de nombreuses villes du pays contre l’inflation en général et contre contre l’augmentation historique de 50 % du prix de l’essence. A Dhaka, la capitale du pays les manifestants ont caillassé la police qui a tiré des grenades lacrymogènes sur les lanceurs de pierres. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, est arrivé à Dhaka pour promouvoir les relations commerciales entre les deux pays, alors que des experts affirment que le Sri Lanka a été notamment été ruiné à cause de la dette de la Chine.