Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 28 mars, dans la ville de Temuco, les forces spéciales ont mené une opération contre deux maisons particulières, l’une d’entre elles étant l’espace Pandemia. Douze personnes ont été arrêtées et les policiers ont annoncé avoir saisi non seulement des ordinateurs, des disques durs, etc. mais aussi du matériel pour fabriquer des engins explosifs (extincteur, mèche, minuteur, poudre noire).

Les proches des emprisonnés dénoncent un montage policier comme celui du Caso Bombas de Santiago, lequel, après des mois d’enquête et d’emprisonnement, s’est écroulé pour faute de preuves. Ils accusent la police d’avoir elle-même introduit ce matériel explosif dans la maison pour jyustifier l’opération. Il faut signaler que le procureur en charge de ce nouveau montage est celui qui avait mené la persécution de paysans mapuches en 2004. Sur les douze personnes arrêtées trois sont en prison préventive pour confection et port de matériel explosif. Les 6 relâchés vont devoir payer une amende.

Un dirigeant de l’ELN a été abattu dans un affrontement entre l’armée et une brigade de guérilleros. Au cours d’une opération militaire dans le département du Cauca (sud-ouest), le leader de la brigade Camilo Cienfuegos de l’ELN, connu sous le nom de guerre ‘Omar’, a été tué lorsque sa brigade a été attaquée par des soldats de l’armée colombienne. Ceux-ci ont également saisi dix fusils, un lance-grenade, deux pistolets, des munitions, des mines terrestres, des grenades et des uniformes de la police nationale et de l’armée.

D’après plusieurs rapports officiels, une brigade de guérilleros de la NPA aurait abattu deux miliciens pro-gouvernementaux au cours d’une fusillade hier à proximité de la ville de Butuan, dans le sud du pays. L’affrontement se serait déroulé dans le village d’Antichar où les miliciens étaient déployés pour sécuriser la zone. Aucun détail sur les circonstances de la fusillade n’ont été communiqué mais celle-ci coïncide avec le 44ème anniversaire de la New People’s Army. La NPA n’a pour l’instant pas réagi, mais ses dirigeants ont récemment déclaré que l’opération offensive contre les cibles militaires et policières allait se poursuivre dans les prochaines semaines à travers tout le pays.

Xabier Lopez Pena est dans un état critique son état de santé s’est considérablement aggravé au cours de ces dernières heures. L’avocat du prisonnier basque a passé l’après-midi avec lui et a indiqué qu’il pouvait conserver une certaine communication avec lui, mais seulement par des mouvements oculaires et les mains. Il ne parle pas. Le 11 mars dernier il avait été transféré ce jour-là de la prison de Fleury-Mérogis à l’hôpital de Corbeil-Essonnes, pour être soigné de la maladie cardio-vasculaire dont il souffre. Après quelques complications, le 13 mars, il a été emmené au service de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière de Paris où il a été opéré le lendemain. Aujourd’hui, il se trouve toujours dans l’aile pénitentiaire de cet hôpital. Ni la prison, ni l’hôpital, ni aucune autorité n’a prévenu la famille ou les avocats de Xabier de son transfert et du lieu dans lequel il se trouvait. Personne n’a eu aucune nouvelle de lui du 11 au 19 mars et personne n’a été informé de son hospitalisation.

Sa situation médicale est très complexe et il aura besoin d’un suivi et d’un traitement particuliers dans les mois qui viennent. Mais nous qui connaissons le traitement réservé aux prisonniers politiques basques savons parfaitement qu’il est très difficile, voire impossible, de recevoir des soins adéquats en prison. Pour cette raison, ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté.

“Escraches” est un mot qui provient des actions menées par des citoyens argentins, au temps de la dictature militaire, qui consistaient à suivre les responsables de la dictature pour condamner leurs exactions. Il est aujourd’hui utilisé par les espagnols pour définir des petites actions collectives visant à rappeler aux politiciens ou sièges de partis politiques que les citoyens dénoncent leur politique.

Une circulaire du Secrétariat d’Etat à la Sécurité demande à la police de faire face à ces actions qui se multiplient devant la situation que vivent les espagnols. La circulaire précise que la police devra procéder à l’identification préalable des participants à des actes de harcèlement de politiciens ou de sièges de partis politiques et que ceux-ci seront sanctionnés. La police devra également procéder à l’arrestation de ces personnes conformément à la réglementation en vigueur s’il s’agit d’actes constitutifs d’un délit. Les politiciens qui dénonceront des menaces ou du harcèlement par “escraches” pourront également compter avec une surveillance policière. Certains dirigeants du PP ont dénoncé des menaces et des actions de protestation à leur égard venant de la Plateforme des affectés par les hypothèques (PAH) visant à obtenir l’aboutissement du projet de loi relative à l’annulation de la dette suite à la cession du bien.

Espagne : Les « escraches » seront réprimés

En vertu de diverses lois, le FBI dispose actuellement de multiples moyens de surveillance des activités se déroulant sur la toile. Il a, entre autre, accès aux copies archivées des messages électroniques, l’autorisation de surveiller les citoyens par l’intermédiaire des réseaux téléphoniques numériques, un accès à certaines informations personnelles des internautes (adresse de l’émetteur et du récepteur, date et heure de l’envoi du message,…) ou encore l’autorisation de demander une assistance technique aux services fournissant un service de courriers électronique pour effectuer une interception. Toutefois, il semblerait que le FBI ne se contente plus de ces diverses mesures. Il souhaiterait dorénavant obtenir la possibilité d’accéder instantanément et sans mandat à toutes les formes de communication sur Internet: services de messagerie électronique, réseaux sociaux, logiciels de discussion vocale et autres services de stockage en ligne. Ce nouveau plan de surveillance est surnommé GOING DARK, et d’après plusieurs sources, la police fédérale américaine a fait de ce plan une priorité pour 2013. Le FBI travaille actuellement à l’élaboration d’une proposition d’extension de ses pouvoirs d’espionnage sur Internet.

Dans le cadre d’un mouvement qui se poursuit depuis près de deux ans, les étudiants chiliens sont une nouvelle fois descendus dans les rues de Santiago. Les jeunes réclament une hausse de la qualité de l’enseignement ainsi que la gratuité du système éducatif chilien. Hier, il était plus de 25.000 à défiler selon un itinéraire accepté par les autorités. Néanmoins, de violents heurts se sont déclenchés entre manifestants et forces de l’ordre lorsque ces dernières ont modifié le trajet préalablement établi. Des jets de cocktails Molotov ont répondu aux tirs de gaz lacrymogène et de canons à eau. D’après les autorités, plus de soixante personnes auraient été interpellées et un policier blessé. Un porte-parole d’un syndicat étudiant a dénoncé l’agressivité de la police dans une action de répression excessive. Des centaines de policiers anti-émeute, des véhicules blindés avec canons à eau et des chiens avaient été déployés à travers la ville avant le début de la manifestation.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Jeudi, plusieurs dizaines d’ouvriers de PSA ont manifesté devant et dans les locaux du MEDEF pour mettre la pression sur le gouvernement à la veille d’une réunion ce vendredi avec Peugeot. Ils dénoncent toujours le plan social annoncé par la société suite à sa décision de fermer le site d’Aulnaie. Après avoir mené leur action dans le calme et encadrés par des centaines de gendarmes mobiles, les ouvriers ont rejoint les deux cars qui devaient les ramener à l’usine. Sur le trajet, les forces de l’ordre sont intervenues, traînant plusieurs grévistes au sol pour les embarquer. Au total, près de 130 ouvriers seront emmenés dans un centre de détention du 18ème arrondissement pour ‘manifestation interdite, non-déclarée’ avant d’être relâchés quelques heures plus tard. La journée s’est terminée par une manifestation sauvage dans le 18ème arrondissement.

Manifestation des grévistes de PSA

Manifestation des grévistes de PSA

La région de Mdhilla a connu, mercredi 27 mars, des affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre. Ces incidents interviennent, suite à des protestations de jeunes chômeurs de la région réclamant le recrutement dans la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG). Les affrontements se sont poursuivis pendant la nuit et les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes mais aussi des chevrotine contre les manifestants qui ont attaqué le siège du parti Ennahdha, saccageant au passage mobilier et détruisant des documents. Des blessés et quelques arrestations sont à dénombrer du côté des manifestants.

Tunisie: La police tire à la chevrotine contre des manifestants

Le Tribunal supérieur de Cali, la troisième ville de Colombie, a déclaré mercredi que le commandement des FARC n’était pas responsable de l’assassinat de l’archévêque de Cali, Isaias Duarte Cancino en 2002. En 2011, cinq membres du Secrétariat des FARC – « Timochenko », « Pablo Catatumbo», «Alfonso Cano» (tué en Novembre 2011), « Ivan Marquez » et « Efrain Guzman » (mort de causes naturelles en 2002) – ont été condamnés par contumace pour avoir ordonné l’assassiner de l’archévêque. Le témoignage à charge d’un repenti des FARC a été démasqué comme faux.